Pour l'Europe de l'abstrait.
Bonjour à toutes et à tous.
Dans Philosophie Magazine de septembre, n°22, j'ai repéré un excellent article sur l'Europe, signé Guillaume Le Blanc. Sa thèse rejoint la mienne et s'oppose à la réaction commune qui cherche à sauver l'Europe par le "concret" (agriculture, pouvoir d'achat, etc). Le Blanc n'y croit pas, moi non plus. Au petit jeu du "concret", l'Europe sera nécessairement perdante. Sa dimension, son ambition, ses valeurs en feront toujours une construction trop "abstraite". Et puis, le concret, ça ne marche pas, ça revient pour chaque pays à tirer les avantages de son côté. Le discours du concret, c'est le chant de l'anti-Europe.
L'Europe ne sera sauvée que par en haut, l'idéal, l'utopie, les idées (l'abstrait), pas par en bas: non à l'Europe des marchands de tapis! Le problème n'est pas de se demander: à quoi sert l'Europe? Se pose-t-on la question pour la France? Bien sûr que non, car la réponse est impossible. La bonne question, c'est de savoir ce qu'est l'Europe. Bref, comme l'écrit fort bien Guillaume Le Blanc, "face à la défaite de l'Europe du concret, il est grand temps de réaffirmer la nécessité d'une Europe de l'abstrait capable de mettre en jeu une utopie commune dont la politique ne peut se passer."
Cette utopie européenne, Guillaume Le Blanc lui assigne trois orientations:
1- Cultiver les valeurs communes mais renoncer à la recherche d'une "identité" européenne, qui ne serait que l'exacerbation à un niveau plus vaste de la passion nationale. L'Europe ne doit pas être l'objet d'un nouveau nationalisme se substituant à l'ancien.
2- Ces valeurs communes pourraient s'inscrire dans une "déclaration des droits de l'Européen citoyen", avec la liberté en son coeur, inventant "les nouvelles formes symboliques du rêve européen".
3- Des mesures concrètes pourraient illustrer ce projet. Car il n'est pas tant question de refuser le concret que de ne pas s'y soumettre. Il faut aller de l'abstrait au concret, et pas dans le sens inverse. Des médias européens, des écoles européennes, une fête de l'Europe, voilà, entre autres, ce qui donnera corps à cette belle utopie de notre temps.
Bonne matinée.
Dans Philosophie Magazine de septembre, n°22, j'ai repéré un excellent article sur l'Europe, signé Guillaume Le Blanc. Sa thèse rejoint la mienne et s'oppose à la réaction commune qui cherche à sauver l'Europe par le "concret" (agriculture, pouvoir d'achat, etc). Le Blanc n'y croit pas, moi non plus. Au petit jeu du "concret", l'Europe sera nécessairement perdante. Sa dimension, son ambition, ses valeurs en feront toujours une construction trop "abstraite". Et puis, le concret, ça ne marche pas, ça revient pour chaque pays à tirer les avantages de son côté. Le discours du concret, c'est le chant de l'anti-Europe.
L'Europe ne sera sauvée que par en haut, l'idéal, l'utopie, les idées (l'abstrait), pas par en bas: non à l'Europe des marchands de tapis! Le problème n'est pas de se demander: à quoi sert l'Europe? Se pose-t-on la question pour la France? Bien sûr que non, car la réponse est impossible. La bonne question, c'est de savoir ce qu'est l'Europe. Bref, comme l'écrit fort bien Guillaume Le Blanc, "face à la défaite de l'Europe du concret, il est grand temps de réaffirmer la nécessité d'une Europe de l'abstrait capable de mettre en jeu une utopie commune dont la politique ne peut se passer."
Cette utopie européenne, Guillaume Le Blanc lui assigne trois orientations:
1- Cultiver les valeurs communes mais renoncer à la recherche d'une "identité" européenne, qui ne serait que l'exacerbation à un niveau plus vaste de la passion nationale. L'Europe ne doit pas être l'objet d'un nouveau nationalisme se substituant à l'ancien.
2- Ces valeurs communes pourraient s'inscrire dans une "déclaration des droits de l'Européen citoyen", avec la liberté en son coeur, inventant "les nouvelles formes symboliques du rêve européen".
3- Des mesures concrètes pourraient illustrer ce projet. Car il n'est pas tant question de refuser le concret que de ne pas s'y soumettre. Il faut aller de l'abstrait au concret, et pas dans le sens inverse. Des médias européens, des écoles européennes, une fête de l'Europe, voilà, entre autres, ce qui donnera corps à cette belle utopie de notre temps.
Bonne matinée.
1 Comments:
Tout à fait, imaginer de belles utopies, et les réaliser collectivement/
http://jeanpierre.becker.free.fr/Schuman/index.html
Là c'est une très belle utopie.
http://jeanpierre.becker.free.fr/monorail/index.html
Là ce n'est déjà plus une utopie, car au niveau européen, il y a moyen de le réaliser:
http://www.interreg-wll.org/
Tu n'a pas quelque chose du même ordre dans l'Aisne ?
By jpbb, at 2:08 PM
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