Le Parti de Mitterrand.
Bonsoir à toutes et à tous.
J'ai commencé à lire ce week-end le bouquin de Jospin. C'est passionnant. Non tant à titre de témoignages sur le passé que de leçons pour l'avenir. Jospin le dit d'ailleurs explicitement à la fin de son avant-propos : "Aujourd'hui, j'aimerais que ce livre puisse être utile à tous ceux qui, à gauche, veulent retrouver le chemin du pouvoir" (p.10).
Utile en effet ce livre l'est, précieux même. Au point où j'en suis de ma lecture, je me suis surtout arrêté au fonctionnement du PS dans les années 70, qui n'était pas ce qu'on croit, qui peut être un modèle pour le Parti d'aujourd'hui. Car il est évident que nous avons un problème en matière d'organisation, à tous les échelons. C'est pourquoi il est intéressant de voir comment Mitterrand s'y prenait en termes de gouvernance, comme on dit maintenant.
Souvent, on ne retient des années 70 que le système des courants. C'est un tort, un contresens et un anachronisme. Il y avait en ce temps-là des courants de pensée, qui n'existent plus. Ils ont été remplacés par des clans autour d'élus. C'est complètement différent, ça n'a plus rien à voir. Nous serions bien en peine de trouver aujourd'hui dans notre Parti l'équivalent de ce qu'était autrefois le CERES, un véritable laboratoire d'idées.
Mitterrand n'était pas un homme de courant. Il prenait simplement acte des lignes et des clivages qui pouvaient s'opérer lors des votes de congrès. Mais ensuite, dans la gestion du Parti, il faisait appel à tous, ne privilégiait personne, veillait à ce que chacun trouve sa place. C'est ce qu'écrit Jospin :
"François Mitterrand voulait forger des alliages : il souhaitait fondre des métaux différents dans le creuset du nouveau parti." (p. 53)
"[Mitterrand] a recherché des personnalités qui pouvaient conjuguer un militantisme authentique et une certaine expertise." (p.53-54)
"Si l'on s'attache au Parti socialiste pour expliquer cette décennie faste, beaucoup d'éléments se conjuguent : le talent d'un homme, sa capacité à s'entourer de personnalités fortes mais qui acceptent son leadership, et puis une vie collective, un foisonnement militant, un débat d'idées nourri, l'apparition d'élus victorieux, parfois inconnus qui soudain gagnent des villes. Un vrai leader, une équipe, des militants, un projet face au vieillissement de la droite, à son échec, à ses divisions : la victoire pouvait venir, et elle est venue." (p. 77)
J'ai commencé à lire ce week-end le bouquin de Jospin. C'est passionnant. Non tant à titre de témoignages sur le passé que de leçons pour l'avenir. Jospin le dit d'ailleurs explicitement à la fin de son avant-propos : "Aujourd'hui, j'aimerais que ce livre puisse être utile à tous ceux qui, à gauche, veulent retrouver le chemin du pouvoir" (p.10).
Utile en effet ce livre l'est, précieux même. Au point où j'en suis de ma lecture, je me suis surtout arrêté au fonctionnement du PS dans les années 70, qui n'était pas ce qu'on croit, qui peut être un modèle pour le Parti d'aujourd'hui. Car il est évident que nous avons un problème en matière d'organisation, à tous les échelons. C'est pourquoi il est intéressant de voir comment Mitterrand s'y prenait en termes de gouvernance, comme on dit maintenant.
Souvent, on ne retient des années 70 que le système des courants. C'est un tort, un contresens et un anachronisme. Il y avait en ce temps-là des courants de pensée, qui n'existent plus. Ils ont été remplacés par des clans autour d'élus. C'est complètement différent, ça n'a plus rien à voir. Nous serions bien en peine de trouver aujourd'hui dans notre Parti l'équivalent de ce qu'était autrefois le CERES, un véritable laboratoire d'idées.
