L'Aisne avec DSK

30 octobre 2008

Fin de tournée.

La campagne pour le congrès tire sur sa fin. Ce soir aura lieu à Festieux la présentation fédérale des motions, avec des personnalités nationales. En tout et pour tout, j'aurai participé à 8 réunions. Une très bonne moyenne par rapport aux années précédentes. Hier soir, c'était la finale, Cuffies et Château-Thierry, une petite section et une grande section, et les mêmes responsables de motions pour l'une et l'autre.

A Cuffies, le thème de l'autorité au sein du Parti a été notamment posé. C'est une vraie question. Je ne pense pas qu'on puisse y répondre par la recherche d'un homme fort ou d'une femme providentielle. Cette tentation d'un patron ou d'un chef pour remettre de l'ordre et s'opposer à Sarkozy existe dans nos rangs. C'est une séduction compréhensible, ce serait une erreur regrettable et une illusion certaine.

Ne nous mettons pas en quête d'un Sarkozy de gauche pour contrer le Sarkozy de droite. Ce qu'il nous faut, c'est un bon premier secrétaire qui joue collectif. L'autorité n'émane pas mystérieusement d'une personne seule, mais d'une ligne politique claire qui s'impose alors à tous. C'est ce qui a fait défaut ces dernières années, pas essentiellement un poing qui frappe sur la table.

Cuffies à peine terminé, je pars avec Pierre, mon chauffeur pour l'occasion, direction Château. C'est une grande et belle section réunie autour d'une vaste table qui nous attend, sans doute la section la plus forte du département, qui va donc jouer un rôle considérable au niveau fédéral. Les particularité de Château? D'abord, les représentants de motions sont nombreux, puisque nous étions 5. Manquait Utopia, dont le texte a cependant été lu. Ensuite, chaque intervention est suivie d'applaudissements (aussi à Cuffies).

Ce n'est pas la pratique dans toutes les sections. C'est pourtant une bonne pratique, c'est le rappel que le camarade qui s'exprime n'est pas un adversaire, ni même un concurrent, mais un socialiste qui propose une ligne politique différente, ni plus ni moins socialiste qu'une autre ligne politique. Il y a donc dans ces applaudissements quelque chose de politique et de pédagogique que j'apprécie.

Puis le débat s'est engagé, moins fait de questions que de prises de positions, d'enrichissements à nos contributions. Pas de heurts, pas de conflits, une excellente ambiance, c'est la magie de Château! Savez-vous que j'ai là-bas, moi l'homme du nord descendu au sud de l'Aisne, une certaine influence? Non, pas en ce qui concerne les résultats du congrès. Je suis comme tout le monde, je laisse chaque socialiste réfléchir et choisir, et ces résultats ne m'obsèdent pas plus que ça. Mon influence s'exerce plutôt sur la fin de réunion. A coup sûr, on lit le blog à Château, puisque la soirée s'est terminée... devant une magnifique table de charcuterie.

C'est sûr, je suis prêt à remettre ça, dans trois ans maintenant. Mais c'est si vite passé et si vite arrivé!


Bon après-midi.