La plaie de la désunion.
Bonsoir à toutes et à tous,
Le Parisien publie ce soir un nouveau sondage qui confirme la première place de Marine Le Pen au 1er tour de la présidentielle (24%), même en présence de notre champion DSK (23%) ! Nicolas Sarkozy serait éliminé (21%). On a beau se consoler en se disant que tout ça n'est pas sérieux, il faut prendre ce pronostic au sérieux. 2 002 non plus ne semblait pas très sérieux avant que ça ne le devienne. Là, il y a franchement le feu à la maison. Pour ce deuxième sondage, on pouvait espérer que la sagesse l'emporterait : aucunement, il y a au contraire un terrible effet boule de neige.
Qu'est-ce que la gauche doit faire ? Ce qu'elle a toujours fait historiquement en pareilles circonstances : s'unir ! François Hollande a eu raison de rappeler que l'échec de 2 002 n'avait été possible que parce que la multiplication des candidatures à gauche avait plombé Lionel Jospin. Pas question de recommencer l'an prochain ! Bien sûr, il y en aura toujours pour dire que c'est le droit pour n'importe qui de se présenter. Mais est-ce que le droit encourage à faire n'importe quoi ? Non ! Alors, arrêtons-là ces arguments de misère.
A vrai dire, la faute en revient à cette détestable culture politique qui considère qu'on ne peut exister qu'en se comptant, qu'en se portant systématiquement candidat. Les minoritaires défendent généralement ce point de vue, qu'ils estiment être pour eux une condition de survie. Mais à quoi sert-il pour un petit parti de présenter un candidat qui ne fera qu'un résultat à un chiffre, signalant ainsi sa dérisoire faiblesse ? Mieux vaudrait pour celui-ci négocier auparavant des places ou des postes tout à fait légitimes, sans se lancer dans une aventure électorale qui prenne le risque de faire trébucher le présidentiable de gauche.
Un seul l'a compris, qui est un véritable politique : c'est Daniel Cohn-Bendit, qui préfère qu'Europe Ecologie Les Verts soient absents de la présidentielle et qu'en échange le PS leur réserve des circonscriptions gagnables aux législatives. Voilà comme je comprends la politique : du donnant-donnant où chaque partie est bénéficiaire, contrairement à la loi du rapport de forces où il y a un vrai perdant et un faux gagnant. Remarquez bien que cette dispersion des candidats est une plaie à gauche mais que la droite en est relativement épargnée. Regardez ce qui se passe à Saint-Quentin aux cantonales : la multitude de candidatures est à gauche, pas à droite. Il faut changer tout ça.
Bonne soirée.
Le Parisien publie ce soir un nouveau sondage qui confirme la première place de Marine Le Pen au 1er tour de la présidentielle (24%), même en présence de notre champion DSK (23%) ! Nicolas Sarkozy serait éliminé (21%). On a beau se consoler en se disant que tout ça n'est pas sérieux, il faut prendre ce pronostic au sérieux. 2 002 non plus ne semblait pas très sérieux avant que ça ne le devienne. Là, il y a franchement le feu à la maison. Pour ce deuxième sondage, on pouvait espérer que la sagesse l'emporterait : aucunement, il y a au contraire un terrible effet boule de neige.
Qu'est-ce que la gauche doit faire ? Ce qu'elle a toujours fait historiquement en pareilles circonstances : s'unir ! François Hollande a eu raison de rappeler que l'échec de 2 002 n'avait été possible que parce que la multiplication des candidatures à gauche avait plombé Lionel Jospin. Pas question de recommencer l'an prochain ! Bien sûr, il y en aura toujours pour dire que c'est le droit pour n'importe qui de se présenter. Mais est-ce que le droit encourage à faire n'importe quoi ? Non ! Alors, arrêtons-là ces arguments de misère.
A vrai dire, la faute en revient à cette détestable culture politique qui considère qu'on ne peut exister qu'en se comptant, qu'en se portant systématiquement candidat. Les minoritaires défendent généralement ce point de vue, qu'ils estiment être pour eux une condition de survie. Mais à quoi sert-il pour un petit parti de présenter un candidat qui ne fera qu'un résultat à un chiffre, signalant ainsi sa dérisoire faiblesse ? Mieux vaudrait pour celui-ci négocier auparavant des places ou des postes tout à fait légitimes, sans se lancer dans une aventure électorale qui prenne le risque de faire trébucher le présidentiable de gauche.
Un seul l'a compris, qui est un véritable politique : c'est Daniel Cohn-Bendit, qui préfère qu'Europe Ecologie Les Verts soient absents de la présidentielle et qu'en échange le PS leur réserve des circonscriptions gagnables aux législatives. Voilà comme je comprends la politique : du donnant-donnant où chaque partie est bénéficiaire, contrairement à la loi du rapport de forces où il y a un vrai perdant et un faux gagnant. Remarquez bien que cette dispersion des candidats est une plaie à gauche mais que la droite en est relativement épargnée. Regardez ce qui se passe à Saint-Quentin aux cantonales : la multitude de candidatures est à gauche, pas à droite. Il faut changer tout ça.
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
9:50 PM
3 Comments:
tu as oublié José Bové qui a aussi appelé EELV à ne pas présenter de candidat en 2012.
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Anonyme, at 12:11 AM
Mélenchon, les radicaux, Chevènement, le NPA, seraient bien inspirés de faire de même. Qu'est-ce qu'ils ont à gagner dans cette élection où il est écrit d'avance qu'il ne seront pas au deuxième tour et qu'ils feront des scores bien inférieurs à ce qu'ils feraient dans une élection législative ou locale à la proportionnelle ? Des satisfactions d'égos ? Négocier des circonscriptions éligibles pour la législative qui suivra ne me parait pas suffisant, c'est sans doute incontournable dans un premier temps (on ne change pas les règles électorales en un tour de main), mais ça relèvera toujours du maquignonnage. Sur le moyen terme ce qu'il faudrait négocier c'est un changement du type de scrutin aux législatives. En finir pour l'élection des députés avec le scrutin uninominal à deux tours (qu'on pourrait réserver à des sénatoriales devenus démocratiques) et y introduire une part de proportionnelle pour que le parlement cesse d'être une assemblée de godillots et assure une représentation équitable du pluralisme politique.
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Ane-Vert, at 3:15 PM
Le sondage portant le bleu marine en haut de l'affiche et renvoyant le bleu roi aux délices du Fouquet's a produit un effet catharsis sur le peuple de gauche: D.S.K. a désormais franchi le Rubicon et toutes les bonnes volontés se mobilisent pour contribuer à la victoire électorale, de Mélanchon à Besancenot, en passant par Chevènement, les Ecolos, les Communistes, Lutte Ouvrière et j'en oublie. Tous ont enfin compris que leur voix serait plus efficace au sein de la troupe plutôt que d'aboyer au bord du chemin. Bien sûr, le P.S. leur réservera des circonscriptions dans la future chambre et d'importantes responsabilités leur seront confiées, c'est la moindre des choses.
Enfin le triomphe du bon sens!
DRING....Ah!ce foutu réveil! Je dormais si bien...
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Lormont, at 8:29 AM
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