Mitterrand n'était pas un homme de courant. Il prenait simplement acte des lignes et des clivages qui pouvaient s'opérer lors des votes de congrès. Mais ensuite, dans la gestion du Parti, il faisait appel à tous, ne privilégiait personne, veillait à ce que chacun trouve sa place. C'est ce qu'écrit Jospin :
"François Mitterrand voulait forger des alliages : il souhaitait fondre des métaux différents dans le creuset du nouveau parti." (p. 53)
"[Mitterrand] a recherché des personnalités qui pouvaient conjuguer un militantisme authentique et une certaine expertise." (p.53-54)
"Si l'on s'attache au Parti socialiste pour expliquer cette décennie faste, beaucoup d'éléments se conjuguent : le talent d'un homme, sa capacité à s'entourer de personnalités fortes mais qui acceptent son leadership, et puis une vie collective, un foisonnement militant, un débat d'idées nourri, l'apparition d'élus victorieux, parfois inconnus qui soudain gagnent des villes. Un vrai leader, une équipe, des militants, un projet face au vieillissement de la droite, à son échec, à ses divisions : la victoire pouvait venir, et elle est venue." (p. 77)
On voit que le PS des années 70 ne correspondait pas à la caricature qu'on en fait. Mitterrand ne participait pas à la stupide guéguerre entre les courants, qui affaiblit le Parti et ne profite médiocrement qu'à quelques-uns. Lisez Jospin, vous comprendrez ce qu'était alors un Parti qui ne songeait qu'à l'intérêt collectif. Une remarque dont nous pourrions nous inspirer aujourd'hui, nationalement et localement.
Bonne soirée.
42 Comments:
A 3
Et comme disait JOSPIN , il n' y a que Daniéle Mitterrand pour le croire de GAUCHE mais JOSPIN s' est trompé il y a aussi EM ; POILLADE et REPOILLADE ...
DONC
BLABLATUDE DE EM
ET AUSSI
PERROQUETUDE
VEILLEUR du VIMEU
By Anonyme, at 6:56 PM
D'après le peu que tu en dis, Jospin n'a pas bien saisi, et du coup je ne suis pas près d'acheter son bouquin.
Après la décrépitude de la SFIO, la gauche avait un très très gros déficit de crédibilité dans le peuple ( et tant pis si tu trouves que ce mot est un gros mot ). par contre Mitterand avait un très gros capital de confiance, révélé par son score à la présidentielle de 1965. Ce capital ne s'est pas démenti en 1974, bien au contraire, alors que la 3e voie de MR X ( genre modem) s'était pris une claque sévère en 1969.
Mitterand lui s'est toujours posé en rassembleur de la gauche -bien comprendre en rassembleur de l'électorat de gauche-. Il se trouve qu'il avait besoin d'un parti, et c'est ainsi qu'il a ramassé (je ne vois pas de mot plus approprié) en un grand parti l'ensemble de la gauche non communiste.
Autre trait de génie : il a fait de l'union de la gauche une stratégie pour affaiblir le PC. Peu de gens l'ont compris à l'époque, surtout pas les centristes et encore moins les rocardiens genre nouvelle gauche et toutes ces calembredaines qui la ramènent aujourd'hui.
Bref, un capital électoral, un parti conquérant, une stratégie de fer : voilà les ingrédients de la victoire.
Mais déjà dans les années 70, ont commencé à débarquer au PS des arrivistes qui n'avaient rien compris sauf leur ambition personnelle. Mitterand n'était pas forcément tendre avec eux; Rorcard l'a appris à ses dépens, qui à une certaine époque se croyait "victime d'un scud tiré en plein vol".
A cette époque, Jospin grenouillait à l'OCI; il devait même noyauter le PS.
Alors avec son devoir d'inventaire et ses façons de chipoter sur l'héritage et son estomac si délicat, il s'est pris une gamelle.
Dommage pour le peuple(je t'assure, ce n'est pas un gros mot)
By Anonyme, at 8:18 PM
Les gros mots ne me gênent pas, mais les gros cons si.
By Emmanuel Mousset, at 1:01 PM
Je viens de lire l'article de l'anonyme de 8.18 et je trouve qu'il est plutot de bon aloi et de bonne facture comme on dit.
C'est une argumentation et elle n'est pas isolée.
On a le droit de ne pas être d'accord mais de là à traiter cet anonyme de gros con, voila quelque chose qui ne vous grandit pas et qui est même particulièrement minable.
By Anonyme, at 1:22 PM
8h18 de retour
le gros con est celui qui le dit, vite dépassé par la moindre argumentation un peu serrée et non spécieuse.
Le jour où les cons voleront, EM sera ministre de l'air, et Jospin sera encore plus triste, qui jamais n'a insulté les IME.
