Une conviction se défend jusqu'au bout.
Bonsoir à toutes et à tous.
Samedi on remet ça, à Saint-Quentin place Carnot, 10h00. La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, se renforce même, c'est en soi extraordinaire et formidable. Il faut donc continuer. Mais pourquoi ? Parce qu'on y croit, parce qu'une conviction se défend jusqu'au bout.
Ne pensez pas pour autant que je me réjouis de ce qui se passe : Sarkozy ne cédera pas, ne peut pas politiquement céder, les syndicats ne relâcheront pas la pression, ils ne le peuvent pas, ils ont l'opinion avec eux. C'est donc une épreuve de force, mais c'est surtout une situation de blocage. Comment une démocratie moderne, normalement adepte du dialogue social, peut en arriver là ? Quelles qu'en soient les raisons, c'est catastrophique et déplorable. L'issue, franchement, je ne la vois pas. Mais ce n'est pas un argument pour renoncer : une conviction se défend jusqu'au bout.
Dans cette affaire, François Hollande a tenu des propos particulièrement pertinents, dès lundi soir sur Canal+ : "le rôle du PS ce n'est pas d'organiser des mouvements de rue (...) c'est de proposer des solutions (...) Le PS n'a pas à appeler aux grèves, elles sont là (...) Quand des partis politiques font du syndicalisme, ils ne sont pas dans leur rôle". La distinction est en effet essentielle et nous avons tendance, dans l'enthousiasme générale, à l'oublier.
En revanche, Marie-Noëlle Lienemann a eu tort de participer à un meeting commun au Havre avec Olivier Besancenot. Sur les retraites comme sur tout le reste, nous n'avons pas le même projet, il n'y a donc pas à se retrouver sur une même tribune, sauf à entretenir une confusion politique fâcheuse.
Quant à Ségolène Royal, son appel aux lycéens à manifester a été pour le moins maladroit. Je ne sais pas trop ce qu'elle a voulu dire puisqu'elle semble aujourd'hui faire marche arrière. Mais ce que je sais, c'est que les élèves doivent rester dans leurs classes et n'aller manifester, s'ils le souhaitent, qu'en dehors des heures de cours, et dans le cadre des rassemblements autorisés. C'est en tout cas ce que j'ai dit aux miens.
Bonne soirée.
Samedi on remet ça, à Saint-Quentin place Carnot, 10h00. La mobilisation contre la réforme des retraites ne faiblit pas, se renforce même, c'est en soi extraordinaire et formidable. Il faut donc continuer. Mais pourquoi ? Parce qu'on y croit, parce qu'une conviction se défend jusqu'au bout.
Ne pensez pas pour autant que je me réjouis de ce qui se passe : Sarkozy ne cédera pas, ne peut pas politiquement céder, les syndicats ne relâcheront pas la pression, ils ne le peuvent pas, ils ont l'opinion avec eux. C'est donc une épreuve de force, mais c'est surtout une situation de blocage. Comment une démocratie moderne, normalement adepte du dialogue social, peut en arriver là ? Quelles qu'en soient les raisons, c'est catastrophique et déplorable. L'issue, franchement, je ne la vois pas. Mais ce n'est pas un argument pour renoncer : une conviction se défend jusqu'au bout.
Dans cette affaire, François Hollande a tenu des propos particulièrement pertinents, dès lundi soir sur Canal+ : "le rôle du PS ce n'est pas d'organiser des mouvements de rue (...) c'est de proposer des solutions (...) Le PS n'a pas à appeler aux grèves, elles sont là (...) Quand des partis politiques font du syndicalisme, ils ne sont pas dans leur rôle". La distinction est en effet essentielle et nous avons tendance, dans l'enthousiasme générale, à l'oublier.
En revanche, Marie-Noëlle Lienemann a eu tort de participer à un meeting commun au Havre avec Olivier Besancenot. Sur les retraites comme sur tout le reste, nous n'avons pas le même projet, il n'y a donc pas à se retrouver sur une même tribune, sauf à entretenir une confusion politique fâcheuse.
Quant à Ségolène Royal, son appel aux lycéens à manifester a été pour le moins maladroit. Je ne sais pas trop ce qu'elle a voulu dire puisqu'elle semble aujourd'hui faire marche arrière. Mais ce que je sais, c'est que les élèves doivent rester dans leurs classes et n'aller manifester, s'ils le souhaitent, qu'en dehors des heures de cours, et dans le cadre des rassemblements autorisés. C'est en tout cas ce que j'ai dit aux miens.
Bonne soirée.
19 Comments:
Si on en croit la presse
les manifestants seraient encore moins nombreux que n'en compte la police.
Et quand on a vu les méthodes de comptage notamment sur canal plus ce soir
le petit journal de yan barthes pour ne pas le citer
on a de quoi etre inquiet de cette sur communication
Multipliez par 3, 5, 10 la quantité de manifestants ne servira pas le mouvement.
Vous êtes très peu, trop peu nombreux à manifester pour que tout cela aboutisse à autre chose qu'à un échec.
