L'Aisne avec DSK

25 septembre 2009

Cote d'alerte.

Bonjour à toutes et à tous.

Ce qui se passe dans la 6ème circonscription des Yvelines prouve que le PS a atteint la cote d'alerte. Après, c'est l'inondation et la noyade. Au premier tour de la législative, le candidat socialiste a fait 12,44%, contre 20,15 pour les Verts, qui sont donc qualifiés pour le second tour contre l'UMP (43,93) ce dimanche. C'est plus qu'inquiétant pour le PS. Comme disait l'autre, la maison brûle (mais le feu peut encore être éteint).

Qu'est-ce qui s'est passé ? D'abord la gauche est partie divisée : d'un côté le PS, de l'autre un candidat divers gauche soutenu par le MoDem et qui a remporté 9,56%, ce qui n'est pas négligeable. Ainsi se dessine, et ce n'est pas la première fois, ce que je redoute, qui se multiplie et qui pourrait bien advenir chez moi à Saint-Quentin si on n'y prend pas garde : une division de la gauche qui conduit à des candidatures séparées, un PS traditionnel et une gauche plus moderne, plus modérée. Le problème, c'est que cette configuration ne profite qu'à la droite.

Ensuite, les Verts se sont donnés une "bonne" candidate, connue, présente depuis longtemps sur le terrain. C'est devenu la marque de fabrique d'Europe-Ecologie : aller dénicher les bons candidats, qui ont un impact, sans être nécessairement estampillés "écolo d'origine". C'est une leçon que doivent retenir les socialistes. Il est vrai que chez nous il faut caser les représentants des courants et que cette logique amène à être peu regardant sur la qualité des postulants. Nous devrions, c'est du moins ce que je souhaite, moins nous préoccuper de nos clivages internes et plus nous soucier de l'image, de l'action, de la présence de nos candidats dans la société.

Dimanche, la gauche aura beaucoup de mal à l'emporter dans les Yvelines. Ce n'est pas une raison pour baisser les bras, bien au contraire. Je souhaite bon courage à mes camarades de là-bas. Et puisse notre parti en tirer les leçons au plan national pour les prochaines élections.


Bon après-midi.

22 Comments:

  • « Il est vrai que chez nous il faut caser les représentants des courants et que cette logique amène à être peu regardant sur la qualité des postulants. »

    Ben oui, cette stupidité des courants plombe le PS. On en a eu la démonstration lors des Européennes, avec un résultat peu fameux.

    By Blogger jpbb, at 1:56 PM  

  • Verts+PS+Modem=environ 42 p cent
    On y est presque, vous saisissez le message?

    By Blogger Lightbulb, at 3:49 PM  

  • Non, 42% on est très loin d'y être. Et puis la politique ne fonctionne pas avec des additions mais des multiplications. L'effet multiplicateur, ce serait l'union, pas la division.

    A Saint-Quentin, unis jusqu'à l'extrême gauche, on arrive péniblement à 40%. Vous comprenez notre douleur ...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:08 PM  

  • La division fait perdre, l'union peut faire gagner, mais va expliquer ça aux paumés d l'ego et du nombril

    By Anonymous Anonyme, at 6:43 PM  

  • l'urgence se fait sentir, au PS, de "renouveler le cheptel" sauf à voir la dégringolade s'accentuer; il va déjà y avoir un sérieux coup de semonce dès le 1er octobre avec le vote sur le cumul des mandats ( qui va être adopté à une large majorité ça ne fait aucun doute); il faudra ensuite passer à une 2e étape: limiter la durée des mandats( là,ça sera plus coton car- ce n'est pas spécifique au PS- les pro de la politique ne voudront pas décrocher bien installés qu'ils sont dans ce qu'on pourrait appeler des rentes de situation)

    By Anonymous un PS de base, at 7:03 PM  

  • Pour les régionales un pas en avant serait d'en finir avec le cumul des mandats conseiller-général/conseiller régional. Une partie des élus axonais ont la double casquette, on espère qu'ils vont avoir à choisir. Ces élections vont aussi se jouer sur les enjeux locaux qui sont à la portée des élus départementaux et régionaux. Or on ne les entend guère pour l'instant sur des enjeux comme le canal de la Sambre à l'Oise (fermé depuis bientôt 4 ans) qui risque de provoquer une véritable catastrophe écologique et économique (si ça n'a pas d'importance pourquoi continuer à investir dans le tourisme ?). On aimerait qu'ils se bougent, qu'ils prennent la tête du mouvement pour la sauvegarde de ce canal, qui pour l'instant n'est animé que par une bande d'indiens genre village gaulois d'Astérix (mais sans potion magique)... Chacun dans la région se souvient bien qu'ils ont déjà laissé filer au privé le tracé de la voie ferrée Guise-Busigny. Le privé sur ce coup là s'en est mis plein les poches alors que le département et la région auraient pu reprendre l'emprise pour des sommes symboliques à leur échelle.
    Alors qu'ils se bougent, mais vite !

