L'Aisne avec DSK

04 avril 2007

Antiparlementarisme.

Les radios qui laissent la parole aux auditeurs ne parlent que de cela, l'indemnité dégressive versée pendant cinq ans aux députés qui viennent du privé et qui ont perdu leur siège. Et l'antiparlementarisme le plus féroce se réveille, vieille tradition française, aussi vieille que la République. Quelques remarques:

- Veut-on oui ou non que l'Assemblée nationale soit à l'image du pays, comme le veut le principe représentatif? Si oui, il faut que les élus venant du secteur privé puissent y trouver leur place et ne soient pas menacés de déclassement en cas de non élection. Les fonctionnaires ont cet avantage.

- L'indemnité qui soulève cet hypocrite scandale est prise sur un fond abondé par les parlementaires, en vertu du principe de solidarité. Quoi de choquant là dedans?

- Il faut savoir ce que l'on veut: une République qui ne protège pas ses parlementaires, qui ne leur accorde pas un minimum de sécurité financière et morale serait indigne. Quant aux vertueux protestataires, je leur conseille amicalement de dénoncer les salaires exorbitants de certains sportifs professionnels, animateurs de télévision ou grands chefs d'entreprise.

- L'idéal, j'en suis bien conscient, serait d'adopter un statut clair, net et indiscutable de l'élu. Mais tout le monde en parle et ne fait rien. Il y a des moments où il faut prendre des dispositions, comme celle dont nous venons de parler.

Bonne fin d'après midi.