Marchandisation et gratuité.
Autant je ne crois pas qu'il faille diaboliser toute forme de marchandisation, autant je crois qu'il faut réfléchir aux espaces de gratuité dans le monde marchand. L'argent est un moyen d'échange plus juste, plus équitable que le troc. Il est même important et utile de marchandiser certains actes pour leur donner une valeur. Mais il faut parallèlement accroitre les domaines de la gratuité. Marchandisation et gratuité doivent être pensées ensemble dans une réflexion social-démocrate, alors que traditionnellement l'extrême gauche condamne l'une et la droite condamne l'autre.
La social-démocratie ne peut faire l'économie de cette réflexion sur la gratuité, à l'heure où le monde marchand, étrangement, s'est emparé de ce concept ( crédit "gratuit", achat "gratuit" dans les grandes surfaces commerciales). Quelques pistes de réflexion:
- A Compiègne, les transports publics sont gratuits pour tous. Pas de problème, pas de déprédations, plus de fraude, plus d'incivilités. La gratuité doit-elle être envisagée sous cet angle: pour tous ou pour personne? Ou faut-il des modulations selon les catégories (l'exemple de notre camarade Huchon et des rmistes)?
- A Saint-Quentin, le maire fait payer le parking de l'hôpital (voir billet précédent) mais met grâcieusement à disposition les salles municipales, dont le magnifique Palais de Fervaques. Toutes les municipalités n'ont pas cette générosité. Exemple à suivre?
- Ya-t-il une marchandisation inacceptable? Payer pour pisser, est-ce normal?
Ce débat sur la gratuité est d'autant plus nécessaire qu'il redonne quelques couleurs au "socialisme municipal".
Bonne réflexion et bon après-midi.
La social-démocratie ne peut faire l'économie de cette réflexion sur la gratuité, à l'heure où le monde marchand, étrangement, s'est emparé de ce concept ( crédit "gratuit", achat "gratuit" dans les grandes surfaces commerciales). Quelques pistes de réflexion:
- A Compiègne, les transports publics sont gratuits pour tous. Pas de problème, pas de déprédations, plus de fraude, plus d'incivilités. La gratuité doit-elle être envisagée sous cet angle: pour tous ou pour personne? Ou faut-il des modulations selon les catégories (l'exemple de notre camarade Huchon et des rmistes)?
- A Saint-Quentin, le maire fait payer le parking de l'hôpital (voir billet précédent) mais met grâcieusement à disposition les salles municipales, dont le magnifique Palais de Fervaques. Toutes les municipalités n'ont pas cette générosité. Exemple à suivre?
- Ya-t-il une marchandisation inacceptable? Payer pour pisser, est-ce normal?
Ce débat sur la gratuité est d'autant plus nécessaire qu'il redonne quelques couleurs au "socialisme municipal".
Bonne réflexion et bon après-midi.
posted by Emmanuel Mousset at
3:16 PM
1 Comments:
L'argent est un moyen d'échange plus efficace que le troc, car l'argent est un pivot central entre les échanges. Non pas plus juste, mais permettant d'avoir un moyen de payement universel dans un échange, alors que pour tomber d'accord pour troquer, il faut que les deux désirs réciproques portant sur les objet se rejoignent dans la transaction.
Un monde idéal serait celui de l'abondance permettant la gratuité et où les sujets seraient respectueux.
Payer pour respirer est anormal, pour pisser tout dépend de l'endroit. Si c'est un service, et que derrière une personne nettoie, c'est normal, par contre dans la forêt, contre un arbre, c'est gratuit.
By
Anonyme, at 9:51 PM
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