    By Anonymous un autre militant de base du PS, at 8:31 PM  

  • Je reviens sur l'affaire de Calais où la cote d'alerte est dépassée depuis un moment. Emmanuel, "s'ils ne s'interessent pas à nous", comme tu dis des afgans, ça ne relève pas d'une psychologie de midinette. La plupart des gars et des filles de Calais sont des Afghans. Et pas n'importe quels afghans, des pachtounes. De toute les ethnies d'afghanistan le pachtounistan est la région où sont implantés très solidement les talibans : donc ce sont des gens qui refusent l'ordre taliban, des déserteurs en somme. Alors comme ils viennent d'un pays en guerre ils ne sont pas expulsables mais on ne leur donne pas non plus l'asile politique en Europe dans le pays de leur choix. Vingt ans après la chute du mur de Berlin, c'est nous qui errigeons de nouveaux murs et à défaut des opérations buldozer. Et pourquoi ils veulent aller en Angleterre et pas chez nous ? Ce n'est pas qu'ils ne nous aiment pas figure toi comme tu le dis de façon bien dérisoire mais parcequ'en Angleterre ils ont des frères, des soeurs, des cousins, des réseaux de solidarité. Les pachtounes sont aussi présents au Pakistan et le Pakistan... et bien c'est une ancienne colonie britannique. Voilà Calais en ce moment c'est quelque chose entre le mur de Berlin dans les années 50 et les plages de Dunkerque en mai-juin 40. Sauf qu'au lieu de Churchill et de De Gaulle on a Besson-Sarkozy et le PSE. Si j'avais 20 ans je ferais une section FTP-MOI (groupe Manouchian) avec les afghans de Calais et j'apprendrais à piloter des bateaux ou des sous-marins.

    By Anonymous Thyl Ullenspiegel, at 9:11 PM  

  • Dans ton papier sur Calais tu parles d' "une gauche humanitaire", dont tu ne partages pas forcèment les vues. Donc il y aurait une gauche "non humanitaire" mais qui serait quand même "de gauche" et dont tu partagerais cette fois les vues (et les bévues). Besson est sans doute un bon prototype de cette gauche pas vraiment humanitaire. Alors ça a un nom cette gauche là ? "Nationale Socialiste ?", bon je te l'accorde ça rappelle des mauvais souvenirs. "Social-chauvinisme ?", "pour un socialisme non humain ?". On aimerait que ces gens là s'assument.
    Et les numéros de contorsionnistes de cette tendance "non humanitaire" de la "gauche" expliquent peut-être pour partie le résultat des Yvelines dont tu parles.
    La mondialisation a certes produit des monstruosités mais aussi quelques belles choses : entre autre une jeunesse éduquée qui se vit spontanément comme citoyenne du monde et sur laquelle les classes politiques ont un sacré retard !

    By Anonymous Thyl Ullenspiegel, at 9:52 PM  

  • anonyme 3

    << Alors ça a un nom cette

    gauche là ?

    "Nationale Socialiste ?" >>

    Conscient ou inconscient ?

    mais certainement le fruit d'un style de propagande au niveau d'un sergent recruteur cette fois vraiment inconscient !!! dans certains de ses propos !!

    By Anonymous Anonyme, at 8:36 AM  

  • ENFIN UN HUMAIN :
    Thyl Ullenspiegel

    merci

    By Anonymous Anonyme, at 9:00 AM  

  • Précision :

    La gauche humanitaire se bat pour la défense de l'être humain, dans une perspective plus morale que politique. Ses structures sont associatives. A la base elle est teintée de christianime, dans les faits elle est souvent poussée par l'extrême gauche, qui y voit un ferment dans sa lutte contre le système.

    Je respecte cette gauche humanitaire, je la soutiens dans la plupart de ses actions, mais je ne me reconnais pas complètement en elle, ma gauche à moi est différente : politique, laïque, social-démocrate.

    C'est très bien comme ça. Il faut de tout pour faire un monde et pour faire la gauche.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:32 AM  

  • la solution est simple :
    Aubry, Camba, Barto ... la porte !
    la fraude étend ses voiles intangibles !

