L'Aisne avec DSK

23 septembre 2008

Un petit caillou.

Qu'est-ce qui rend difficile, pour certains strauss-kahniens, de rejoindre Martine Aubry? Un gros caillou dans sa chaussure, les fabiusiens! La crainte, c'est de se voir reprocher notre incohérence idéologique. Mais en politique, on a toujours quelque chose à reprocher à quelqu'un. Alors... Sur le fond, j'apporte à ces camarades inquiets 7 réponses:

1- Le rapprochement avec les fabiusiens a été enclenché il y a déjà plusieurs mois, et accéléré à l'approche du dépôt des motions. Pourquoi s'en étonner maintenant?

2- Nous avons voulu dépasser les anciens clivages, notamment sur l'Europe, nous ouvrir à d'autres sensibilités, notamment les amis de Montebourg. Pourquoi en exclure Fabius?

3- Les fabiusiens ont changé, ne sont plus dans leur période "gauchisante" de 2005-2007, sont en partie revenus à ce modernisme qui les a caractérisés pendant 20 ans.

4- Les fabiusiens viennent seuls dans cette motion, sans ces "passagers clandestins" qu'auraient été Hamon et Lienemann. Avec ces deux camarades, oui, il y aurait eu incohérence idéologique, et même tromperie sur la marchandise, et je n'aurai pas alors rejoint la motion Aubry. Ce n'est pas le cas, heureusement.

5- Plus les strauss-kahniens seront présents aux côtés de Martine Aubry, moins les fabiusiens y auront d'influence. Partir, ce serait leur laisser le champ libre. Veut-on cela? Non.

6- Entre Aubry, Delanoë et Royal, il n'y a pas de différences idéologiques fondamentales. Choisissons donc la meilleure place que nous avons dans l'une et l'autre de ces configurations. Or, c'est avec Martine que notre rôle est le plus important.

7- Le seul argument qui pourrait me faire rejeter les fabiusiens et quitter Aubry, c'est le non respect du vote des adhérents sur la Constitution européenne en 2005. Cette grave transgression a porté atteinte à nos statuts et à notre crédibilité. Mais ce qui est fait est fait. On ne peut pas rester éternellement figé sur l'année 2005.

L'hypothèque Fabius étant levé, plus rien ne peut empêcher un soutien à la motion dont le premier signataire sera Martine Aubry, elle seule ayant la capacité d'unifier strauss-kahniens, fabiusiens et amis de Montebourg, sachant que le maire de Lille n'a pas posé sa candidature au poste de premier secrétaire. Il faut d'abord construire un axe majoritaire, et après seulement songer à celle ou à celui (dont Moscovici) qui sera le mieux à même de le représenter à la tête du Parti.


Bon après-midi.

4 Comments:

  • J'ai du mal à comprendre Mosco qui va chez delanoë, la seule motion où le premier signataire est clairement un présidentiable et ne s'en chache pas. Ca va à l'encontre de tout ce qu'il dit depuis un an...

    Surprenant. J'imagine que la transaction fut lourde!

    By Anonymous Anonyme, at 8:42 PM  

  • Moscovici ne fait certainement pas partie de la génération sacrifiée, bien au contraire il est le seul à en avoir profité. Je vous rappelle qu’il a été ministre. Peillon et Montebourg, jamais. Eux représentent la véritable génération sacrifiée au profit des ambitions, des compromissions et des coups bas. Ils faisaient tous les deux partie du NPS, ils ont été tenus en lisière au profit de Fabius.

    Ce qui est incompréhensible c’est cette construction Fabius/Aubry, à laquelle Montebourg participe. Aubry et Fabius étaient marginalisés séparément et ne pouvaient plus participer au Bureau national. D’où l’intérêt de se regrouper.

    Mais Montebourg pouvait rejoindre Royal, pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? Avait-il encore sa place près d’elle ? Gorce s’y trouve bien. C’est une énigme.

    By Anonymous Anonyme, at 11:09 PM  

  • Peut être que la personnalité de Royal leur posait problème...

    By Anonymous Anonyme, at 11:20 PM  

  • J'en conclus que la politique est pleine de mystères. Mais c'est peut-être parce qu'il se fait tard, minuit passé.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 12:25 AM  

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