En 1981, j'ai fait la campagne de Mitterand dans mon canton; il a fait 66% au 2e tour, de quoi compenser l'insuffisance berrichonne. EM sait-il qu'ici la gauche c'est très concret, pas une piste d'envol à cons pour 3e aéroport ?
By Anonyme, at 2:43 PM
Vous n'avez pas fini de l'embêter.
Moi, quand il parle de gros cons,
je ne me sens jamais visé,
mais visiblement,
il y en a d'autres que cela contrarie.
By Anonyme, at 3:08 PM
A 1.22 :
Comme vous êtes probablement l'auteur du commentaire que vous admirez tant, ça ne fait que renforcer mon jugement.
By Emmanuel Mousset, at 3:13 PM
A 2.43 :
"C'est celui qui le dit qui l'est", voilà une réflexion d'enfant ou de petit con. Au moins, avec le gros, vous faites la paire. Quant aux résultats de la gauche, c'est aujourd'hui et demain qui m'intéressent, pas 1981. Il en est où depuis votre canton ? Ca, vous n'en dites rien. Et si Mitterrand y a fait 66%, c'est plus grâce à son génie qu'à vos petits bras.
By Emmanuel Mousset, at 3:20 PM
A 3.08 :
Généralement, je vise juste. Mais je ne suis pas un tueur. Je me contente de blesser la bête. Je ne veux pas qu'elle parte, elle doit pouvoir me resservir.
By Emmanuel Mousset, at 3:23 PM
Quand avez visé juste au moins une fois ?
By grandourscharmant, at 4:48 PM
A 3
C 'est un blog à vocation politico - culturelle ou TINITIN au CONGO ??????
EM :: Emmanuel Mousset a dit...
A 3.08 :
<<< Généralement, je vise juste. Mais je ne suis pas un tueur. Je me contente de blesser la bête. Je ne veux pas qu'elle parte, elle doit pouvoir me resservir.
3:23 PM >>>>
By Anonyme, at 5:29 PM
Où comment expliquer,
je suis un vrai sadique qui aime faire mal et faire souffrir les autres.
Si on les tue,
on ne peut pas les torturer,
si on les blesse,
on peut recommencer encore et encore.
By grandourscharmant, at 5:38 PM
EM
Je n'étais pas l'auteur du commentaire dont je disais quelque bien.
Votre jugement est donc erroné et le mien renforcé: vous étiez bien un minable.
By Anonyme, at 6:44 PM
A l'Ours UMP de 4.48 :
Quand je vous ai envoyé une fléchette dans le cul.
By Emmanuel Mousset, at 8:26 PM
A 6.44 :
Je crois surtout que vous êtes un menteur.
By Emmanuel Mousset, at 8:27 PM
Ben oui vous croyez mais vous avez tort.Et c'est pourtant assez évident!
By Anonyme, at 10:34 PM
Parce qu'à part dans vos fantasmes vous avez déjà eu l'avantage sur l'ours ?
By Anonyme, at 11:10 PM
Avec tout ce qu'il vous a mis comme branlée,
tout ce que vous seriez capable de faire ce serait une toute petite fléchette.
By Anonyme, at 11:12 PM
A 3
toujours TINTIN l' immature des plaines picardes ...
<<< Emmanuel Mousset a dit...
A l'Ours UMP de 4.48 :
Quand je vous ai envoyé une fléchette dans le cul.
8:26 PM >>
V d VIMEU
By Anonyme, at 11:59 PM
A 11.10 :
Tout le temps. C'est une vraie descente de lit.
By Emmanuel Mousset, at 11:30 AM
A 11.12 :
Ca suffit pour faire très très mal, et ça me suffit.
By Emmanuel Mousset, at 11:30 AM
A 3
DE plus en plus mal le MOUSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS
Et ça voudrait être pris au sérieux
ses fréquentations aussi
comment écluser les excédents vinicoles
comment faire croire à une quelconque honorabilité derrière une exposition de cravates
enfin comment s'exploser en politique sur une piste d' aéroport virtuel mais piloté par des têtes chercheuses qui sont des manipulateurs habiles de marionnettes sans cervelles comme ce cher EM !!!
VEILLEUR du VIMEU
By Anonyme, at 11:45 AM
L'ours doit vraiment vous terrifier pour que vous l'insultiez autant.
By Anonyme, at 1:50 PM
Non, quelqu'un de terrifiant, on ne l'insulte pas, on lui explose la tête.
