Giscard superstar.
Bonjour à toutes et à tous.
Faut-il parler sur ce blog du très prochain livre de Giscard, "La Princesse et le Président" ? Oui puisque tout le monde en parle. La politique, c'est l'espace public, là où les choses se disent, même si elles paraissent dérisoires ou anecdotiques. Ne risque-t-on pas de tomber dans Gala ou Voici ? Pas du tout. Giscard n'est pas n'importe qui. C'est un ancien président de la République, politiquement toujours en activité. Son propos, quel qu'il soit, doit donc être entendu.
Ce roman mérite-t-il cependant d'être pris au sérieux ? Mais oui. On veut faire passer Giscard pour un vieillard gâteux et grivois. C'est un homme qui a gardé toute sa tête, intellectuellement bien conservé pour son âge. Il a commis l'acte le plus sérieux au monde : prendre sa plume pour écrire. Si les paroles s'envolent et favorisent donc l'irresponsabilité, les lignes restent, sont délibérées, traduisent une franchise. La forme romanesque, même à l'eau-de-rose, ne diminue aucunement l'analyse que nous pouvons en faire. Car tout propos politique se laisse interpréter.
Qu'en penser ? D'abord que Giscard est toujours là 28 ans après n'être plus tout à fait là. Il sait faire parler de lui alors même qu'il n'a plus grand-chose à dire. N'est-ce pas le b-a ba de la politique ? Ça ne suffit certes pas, mais tout commence par là. Ensuite l'ouvrage nous apprend quelque chose sur la politique et le pouvoir : on ne renonce jamais, la part de fantasme est primordiale. Giscard a toujours cru qu'il aurait dû être réélu en 1981, et son roman reprend cette fiction. C'est à l'évidence absurde et déraisonnable. Mais preuve est faite que Giscard avait, a encore cette vérité en lui, même si elle n'est que la sienne. Combien de gens n'ont aucune vérité en eux ?
Enfin, et c'est ce que les médias ont retenu alors que ce n'est pas vraiment l'essentiel, Giscard nous brosse une idylle avec la princesse Diana. Là encore, peu importe la réalité, ce qui compte c'est le sens qu'on donne à cette histoire, c'est la vérité qu'elle porte. Le pouvoir a toujours quelque chose d'absolu (et pas seulement celui qu'on appelle "pouvoir absolu"). C'est pourquoi tout pouvoir est dangereux. Il soumet les hommes et il séduit les femmes. Dans les deux cas il est trompeur. Lisez Giscard, il vous apprendra malgré lui à vous méfier du pouvoir. Nous en avons tous besoin.
Bon après-midi.
Faut-il parler sur ce blog du très prochain livre de Giscard, "La Princesse et le Président" ? Oui puisque tout le monde en parle. La politique, c'est l'espace public, là où les choses se disent, même si elles paraissent dérisoires ou anecdotiques. Ne risque-t-on pas de tomber dans Gala ou Voici ? Pas du tout. Giscard n'est pas n'importe qui. C'est un ancien président de la République, politiquement toujours en activité. Son propos, quel qu'il soit, doit donc être entendu.
Ce roman mérite-t-il cependant d'être pris au sérieux ? Mais oui. On veut faire passer Giscard pour un vieillard gâteux et grivois. C'est un homme qui a gardé toute sa tête, intellectuellement bien conservé pour son âge. Il a commis l'acte le plus sérieux au monde : prendre sa plume pour écrire. Si les paroles s'envolent et favorisent donc l'irresponsabilité, les lignes restent, sont délibérées, traduisent une franchise. La forme romanesque, même à l'eau-de-rose, ne diminue aucunement l'analyse que nous pouvons en faire. Car tout propos politique se laisse interpréter.
Qu'en penser ? D'abord que Giscard est toujours là 28 ans après n'être plus tout à fait là. Il sait faire parler de lui alors même qu'il n'a plus grand-chose à dire. N'est-ce pas le b-a ba de la politique ? Ça ne suffit certes pas, mais tout commence par là. Ensuite l'ouvrage nous apprend quelque chose sur la politique et le pouvoir : on ne renonce jamais, la part de fantasme est primordiale. Giscard a toujours cru qu'il aurait dû être réélu en 1981, et son roman reprend cette fiction. C'est à l'évidence absurde et déraisonnable. Mais preuve est faite que Giscard avait, a encore cette vérité en lui, même si elle n'est que la sienne. Combien de gens n'ont aucune vérité en eux ?