250 000 manifestants d'apres les syndicats
moins de 20 000 d'apres la presse qui a effectué des comptages.
A ainsi mentir, les syndicats ne feront que se discréditer encore un peu plus.
By Anonyme, at 8:50 PM
Et vous allez la défendre jusqu'où votre conviction ?
Jusqu'à la mort ?
By Anonyme, at 8:51 PM
Non, pas jusqu'à la mort, ce serait trop triste. Mais jusqu'au bout de nos forces.
By Emmanuel Mousset, at 9:36 PM
A 8.50 :
Laissez tomber vos comptages d'impuissant, laissez-vous porter et inspirer par ces images de manifs monstres, de foules énormes, de peuple en révolte.
By Emmanuel Mousset, at 9:38 PM
C'est sur.
Après tout dépend si on prend les chiffres des syndicats,
ceux de la police ou ceux de la presse indépendante.
On voudrait flinguer la CGT et les communistes,
on ne s'y prendrait pas autrement.
D'un autre coté, on aurait tort de pas en profiter,
ça marche.
Les régionales comme première étape, la réforme des retraites pour enfoncer le clou.
By Anonyme, at 12:02 AM
Le député-maire d'Evry, Manuel Valls, qui a exhorté ses amis socialistes "à ne pas demander le retrait du projet, parce qu'il faut le remettre à plat et parce qu'il faut une réforme des retraites".
Dans le même sens, l'ex-numéro un du parti, François Hollande, a réclamé mercredi que "la porte du gouvernement s'ouvre et qu'une discussion sur la base du projet actuel puisse se faire avec le gouvernement d'un coté et les partenaires sociaux" de l'autre.
Sur ce dossier des retraites, les socialistes ont quelque peine à être d'accord. Et à mesure que les manifestations se succèdent et rencontrent un succès certain, la fracture entre l'aile gauche du parti, représentée notamment par Benoît Hamon, et les autres, plus dans la mouvance sociale-démocrate, s'est accentuée.
Déjà, au printemps, Martine Aubry avait provoqué des remous au PS lorsqu'elle avait évoqué la possibilité de travailler jusqu'à 62 ans
By Anonyme, at 5:18 PM
De fait, le clivage entre la ligne social-démocrate et l'aile gauche n'a jamais cessé. Mais Martine Aubry a en partie contribué à la dépasser. Une candidature DSK aurait le mérite de clarifier la situation.
By Emmanuel Mousset, at 6:14 PM
oui mais DSK ??? si il ne prend pas position sur la situation actuelle ; quel peut être son avenir ???
By Anonyme, at 8:57 PM
DSK est actuellement directeur du FMI ; il n'a pas à prendre position. Dans un an auront lieu les primaires, on verra à ce moment-là.
By Emmanuel Mousset, at 9:01 PM
ça ne va pas .... la plus importante réforme du quinquennat et il ne dit rien , tu parles d'une casserole , et même dans son camp ... ça va grincer !!! enfin puisque tu dis qu' il bosse fort et clair !!!
By Anonyme, at 9:12 PM
La force des convictions !
By Arthur Nouaillat, at 10:12 PM
Ca me rappelle le slogan d'un type qui avait fait un pas si mauvais score à une élection !
By Emmanuel Mousset, at 10:27 PM
A 9.12 :
Laissez les casseroles à la cuisine. Pour le reste, en politique il faut parler au moment opportun. DSK n'a pas besoin d'en dire plus pour être prêt le moment venu.
By Emmanuel Mousset, at 10:29 PM
quand on perd
on fait toujours un mauvais score
By Anonyme, at 12:41 AM
Emmanuel, toi pour qui l'âge n'a pas d'importance, dans le fond, 60, 62 ou 67 ans, quelle importance ?
By A.R, at 12:54 AM
L'âge n'a pas d'importance dans le domaine sentimental ou intellectuel. En matière de travail, si ! Il y a des métiers usants et rebutants, pour lesquels le départ en retraite devrait se faire avant 60 ans. En revanche, il y a des métiers acceptés, plaisants et valorisants pour lesquels les 67 ans ne posent pas problème. Après tout, les politiques travaillent beaucoup plus longtemps !
By Emmanuel Mousset, at 9:51 AM
A 12.41 :
Oui mais il y a quand même des proportions dans la défaite : perdre avec 3 points d'écart, ce n'est pas perdre avec 20 points d'écart. La défaite est certes la même, mais sa perception par l'opinion et surtout l'avenir de ce résultat changent complètement la situation.
By Emmanuel Mousset, at 9:54 AM
C ce que se racontent les perdants pour se rassurer
un mécanisme de protection psychologique pour éviter d'être confronté à la réalité et de s'effondrer.
Quand le traumatisme est trop grand
certains s'enferment dans une bulle car ils ne peuvent plus supporter le réel et se fissurent petit à petit de l'intérieur.
On peut faire belle figure mais à l'intérieur c en miettes.
By Anonyme, at 5:06 PM
C'est une belle leçon de psychologie. Mais moi je fais de la politique.
By Emmanuel Mousset, at 6:57 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home