La règle de la démission.
Bonsoir à toutes et à tous.
Je ne suis pas du genre à demander la démission de qui que ce soit au moindre désaccord ou problème. Quand il s'agit d'un élu, la durée de son mandat doit être respectée. Et puis, personne n'est parfait ; il suffit de se corriger pour ne pas avoir à démissionner. Sauf quand les principes sont en cause. Dans l'affaire Hortefeux, c'est le cas.
Un ministre doit être exemplaire. Non pas politiquement, car c'est impossible. Mais juridiquement, car c'est indispensable. Les citoyens attendent avec raison de la rectitude de la part de ceux qui nous gouvernent. Attention, je ne fais pas de morale, qui a hélas peu sa place en politique. Je me situe plutôt au niveau du droit, de la règle et de la loi.
Un ministre de l'Intérieur est chargé de faire respecter l'ordre, dont la Justice est l'un des principaux moyens. Se voir condamné pour injure raciale, c'est contrevenir à l'ordre qu'on est par ailleurs chargé de défendre, c'est entrer en contradiction avec sa mission. Dans une autre démocratie que la France, un ministre démissionnerait pour moins que ça.
Jospin avait imposé à son gouvernement une règle très claire : un ministre qui doit s'expliquer devant la Justice doit laisser son portefeuille le temps de l'instruction. DSK en a fait les frais, puis a été blanchi. Hortefeux a fait appel : qu'il démissionne jusqu'au verdict final. Ministre n'est pas un métier comme un autre : on n'y a pas droit à certaines erreurs.
Bonne soirée.
Je ne suis pas du genre à demander la démission de qui que ce soit au moindre désaccord ou problème. Quand il s'agit d'un élu, la durée de son mandat doit être respectée. Et puis, personne n'est parfait ; il suffit de se corriger pour ne pas avoir à démissionner. Sauf quand les principes sont en cause. Dans l'affaire Hortefeux, c'est le cas.
Un ministre doit être exemplaire. Non pas politiquement, car c'est impossible. Mais juridiquement, car c'est indispensable. Les citoyens attendent avec raison de la rectitude de la part de ceux qui nous gouvernent. Attention, je ne fais pas de morale, qui a hélas peu sa place en politique. Je me situe plutôt au niveau du droit, de la règle et de la loi.
Un ministre de l'Intérieur est chargé de faire respecter l'ordre, dont la Justice est l'un des principaux moyens. Se voir condamné pour injure raciale, c'est contrevenir à l'ordre qu'on est par ailleurs chargé de défendre, c'est entrer en contradiction avec sa mission. Dans une autre démocratie que la France, un ministre démissionnerait pour moins que ça.
Jospin avait imposé à son gouvernement une règle très claire : un ministre qui doit s'expliquer devant la Justice doit laisser son portefeuille le temps de l'instruction. DSK en a fait les frais, puis a été blanchi. Hortefeux a fait appel : qu'il démissionne jusqu'au verdict final. Ministre n'est pas un métier comme un autre : on n'y a pas droit à certaines erreurs.
Bonne soirée.
posted by Emmanuel Mousset at
8:39 PM
6 Comments:
A quoi ça servirait qu'il démissionne ? Il n'a aucun pouvoir. C'est un simple porte parole. Hortefeux n'a aucun pouvoir, aucune influence. Il a juste un rôle médiatique. Et puis tout le monde s'emballe pour ces pseudo propos racistes. Je rappelle que Manuel Valls a fait quasi les mêmes dans sa ville. Enfin, ça rejoint une des principales idées de Zemmour, l'excès d'antiracisme provoque ce genre de procès.
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Arthur Nouaillat, at 2:08 AM
"Me voilà encore obligé de dénoncer le puritanisme ambiant, la police de la pensée et du langage, qui nous imposent ce que doit être le bon ton."
C'est sous ces doux mots que vous évoquiez l'affaire Martine il y a peu. Si la droite lui fait un procès pour diffamation et qu'elle perde, voudriez-vous sa démission? Si Valls se prend un procès au derche pour des propos équivalents au sir Hortefeux, et qu'il le perde, voudriez-vous sa démission?
Finalement, la droite n'est pas assez procédurière. On peut toujours condamner n'importe qui pour n'importe quoi.Y a surtout la gauche pour jouer les vierges effarouchées et jouer ce jeu, ces oui-oui aseptisant le langage politique (vous aviez raison de me citer Zemmour dans votre dernier commentaire).
Bref: manque de cohérence, c'est fâcheux.
Pivar
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Anonyme, at 10:51 AM
Le propre de la médiocrité est de se croire supérieur.
François de La Rochefoucauld
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Anonyme, at 10:55 AM
Arthur,
Un ministre de l'Intérieur n'a aucun pouvoir ? Je crois au contraire que c'est un des ministres qui a le plus de pouvoir.
Tout le monde s'emballe ? Non, c'est la Justice qui condamne pour injure raciale. Ce n'est pas rien non plus.
Valls a-t-il été condamné par la Justice ? Plainte a-t-elle été déposée contre lui ? Non et non.
L'excès d'antiracisme n'existe pas. Quand quelque chose est bien (en l'occurrence la dénonciation du racisme), on n'en fait jamais de trop.
Bon dimanche Arthur.
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Emmanuel Mousset, at 11:04 AM
Pivar,
Je suis rigoureusement cohérent. La règle de Jospin, que j'ai rappelée, visait seulement les membres du gouvernement. Quant aux propos d'Aubry, vous ne pouvez pas les mettre sur le même plan que ceux d'Hortefeux : je suis pour la libre expression et donc pour la vive expression, mais dans le cadre des lois de la République, qu'Aubry à la différence d'Hortefeux n'a pas outrepassées. Je suis pour la liberté mais je suis aussi pour le respect du droit.
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Emmanuel Mousset, at 11:10 AM
A 10.55 :
J'ajouterais un complément à cette juste pensée : le propre de la médiocrité est de nier toute existence de la supériorité, au nom d'une conception distordue de l'égalité. Psychologiquement, le médiocre est un envieux.
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Emmanuel Mousset, at 11:13 AM
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