Enfin, et c'est ce que les médias ont retenu alors que ce n'est pas vraiment l'essentiel, Giscard nous brosse une idylle avec la princesse Diana. Là encore, peu importe la réalité, ce qui compte c'est le sens qu'on donne à cette histoire, c'est la vérité qu'elle porte. Le pouvoir a toujours quelque chose d'absolu (et pas seulement celui qu'on appelle "pouvoir absolu"). C'est pourquoi tout pouvoir est dangereux. Il soumet les hommes et il séduit les femmes. Dans les deux cas il est trompeur. Lisez Giscard, il vous apprendra malgré lui à vous méfier du pouvoir. Nous en avons tous besoin.
Bon après-midi.
21 Comments:
anonyme 3
partie 1
SORTONS DE GALA & VOICI
Digest
Mitterand , Chirac, Giscard ou qui est qui ??
Du jour où il a décidé que Giscard était un obstacle sur sa route vers l'Elysée, sa stratégie a tenu en deux mots: le détruire. Il considérait que le président avait été élu en 1974 grâce à lui, et, pour lui - comme pour François Mitterrand, passé tout près de la victoire - Giscard était un usurpateur.
Raymond Barre
Giscard ne s'est vraiment aperçu de rien?
Je l'ai alerté à plusieurs reprises. Mais, jusqu'au terme de son septennat, il s'est trompé sur les intentions réelles et la capacité de nuisance de Chirac. Ce dernier préférait que Mitterrand gagne, car cette victoire ne compromettait pas son propre avenir politique. Il a donc fait battre Giscard alors qu'il savait n'avoir lui-même aucune chance de l'emporter, ce qui nous a valu quatorze ans de socialisme. Mais il a été élu président en 1995: son but était atteint! Il n'y a pas de morale en politique, seul compte le succès, quand bien même le destin du pays est en jeu!
Comment Jacques Chirac a fait passer François Mitterrand en 1981. Il fallait abattre Giscard d'Estaing.”
Dans les coulisses, l’appareil du RPR se mobilise pour faire battre le Président sortant. Une lettre est envoyée aux militants en faveur du vote François Mitterrand…
C’est envoyé à tous les militants du RPR. Charles Pasqua a donné le fichier.
Charles Pasqua : “il ne s’agissait pas de faire gagner Mitterrand. Il s’agissait de ne pas apporter le soutien à Giscard.”
Il y a eu une fraction du RPR, soigneusement organisée, soigneusement manipulée, qui a fait basculer l’élection.
Jusqu’à quel point Chirac est-il mouillé dans ces combines du deuxième tour?
- Totalement, il en est l’artisan, il en est le responsable.
Raymond Barre : “J’avais sur mon bureau des dépêches venant des Renseignements, qui m’étaient communiquées, qui montraient comment l’état-major du RPR, et puis en campagne l’état-major de Chirac, donnaient aux responsables du RPR en France les instructions qui consistaient soit à s’abstenir soit à voter pour Monsieur Mitterrand.”
A votre avis il y a une partie du RPR qui a voté Mitterrand ?
Philippe Séguin : “Je le pense, je dis je le pense, mais j’en ai la conviction, j’en suis sûr, je le sais.”
Raymond Barre : “Je vous le dis à partir d’éléments tout à fait sûrs. Il fallait abattre Monsieur Giscard d’Estaing”.
Philippe Séguin : “Parce qu’ils ont pensé que l’avenir du RPR serait plus lumineux dans le cas d’une victoire de Mitterrand, que dans le cas d’une victoire de Giscard d’Estaing. Dans un cas nous serions les leaders de l’opposition, et dans l’autre cas nous nous ferions trucidés au coin du bois.”
LA SUITE
Le jour où Giscard a humilié Chirac
By Anonyme, at 5:44 PM
ANONYME 3
PARTIE 2
Le jour où Giscard a humilié Chirac
6 juin 1976. La guerre fait rage entre giscardiens et gaullistes. Chirac est un Premier ministre en sursis. Et voilà que Giscard le convie à un de ces week-ends balnéaires qu'il déteste...