By Emmanuel Mousset, at 6:31 PM
Comme personne ne vous explose la tête,
vous n'êtes pas terrifiant.
By Anonyme, at 7:04 PM
Exact, je ne suis pas terrifiant, je suis séduisant. Politiquement bien sûr. Physiquement il faut demander aux dames.
By Emmanuel Mousset, at 8:10 PM
A 3
MERCI QUASIMODO !!!!!!
By Anonyme, at 8:47 PM
Politiquement,
personnellement,
vous n'avez rien de séduisant
car qui séduisez vous ?
By Anonyme, at 11:19 PM
Moi-même, ce qui est déjà beaucoup.
By Emmanuel Mousset, at 12:50 PM
Effectivement, c'est remarquable!
By Anonyme, at 1:47 PM
Je ne sais pas, mais vous au moins le remarquez.
By Emmanuel Mousset, at 3:49 PM
Que vous réussiez à vous séduire,
c'est une prouesse remarquable
et un terrible aveu.
Cela montre que vous êtes parfaitement conscient de ne rien avoir de séduisant,
puisque pour vous séduire vous-même,
il vous faut faire un effort.
Se plaire à soi-meme n'est que le minimum acceptable,
pour vous c'est un exploit.
By Anonyme, at 5:00 PM
A vrai dire, je me moque de savoir si je séduis ou pas, si c'est moi ou si c'est l'autre. En revanche, je trouve intéressant de voir que ce sujet vous passionne.
By Emmanuel Mousset, at 6:38 PM
Mais pourquoi en parlez vous alors?
parce que je vous rappelle quand même que c'est vous qui avez parlé de votre séduction.
By Anonyme, at 7:50 PM
Je répondais à un commentaire qui me trouvait "terrifiant". J'ai voulu rééquilibrer ce jugement péremptoire en disant que j'étais "séduisant". Ce n'était qu'un mot. Vous en faites tout un roman, comme si vous n'aviez rien d'autre à dire. Je ne peux qu'être flatté que vous vous intéressiez à ce point à moi et à la moindre de mes expressions (certains anonymes, manifestement dépourvus de vocabulaire, les réutilisent même à leur propre compte !). Mais je vous promets, il y a tout de même plus passionnant dans la vie !
By Emmanuel Mousset, at 8:00 PM
Oui il y a même plus passionnant que ce blog tout entier.
By Anonyme, at 8:38 PM
Mais pourquoi alors le lisez-vous et le commentez-vous ? Je ne peux pas croire que vous soyez un crétin !
By Emmanuel Mousset, at 10:53 PM
Mais ce n'était qu'un mot pour rééquilibrer votre jugement.
Ben oui c'est un fait qu'il y a des choses plus intéressantes que ce blog ou que les commentaires, mais pourquoi répondez vous alors?
Je ne peux pas croire que vous soyez assez crétin pour ça.
By Anonyme, at 1:42 PM
Ami perroquet,
Un déséquilibré ne rééquilibre rien du tout. Et au lieu de passer votre temps à équilibrer, rééquilibrer et déséquilibrer, si vous réfléchissiez par vous-même, si vous proposiez vos propres réflexions au lieu d'éternellement commenter les miennes (qui le méritent à coup sûr, mais il n'y a pas qu'elles) ? Vous ne pensez pas que ce serait mieux ?
By Emmanuel Mousset, at 11:33 AM
Penser par soi-même c'est ce que je fais tous les jours et proposer mon interprétation aussi.
Mais je suis comme vous, ici ça m'amuse parfois, et je fais ce que je veux: vous n'êtes pas obligé ni de me lire ni de me répondre. OK?
By Anonyme, at 12:54 PM
Non, vous pensez exclusivement en réaction à mes écrits. Si j'étais hypocrite, je me satisferais de l'hommage involontaire que vous me rendez. Mais comme je veux votre bien et suis sincère, je préfère vous dire la dure vérité.
By Emmanuel Mousset, at 8:56 PM
Pas de chance Emmanuel, encore à coté. Quand je parlais de penser par soi-même je faisais allusion à d'autres activités ou à mes autres activités mais surement pas à vos écrits qui ne provoquent chez moi qu'un amusement passager.
Je vous l'ai dit, je suis comme vous, ça m'amuse.
By Anonyme, at 9:23 PM
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