Revue des troupes.
Bonjour à toutes et à tous.
Où en sommes-nous au PS, après le dépôt des motions il y a une semaine? On y voit certes un peu plus clair, mais l'état des troupes respectives est absolument incertain. L'instrument de mesure est bien difficile. Si l'on prend le nombre de signatures des militants au bas des motions, c'est très insuffisant, et trompeur. N'acceptent de signer que les adhérents les plus engagés. La grosse masse ne sait pas, hésite, attend, ne signe rien. Et puis, après trois bières et deux "cow-boys"*, n'importe quel socialiste peut devenir, sous mon amicale pression, strauss-kahnien. Alors... On ne peut donc pas en conclure grand-chose sur l'influence des uns et des autres.
En revanche, repérer et compter les signatures d'élus me semblent plus fructueux, plus pertinent. D'abord parce que le PS est un parti d'élus qui sont influents, qui peuvent faire basculer au doigt et à l'oeil des sections entières d'un côté comme de l'autre. Il y a alors d'impressionnantes embardées. Je connais des sections qui sont passées de Ségolène, l'aile droite, à Hamon, l'aile gauche, sans sourciller... Faisons donc les comptes:
Chez les parlementaires: 101 pour Delanoë, 94 pour Aubry, 48 pour Royal, 17 pour Hamon.
Chez les présidents de Région: 5 pour Delanoë, 8 pour Aubry, 2 pour Royal.
Chez les présidents de Conseil général: 17 pour Delanoë, 14 pour Aubry, 7 pour Royal.
Chez les maires des villes de plus de 100 000 habitants: 17 pour Delanoë, 5 pour Aubry, 5 pour Royal.
Chez les premiers secrétaires fédéraux: 33 pour Delanoë, 26 pour Aubry, 28 pour Royal, 3 pour Hamon.
Quelles leçons tirer de ces chiffres? Le jeu est très ouvert, mais Delanoë a la main, tandis qu'Aubry est en hausse et Royal en baisse. L'aile gauche n'a aucune chance d'être majoritaire, elle se réduira à une force d'appoint, sauf si elle continue son cavalier seul, ce qui serait dans la logique des choses.
Pendant ce temps-là, DSK reste le socialiste préféré des Français pour l'élection présidentielle, si j'en crois le dernier Journal du Dimanche. Sacré Strauss! Il est à des milliers de kilomètres, n'intervient plus dans la politique française mais se dessine peu à peu un profil de recours. Tant mieux.
Bon après-midi.
* Le "cow-boy" est un alcool fort et épicé vendu au restaurant "Le Ranch", à Guise.
Où en sommes-nous au PS, après le dépôt des motions il y a une semaine? On y voit certes un peu plus clair, mais l'état des troupes respectives est absolument incertain. L'instrument de mesure est bien difficile. Si l'on prend le nombre de signatures des militants au bas des motions, c'est très insuffisant, et trompeur. N'acceptent de signer que les adhérents les plus engagés. La grosse masse ne sait pas, hésite, attend, ne signe rien. Et puis, après trois bières et deux "cow-boys"*, n'importe quel socialiste peut devenir, sous mon amicale pression, strauss-kahnien. Alors... On ne peut donc pas en conclure grand-chose sur l'influence des uns et des autres.
En revanche, repérer et compter les signatures d'élus me semblent plus fructueux, plus pertinent. D'abord parce que le PS est un parti d'élus qui sont influents, qui peuvent faire basculer au doigt et à l'oeil des sections entières d'un côté comme de l'autre. Il y a alors d'impressionnantes embardées. Je connais des sections qui sont passées de Ségolène, l'aile droite, à Hamon, l'aile gauche, sans sourciller... Faisons donc les comptes:
Chez les parlementaires: 101 pour Delanoë, 94 pour Aubry, 48 pour Royal, 17 pour Hamon.
Chez les présidents de Région: 5 pour Delanoë, 8 pour Aubry, 2 pour Royal.
Chez les présidents de Conseil général: 17 pour Delanoë, 14 pour Aubry, 7 pour Royal.
Chez les maires des villes de plus de 100 000 habitants: 17 pour Delanoë, 5 pour Aubry, 5 pour Royal.
Chez les premiers secrétaires fédéraux: 33 pour Delanoë, 26 pour Aubry, 28 pour Royal, 3 pour Hamon.