Mais le lendemain, une surprise l'attend à l'apéritif. Giscard a joué à «Devine qui vient dîner ce soir ?». Il y a en effet un troisième couple. Giscard les a invités comme il avait invité des éboueurs à l'Elysée. Le président fait les présentations d'une voix négligente : «Régis de Camaret, mon moniteur de tennis, et madame.» Chirac est stupéfait. Il en suffoque. Giscard le range ouvertement parmi sa domesticité. Mais ce qui l'indigne le plus, car c'est un grand sensible, c'est la cruauté de Giscard : «C'était inadmissible ! Les deux malheureux étaient terrorisés. Vous vous rendez compte : ils se retrouvaient face au président de la République et au Premier ministre, et à leurs épouses en robe longue. Lui était venu en polo et elle, en petite jupette. La pauvre fille a passé tout son temps à tirer sur sa jupe pour lui faire gagner quelques centimètres. On voyait bien qu'elle était malheureuse, désespérée d'être là. On ne fait pas des choses comme ça, ou alors on prévient.» Etourderie ? Désinvolture ? Besoin irrépressible d'humilier un Premier ministre qu'il redoute et déteste ? Peu importe. Giscard vient de transformer ce dîner de la Pentecôte, ce dîner historique où devait se jouer le sort de la majorité, en bouffe de camping.
Les conséquences de cette provocation gratuite ont été incalculables. Dès le 25 août suivant, Jacques Chirac démissionne avec fracas et il est certain que, malgré ses dénégations, c'est bien ce «dîner de la honte» qui a été la raison cachée de cet esclandre. C'est encore cette offense faite à Chirac qui a conduit à une division inexpiable de la droite, à sa défaite et à l'arrivée de la gauche au pouvoir en mai 1981. Mais ce n'est pas tout. Régis de Camaret, le professeur de tennis du président de la République, un vrai noble, lui, contrairement aux Giscard qui ont acheté leur particule et leur titre, a fait parler de lui par la suite. Ancien entraîneur de l'équipe de France, coach de Nathalie Tauziat et d’ Isabelle Demongeot, il a été mis en examen et écroué pour viols et violences sexuelles en février 2007.
By Anonyme, at 5:46 PM
Mitterand a eu du bol ?
By Anonyme, at 9:56 PM
A quand "les feux de l'amour" ? La politique ça se réduit vraiment aux marivaudages des puissants, aux techniques pour prendre et conserver le pouvoir ? pour occuper les hallucinés de l'écran télé ?
Et le bien commun ? Qui s'en souvient?
Monsieur Besson, qui, pourtant occupait de façon bien bruyante l'actualité du jour, doit se réjouir. Le son bien à fond des "feux de l'amour" couvre de façon efficace les cris de détresse des afghans poursuivis dans la jungle de Calais par les chiens de Mr Besson.
By Thyl Ullenspiegel, at 10:59 PM
ça progresse,ça progresse: nous en sommes à Gala, bientôt à Closer et puis logiquement on devrait arriver à Secret Story; c'est vrai que c'est plus intéressant que la jungle de Calais ou l'élection de la Directrice de l'UNESCO ou le mouvement des postiers; mais je me demande avec admiration où EM va-t-il trouver ses sources d'inspiration?
By Anonyme, at 11:06 AM
Je trouve mes sources d'inspiration où je peux. Faites de même, essayez de faire mieux et on en reparlera. Pour le moment, vous vous contentez de jacter.
By Emmanuel Mousset, at 11:37 AM
trop rigolo cette tempête dans une tasse de thé. mais surtout trop drôle l'interprétation machiste ;: les hommes de pouvoir et les femmes fascinées par le pouvoir : cliché de midinettes!pour moi c'est hallucinant de voir des hommes responsables politique, détenteurs de pouvoir se comportaient comme des "gonzesses". et ces bluettes digne de roman de gare servent uniquement à alimenter la lecture des coiffeurs et des salles d'attente!cela ne remet pas en cause les idées, sauf chez les hommes . vous avez loupé le train de la libération sexuelle , messieurs. et dés lors que l'on réalise de la fragilité "kiki" pourquoi s'en priver!!!!et surtout pourquoi se priver d'un trophée de plus sur le tableau de chasse!!!! qu'est ce que cela a à voir avec la politique. honnêtement " 10 mn douche incluse" pensez vous que cela pâme la gente féminine??? val
By Anonyme, at 1:43 PM
Des sources, peut-être, mais de l'inspiration ?
