L'Aisne avec DSK

13 mars 2011

Notre France.

Bonjour à toutes et à tous,


C'était il y a un an aujourd'hui, la mort de Jean Ferrat. Comme à chaque fois dans ces circonstances, je me dis que le temps passe très vite. Les médias ne l'ont pas oublié, qui lui consacrent plusieurs émissions dans la journée. Ce premier anniversaire de sa disparition tombe à point nommé, où il nous faut réécouter sa belle chanson "Ma France". Car notre pays tourne mal, pour mettre en tête des sondages cette famille d'escrocs politiques que sont les Le Pen.

Leur France à eux, c'est celle des Croisades, de l'Inquisition, de la Contre-Révolution, de Maurras, Pétain, Poujade et Salan, de tout ce que notre histoire nationale charrie de barbaries et de trahisons. Les pires ennemis de la nation, ce sont les nationalistes. La France de Ferrat, c'est celle des sans-culottes, des Communards et des Résistants, du Front Populaire et de Mai 68. LA France, ça n'existe pas, pas plus que l' "identité nationale". Ce sont des fantasmes ou des mensonges. Il y a DES France, selon les convictions de chacun, mais UNE République, qui permet à toutes ces convictions de vivre ensemble.

La France de Ferrat, c'est aussi la beauté et l'intelligence, quand il met la chanson au service de la poésie, quand il fait connaître au plus grand nombre Aragon. Regardez la France des Le Pen, regardez-là bien : bêtise, haine, arrogance, laideur et absence d'humanité, voilà ce qu'elle transpire, une sueur qui dégouline des discours et des slogans du père et de la fille, des gueules de fachos comme on n'en fait plus mais qui sont hélas bien présentes sur nos petits écrans, dans nos plus respectables journaux, à la façon d'un cauchemar.

Ma grande tristesse de ce dimanche puise à deux sources : d'abord le souvenir de cette disparition qu'on commémore, le grand Ferrat ; et puis ce constat d'un ralliement d'une grande partie des classes populaires à l'extrême droite. C'est terrible, terriblement dangereux, on ne sait trop quel drame se prépare. Jean Ferrat a chanté le peuple, et le peuple a aimé Jean Ferrat. Etait-ce pour en arriver là, la Le Pen qui passe pour social, laïque et républicaine, qui séduit les ouvriers et les employés ? Je ne peux pas le croire, je ne veux pas le croire. La gauche aussi a sa responsabilité dans ce désastre national qu'est la montée du FN, il faudra qu'on en reparle. En attendant, ne lâchons rien, ne cédons pas, combattons les extrémistes, les fachos, écoutons de nouveau "Ma France" de Jean Ferrat, notre France.


Bon dimanche,
vive notre France !

1 Comments:

  • Un précédent terrible ... Notre voisin allemand ...

    Et un moteur qui tourne toujours : le racisme ....

    Des causes : les crises économiques ... Mais aussi la montée de l' illettrisme et d' une certaine forme d' acculturation qui favorisent les violences pas seulement urbaines ...

    By Anonymous Anonyme, at 12:11 PM  

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