Quelles leçons tirer de ces chiffres? Le jeu est très ouvert, mais Delanoë a la main, tandis qu'Aubry est en hausse et Royal en baisse. L'aile gauche n'a aucune chance d'être majoritaire, elle se réduira à une force d'appoint, sauf si elle continue son cavalier seul, ce qui serait dans la logique des choses.
Pendant ce temps-là, DSK reste le socialiste préféré des Français pour l'élection présidentielle, si j'en crois le dernier Journal du Dimanche. Sacré Strauss! Il est à des milliers de kilomètres, n'intervient plus dans la politique française mais se dessine peu à peu un profil de recours. Tant mieux.
Bon après-midi.
* Le "cow-boy" est un alcool fort et épicé vendu au restaurant "Le Ranch", à Guise.
posted by Emmanuel Mousset at
1:21 PM
5 Comments:
Je n'ai pas l'impression que ces chiffres soient très pertinents.
-Sauf erreur la gauche détient 20 régions sur 22.Il y a donc plus de 25% des des présidents de région de gauche qui ne se sont pas prononcés.
-La gauche détient plus de la moitié des conseils généraux, soit plus de 50 au moins.Il y a donc plus de 25% des présidents de conseils généraux de gauche qui n'ont rien signé.
Dans ces conditions je ne vois pas pourquoi ces chiffres seraient plus pertinents que ceux des militants.Tout reste à mon avis très ouvert.
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Anonyme, at 2:24 PM
Je crois avoir dit que les jeux étaient ouverts. Mais je le repète puisque vous semblez ne pas l'avoir lu. J'ai dit aussi que certains élus étaient indécis. Ceci dit, les chiffres disponibles apportent d'utiles indications, on ne peut pas dire qu'ils ne valent rien. Sauf s'ils dérangent certains. Mais là, c'est un autre problème...
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Emmanuel Mousset, at 6:24 PM
Monsieur Mousset,
les chiffres que vous donnez circulent sur internet dans les médias asservis.
Allez voir sur le site " espoir à gauche, fier(e) d'être socialiste " et vous prendrez connaissance du nom des élus, des 1er fédéraux et des présidents des CG qui ont signé la motion de SR/Gc.
on est loin des 3 à 5 noms que vous donnez.
La désinformation est un péché laïc !
Ce qui est sûr, c'est que les strauss-kahniens n'existent plus sinon à l'état de trace.
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Anonyme, at 9:25 PM
http://www.france24.com/fr/20081002-politiques-pierre-moscovici-depute-ps-doubs-congres-reims-delanoe-royal-partie-1
Pierre MOSCOVICI.- Vous mettez le doigt sur quelque chose qui est assez juste. Le parti socialiste, aujourd'hui, a fait cet aggiornamento. Il vient de voter, c'était avant l'été, ce que l'on a appelé sa "déclaration de principe". Dans sa déclaration de principe, le parti socialiste se définit comme un parti réformiste, comme un parti européen, comme un parti qui accepte l'économie de marché. Il a rompu avec les vieilles rhétoriques révolutionnaires.
Roselyne FEVBRE.- Il ne reste pas de vieux tabous ?
Pierre MOSCOVICI.- Maintenant, il faut passer des principes aux actes.
Roselyne FEVBRE.- Le passage à l'acte !
Pierre MOSCOVICI.- Le passage à l'acte, c'est toujours difficile.
Roselyne FEVBRE.- Vous qui avez une mère psychanalyste…
Pierre MOSCOVICI.- Oui, sans doute !
En attendant, c'est vrai qu'on doit travailler profondément.
Je pense que ce dont le parti socialiste a avant tout besoin dans les mois et années à venir, c'est de se remettre au boulot sur un projet. Le parti socialiste sait bien s'opposer. Contrairement à ce que certains disent, c'est un bon parti d'opposition. Il est présent à l'Assemblée, il est très fort au Sénat, plus fort que jamais. Il est fort dans les collectivités locales. Les gens nous font confiance, dans les mairies, dans les conseils généraux, dans les conseils régionaux.
Pour les circulaires à empailler. ;-)
By
jpbb, at 9:42 PM
A Aristide:
- Mes chiffres sont officiels, facilement vérifiables dans le texte de chaque motion.
- La chanson sur "les médias asservis", je la connais, je la récuse. L'asservissement n'existe que dans votre tête.
- Je n'ai pas donné 3 à 5 noms concernant Ségolène mais beaucoup plus.
- Les strauss-kahniens existent tellement bien qu'on en retrouve un peu partout, et DSK pète la forme dans les récents sondages. Que demander de mieux?
By
Emmanuel Mousset, at 11:07 PM
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