Et si tu passais à autre chose ? La jungle, c'est autrement plus grave que les partouzes à gugusse.
By Anonyme, at 2:49 PM
oui l'anonyme de 2.49mp, le " cleanage de la jungle" me fait gerber.as tu vu " apocalypse" sur france 2, putain j'avais l'impression d'étre un " mit laufer" sous hitler kan on pogrommeait les juifs , kan on autodaffait. j'ai honte!!! val
By Anonyme, at 2:57 PM
ça coutait koi à l'état français de donner à ,270 gus les papiers pour leur donner une chance de vivre.rien par rapport aux banques , rizn par rapport à leur train de vie et les "artistes engagés" il n'y avait personne . j'ai honte . et pendant ce temps là em nous parle des histoires de culs des croulants séniles de la politik. j'ai honte. val
By Anonyme, at 3:02 PM
je ne me prends pas pour zola . j'avoue : je n'accuse pas ; j'ai honte. honte des images qui n'ont été transmises, honte d'habiter dans le pays des droits de l'homme et de voir pleureur des gamins afghans qui ont vécu l'enfer chez eux , qui ont accepté l'exil et de voir l'état avec ses crs les porter comme on portait les juifs à moitié morts dans la fosse commune . bordel coutait quoi à l'état de leur donner une carte de séjour. ça coutait rien! car ils se débrouillent les migrants pour manger avec leur communauté.je n'accepte pas,ça me fait trop mal. agissons. val
By Anonyme, at 3:13 PM
pour emmanuel: les plus grands queutards (hommes puissants politiquement) ont été les plus grands cocus de l'histoire. et une femme mérovingienne jusqu'à nos jours ne se satisfait pas d'une " queuterie". la méconnaissance des femmes est nuisible pour l'homme politique.val
By Anonyme, at 3:42 PM
Val,
La honte est un sentiment à la con. Si tu es scandalisée, agis, dénonce, mais ne pleurniche pas : "j'ai honte".
By Emmanuel Mousset, at 3:53 PM
Val,
Je veux bien croire que les femmes ne se contentent pas d'une "queuterie". Ceci dit, je constate tout de même que le pouvoir fascine et séduit. Michel Polac explique très bien dans son journal intime, qu'il a attiré beaucoup plus de femmes le jour où il est devenu une vedette de la télévision.
By Emmanuel Mousset, at 4:00 PM
ANONYME 3
Triste Et consternant
d'un côté la premiére école de France
de l'autre l'enseignement et la pensée républicaine
AU SECOURS : CARNOT , MONGE
ET AUSSI
ROUSSEAU , VOLTAIRE , BERGSON et COMTE
By Anonyme, at 9:19 PM
Ne citez pas des auteurs que vous n'avez jamais lus. En revanche, Mickey, Spirou et Popeye me semblent plus à votre portée. Quoique pour Spirou je ne suis pas certain.
By Emmanuel Mousset, at 10:12 PM
anonyme 3
vos affirmations bidonnées sont constantes et sans aucunes rigueur ni scientifique ni morale , c'est triste
mais cela a valeur de test il faut bien s'amuser entre 2 dossiers chiants avec un poisson qui attrape tous les hameçons et qui s'agitent au bout de la ligne , rassurez vous on ne vous fera pas frire , on va vous conserver au vivier , une engeance pareille il faut la cloner pour la plus grande joie des générations futures !!!!!
By Anonyme, at 10:58 PM
Vous m'appréciez tellement que vous me voudriez immortel. C'est gentil. Mais l'immortalité sans vous j'espère ! Car devoir subir éternellement votre bêtise ce serait un enfer.
By Emmanuel Mousset, at 8:04 AM
anonyme 3
Allez vite acheter quelques tonnes d'humour , vous vous ratatinez de jour en jour , et d' heure en heure
sos ermite en perdition
By Anonyme, at 8:22 AM
de l'anonyme de 11:06 je n'ai pas "jacté" mais proposé des sujets sérieux de débat il me semble plutôt que de suivre la mode people avec Giscard
By Anonyme, at 10:43 AM
Je laisse les gens sérieux dans leur sérieux. Et moi je parle de ce qui me plaît.
By Emmanuel Mousset, at 2:49 PM
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