    By Anonymous Anonyme, at 10:35 AM  

  • Pour anonyme 3 : je t'accorde que "national socialiste" c'était un peu sur le fil du rasoir (comme disait le regretté Desproges "on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui"), note quand même que c'est une appelation que j'avais aussitôt discréditée comme rappelant des "mauvais souvenirs" (le mot était trop faible, c'est sûr). Ceci dit le "social-chauvinisme" est encore bien ancré dans les gauches européennes : l'attitude du gouvernement anglais travailliste à l'égard des pachtounes d'afghanistan en est un bon exemple.

    By Anonymous Thyl Ullenspiegel, at 11:18 AM  

  • Pourquoi la gauche humanitaire est-elle poussée (noyautée?) par l'extrême gauche, comme tu dis ? Parceque la gauche social-démocrate déserte ces combats qui devraient être les siens. Victor Hugo, Jaurès étaient internationalistes et quand "social-démocrate" était une ambition politique, l'internationalisme faisait partie de ses valeurs. En place de quoi on a aujourd'hui le PSE et l'I.S., tu veux que je te fasse un dessin ?
    Ce qui menace aujourd'hui le PS,et sans doute aussi la social-démocratie européenne, c'est de devenir un parti de notables ruraux genre parti radical de La 3ème république, surfant sur le chauvinisme de sa "clientèle". C'est ce qu'esquisse le scrutin des Yvelines après celui des européennes. Tant qu'on n'aura pas une vision politique à l'échelle de la planète, tant qu'on n'assumera pas un internationalisme militant comme le font Dany et Eva Joly, on ne mérite que le cimetière des idées mortes

    By Anonymous Thyl Ullenspiegel, at 11:53 AM  

  • Il y a bien longtemps que le PS est devenu "un parti de notables ruraux". C'était déjà le cas dans mon enfance, au plus profond de mon Berry natal. Mais ce n'est pas non plus une tare. Simplement, il ne faut pas que le PS soit QUE cela.

    Quant à l'extrême gauche, elle veut faire péter le système en s'appuyant sur tous les exclus, qu'elle transforme en facteur de déstabilisation et avant-garde révolutionnaire. C'est son droit, mais la social-démocratie n'a rien à voir avec ça.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 12:51 PM  

  • Le problème c'est que les exclus comme tu dis ça commence à faire beaucoup de monde. Le secteur protégé s'est réduit au fil des ans comme une peau de chagrin et pour l'essentiel à la fonction publique. Même les cadres du secteur public, les artisans, les professions libérales et, bien entendu à peu près tous les salariés du secteur privé, savent qu'ils ne sont pas à l'abri d'une opération buldozer genre Calais. Alors si la "social-démocratie" n'a rien à voir (et à dire) aux exclus comme tu dis, excuse moi, mais son fond de commerce se réduit comme une peau de chagrin. De plus le secteur protégé est généralement légitimiste et préférera toujours les politiques qui lui désignent le plus clairement l'adversaire : les classes dangereuses, l'insécurité des biens pensants.

    By Anonymous Thyl Ullenspiegel, at 2:25 PM  

  • Je voulais dire "les cadres du secteur privé" (et non pas les cadres du secteur public)

    By Anonymous Thyl Ullenspiegel, at 2:27 PM  

  • Bref, nous serions tous des Afghans. Non, les exclus dans notre société sont une minorité, contrairement à ce que laisse croire l'extrême gauche, qui voit de l'exclusion partout.

    Quant à la social-démocratie, elle doit s'adresser aux classes populaires et moyennes.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 3:12 PM  

  • ANONYME 3

    Encore du n'importe quoi :
    << Il y a bien longtemps que le PS est devenu "un parti de notables ruraux". >>

    et parachutés ou parachutables :

    V.Peillon dans le Vimeu en aller et retour

    S.Royale PT & Charentes

    MN. Lienmann chez le chti avec un TGV pour le retour

    et bien entendu MARTINE dans son bunker de Lille métropole !!

    etc... etc.... etc...

    et Jack sur les quais de BOULOGNE à essayer d'adapter son oreille aux conversations des pêcheurs locaux ... "" vazy biloute une tchot bistouille .. ""
    "" que diable merci trés cher "" trinquons à nos rencontres amicales et culturelles ...

