Pourquoi obéit-on ?
Bonsoir à toutes et à tous.
Avez-vous vu hier soir à la télé "Le jeu de la mort" (quel titre !) ? J'avais d'autres occupations, du côté de la vie. Mais on m'a raconté. C'est assez effrayant. En même temps, l'émission pose une bonne question : qu'est-ce qui fait qu'un être humain obéit ? On croit volontiers que notre espèce est rebelle, protestataire, querelleuse. C'est faux ! Regardez autour de vous : les gens sont plutôt soumis. Les hommes sont rarement des tigres, plus souvent des moutons. Pourquoi ? Un mouton, je comprends, il suit le troupeau, les chiens et le berger, c'est dans sa nature. Mais l'homme a en lui de quoi résister, critiquer, refuser. Pourquoi, généralement, ne le fait-il pas ?
Jean-Léon Beauvois, chercheur en psychologie sociale, a participé à l'émission, il a eu cette phrase terrible et combien vraie : "Un être seul confronté au pouvoir deviendra l'être le plus obéissant qui soit". En politique, ce constat est flagrant et terrifiant. Pourtant, je mets cette activité, la politique, très haut dans l'échelle des préoccupations humaines. Mais le rapport des hommes au pouvoir est souvent affligeant. Il génère en nous ce qu'il y a de plus bas : le suivisme, la manipulation, la médiocrité, la bêtise.
Le militantisme au quotidien a quelque chose de consternant, d'abêtissant. On se plie à des ordres qui ne servent à rien mais qu'on effectue pour manifester une allégeance. On intervient devant un public par frime, pour plaire, sans conviction profonde, seulement pour montrer de quel côté on est. Et je ne vous parle même pas de ces réunions interminables où tout est joué d'avance, où les interventions sont aussi insipides qu'un verre d'eau, où l'on écoute par habitude, fatigue et ennui. J'en connais même qui font autre chose pendant ce temps-là !
Il m'arrive parfois de penser que la politique est maudite, désespérante, que l'art, la spiritualité, la science lui sont infiniment supérieurs. Et puis je me ravise : la politique est utile, indispensable, elle contribue elle-aussi à la grandeur de l'humanité, comme l'art, la spiritualité et la science. Il faudrait, en politique, être discipliné sans être obéissant, se soumettre à des idées et pas à des hommes, jouer collectif sans se transformer en mouton. Je crois que c'est quand même possible.
Bonne soirée.
Avez-vous vu hier soir à la télé "Le jeu de la mort" (quel titre !) ? J'avais d'autres occupations, du côté de la vie. Mais on m'a raconté. C'est assez effrayant. En même temps, l'émission pose une bonne question : qu'est-ce qui fait qu'un être humain obéit ? On croit volontiers que notre espèce est rebelle, protestataire, querelleuse. C'est faux ! Regardez autour de vous : les gens sont plutôt soumis. Les hommes sont rarement des tigres, plus souvent des moutons. Pourquoi ? Un mouton, je comprends, il suit le troupeau, les chiens et le berger, c'est dans sa nature. Mais l'homme a en lui de quoi résister, critiquer, refuser. Pourquoi, généralement, ne le fait-il pas ?
Jean-Léon Beauvois, chercheur en psychologie sociale, a participé à l'émission, il a eu cette phrase terrible et combien vraie : "Un être seul confronté au pouvoir deviendra l'être le plus obéissant qui soit". En politique, ce constat est flagrant et terrifiant. Pourtant, je mets cette activité, la politique, très haut dans l'échelle des préoccupations humaines. Mais le rapport des hommes au pouvoir est souvent affligeant. Il génère en nous ce qu'il y a de plus bas : le suivisme, la manipulation, la médiocrité, la bêtise.
Le militantisme au quotidien a quelque chose de consternant, d'abêtissant. On se plie à des ordres qui ne servent à rien mais qu'on effectue pour manifester une allégeance. On intervient devant un public par frime, pour plaire, sans conviction profonde, seulement pour montrer de quel côté on est. Et je ne vous parle même pas de ces réunions interminables où tout est joué d'avance, où les interventions sont aussi insipides qu'un verre d'eau, où l'on écoute par habitude, fatigue et ennui. J'en connais même qui font autre chose pendant ce temps-là !
Il m'arrive parfois de penser que la politique est maudite, désespérante, que l'art, la spiritualité, la science lui sont infiniment supérieurs. Et puis je me ravise : la politique est utile, indispensable, elle contribue elle-aussi à la grandeur de l'humanité, comme l'art, la spiritualité et la science. Il faudrait, en politique, être discipliné sans être obéissant, se soumettre à des idées et pas à des hommes, jouer collectif sans se transformer en mouton. Je crois que c'est quand même possible.
Bonne soirée.
6 Comments:
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et si seulement il abandonnait ce qu'il croit être la politique; allez MOUSSSSSSSSS Vas voir KERVIEL il va t'expliquer ....
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By Anonyme, at 8:43 PM
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il ne va pas s'abstenir ???
ENCORE une crise mystique ???
IN VINO VERITAS !!!!!!!!!!!
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By Anonyme, at 10:05 PM
Bonne question, tu es en progrès, je retire tout ce que j'ai dit avant hier sur ton caporalisme. Je fais bref car crevé : tournée des cafés et des sorties d'écoles (les parents, pas les mômes) avec Claudine, tractage, collage... Ouf c'est fini.
En collant j'ai un peu râlé, comme d'habitude aucun matériel qui matérialise la diversité de nos partenaires. L'hégémonisme a la vie dure mais j'ai compensé autant que possible par la parole.
By Thyl, at 10:46 PM
Coller, parler, râler, c'est tout l'engagement politique. Et c'est plus facile avec quelqu'un qu'on aime bien, Claudine.
By Emmanuel Mousset, at 8:36 AM
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blabla
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By Anonyme, at 9:05 AM
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zabonné ou gabonais absents !!!
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By Anonyme, at 4:43 PM
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