L'Aisne avec DSK

04 juin 2010

L'unité est en marche.

Bonsoir à toutes et à tous.


Cette semaine qui s'achève aura été faste pour le Parti socialiste et sa difficile unité. L'élan est venu de celle qu'on n'attendait pas, Ségolène Royal, qui s'était construite une identité sur la critique du PS, d'ailleurs pas toujours infondée. On pouvait penser qu'elle continuerait à jouer ce rôle de franc-tireur, qui lui a valu une bonne part de sa popularité. C'est tout le contraire ! Ségo joue collectif, se rapproche d'Aubry et de DSK et tient des propos fondamentaux pour notre avenir à tous :

- "Nous aurons à décider tous les trois ensemble" : non, ce n'est pas chacun de son côté, dans des rapports de forces mortifères que ce fera le choix de notre candidat, mais dans une entente préalable, en jugeant de l'opportunité politique, pour le bien du Parti et non pas des personnes.

- "Nous avons tous les trois un potentiel important et en le complétant, je pense que nous représentons une force" : oui, c'est ainsi que je conçois l'unité des socialistes, dans l'addition et même la multiplication, pas dans la soustraction qui n'aboutit qu'à la division. Il faut faire converger les talents, les expériences, les compétences et les influences.

Benoît Hamon est aussi allé dans ce sens : "Le but des primaires n'est pas juste d'organiser une compétition féroce (...), c'est de choisir le ou la meilleur(e) d'entre nous". A Valls et Moscovici qui raisonnent en termes purement juridiques et statutaires, il faut opposer la réflexion politique : DSK, Ségolène et Aubry ne sont pas sur des lignes politiques fondamentalement opposées. Pourquoi alors les opposer artificiellement ? Pourquoi ne pas les laisser libres de s'entendre puisqu'ils le souhaitent, libre ensuite aux autres de se présenter s'ils le jugent bon ?

Notre Bureau national a précisé mardi que les primaires auraient lieu probablement après les vacances d'été 2 011. C'est de bon sens : avant, ce serait beaucoup trop tôt, on n'a jamais vu un parti faire ça. A l'heure qu'il est, je vous avoue que je n'ai aucune idée de celui ou celle qui sera investi : DSK est bien placé pour battre Sarkozy, mais Aubry est mieux placée pour être désignée par le Parti. Et Ségolène garde de fortes réserves de popularité. Rien n'est donc joué ou décidé.

Refuser de personnaliser le débat, renoncer aux rapports de forces entre nous, imposer comme préalable la concertation collective, privilégier le politique au statutaire, se donner comme objectif la recherche du meilleur candidat, ça ne vous rappelle rien ? Les plus fidèles lecteurs de ce blog se souviendront que c'est ce que j'ai proposé à Saint-Quentin pour les municipales, qui a été finalement rejeté, avec le résultat qu'on sait. Il est temps que notre direction nationale donne l'exemple : à sa suite, c'est tout le Parti qui prendra modèle. Pour Saint-Quentin, il faudra attendre la prochaine fois.


Bonne soirée.

2 Comments:

  • Quand comprendrez vous que la question n'est pas individuelle mais collective.
    Ce qui compte,
    ce n'est pas la tête d'affiche,
    mais l'équipe qui l'accompagne.

    Ne pas le comprendre a souvent couté cher.

    By Anonymous Anonyme, at 8:33 PM  

  • Ségolène a parfaitement décrit la situation et s'est montrée à la hauteur des circonstances.Par contre je ne peux plus supporter le comportement de gens comme Valls ou Collomb qui ne pensent qu'à leur nombril et cherchent à mettre des bâtons dans les roues sur tous les sujets.
    Qu'est-ce qu'il veut Valls, que tout le monde se présente et cherche à tirer la couverture à lui, avec déchirements et divisions généralisée, et que ça se termine dans un bain de sang comme à Reims, simplement pour la pureté du jeu des primaires? Si c'est ça, ce n'est même pas la peine de se présenter face à Sarkozy.Et cette façon stigmatisante de désigner"les anciens ministres de Jospin" comme d'une vieille génération dont il faudrait à tout prix se débarasser...quels états de service si formidables a-t-il lui même à présenter? en tous cas s'il s'estime si bon que ça,il ne devrait pas avoir peur de l'unité Royal-Dsk-Aubry...
    Quant à Collomb, sa mauvaise foi me débecte.Il parle sans arrêt de modernité et a passé son temps à donner des leçons de rénovation au "vieux parti" dans la motion de Ségolène à Reims...mais si la modernité et la rénovation ne comptent pas en premier lieu le non cumul des mandats alors qu'est-ce que c'est?

    Il n'est plus temps de finasser,il est temps de penser à l'intérêt général de la gauche et du pays et en finir avec cette droite....comment imaginer 5 ans de plus avec Sarkozy? Personnellement, je ne voterai jamais aux primaires pour quelqu'un qui ne mettra pas cet objectif avant son égo...

    Michèle C.

    By Anonymous Anonyme, at 12:14 AM  

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