    By Anonymous Anonyme, at 5:03 PM  

  • ANONYME 3 1° PARTIE

    PLUS EN RAPPORT avec le texte précédent : << quelle soirée >>

    mais il y a comme un bug de capacité sur cette page donc voila la suite de :


    <<< Quant à dire que "la politique c'est dégueulasse", ce sont les petits fachos qui parlent comme ça. >>>

    Alors Marcel PAGNOL un facho ??? on aura tout vu tout entendu depuis qques jours , mais que se passe – t – il , ce n’ est plus un déraillement de tortillard auquel nous assistons mais à une collision en chaîne de TGV lancés sans conducteurs et tous à 500 km / h , TOPAZE est de retour à Saint – Quentin ; mais que nous prépare – t – il dans ce brouillamini incessant !
    Topaze est au départ un maître d'école au sens civique irréprochable, licencié pour s'être montré honnête, qui deviendra peu à peu, et sous les exemples qu'il voit, véreux et heureux de l'être.
    Le procès de l'argent, du matérialisme qu'il engendre, de l'inégalité sociale qu'il crée, de la corruption politique qu'il traîne avec lui est - depuis l'avènement de la société bourgeoise et capitaliste au XlXe siècle - un thème banal bien plus souvent orchestré que son contraire : l'éloge de l'argent en tant que moteur du progrès et moyen de libération sociale.

    By Anonymous Anonyme, at 9:25 AM  

  • ANONYME 3 2° PARTIE

    Le grand mérite de Pagnol dans Topaze a été de renouveler ce thème en adoptant une démarche tout à fait originale qui rend ce procès beaucoup plus violent, d'autant qu'il s'inscrit sur un fond de crise du capitalisme, puisque nous sommes en 1928 à la veille de la Grande dépression (1929 : effondrement de la bourse de New-York), que le fossé s'accroît entre hauts et bas salaires, que le chômage et les faillites s'intensifient, que se multiplient les scandales politico-financiers qui éclaboussent la IIIe République et conduiront, huit ans plus tard (1936), à l'avènement du Front Populaire.

    Jamais la nature et le fonctionnement de l'idéologie bourgeoise n'avaient été définis plus nettement que dans ce passage. On voit qu'elle consiste en un discours mensonger, mystificateur, par lequel la bourgeoisie parvenue au pouvoir dans des conditions douteuses, tente de s'y maintenir, à conserver ses privilèges en travestissant la réalité sociale à son profit et en bloquant la lutte des classes. Elle feint de déprécier, voire de mépriser les biens et les plaisirs que lui procure la possession égoïste de l'argent, et d'exalter les valeurs authentiques (l'honneur du travail, la sainte volupté du devoir accompli) des intellectuels qu'elle exploite sans scrupule. Les naïfs tombent dans le panneau tel Tamise qui, récitant une leçon apprise, déclare que les plaisirs matériels sont les plus bas, se prétend heureux, refuse de se voir pauvre, alors qu'il n'a même pas les moyens de s'acheter des gants... Cette dénonciation d'un enseignement idéaliste par Pagnol s'apparente à celle que Marx fait de la religion chrétienne, quand il la traite « d'opium du peuple » et lui assigne pour mission d'abuser le peuple, en lui promettant le bonheur dans l'au-delà, afin de le détourner de la rechercher sur cette terre...

    C'est bien un autre Pagnol qui se révèle ici : un Pagnol révolté ; un homme de gauche socialiste ou communiste, bien différent de celui que connaît le public, c'est-à-dire celui des Souvenirs d'enfance, de la célèbre Trilogie : Marius, Fanny, César, toutes œuvres ruisselant de tendresse, parfumées d'odeurs d'ail et de lavande sur fond de garrigue et de chants de cigales.
    On peut s'imaginer que fils d’instituteurs honnêtes, passionnés par leur métier au point d'en faire sacerdoce, professeur lui-même pendant huit ans (1920-1928), devenu homme de théâtre à succès, Pagnol a brusquement ouvert les yeux sur un monde qu'il ignorait et qu'il a tenu à dénoncer vigoureusement. C'est ce qui semble ressortir nettement de la déclaration qu'il fit à son ami Raymond Castans, au lendemain même du triomphe de Topaze : "Quand on a fait la classe pendant dix ans, on ne conserve plus beaucoup d'illusions sur l'humanité, mais quand on a un succès comme le mien alors on est dégoûté jusqu'à la nausée".

    By Anonymous Anonyme, at 9:25 AM  

  • anonyme 3

    pour vous éviter de dire des contre - vérités

    oui j'ai lu PAGNOL ; mais vous allez bien trouver qque chose de terrible !!!
    dans votre répertoire Vermot !

    By Anonymous Anonyme, at 10:38 AM  

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