L'Aisne avec DSK

11 octobre 2010

Un petit jeu amusant et sérieux.

Bonsoir à toutes et à tous.


C'est un petit jeu amusant, mais c'est quand même un jeu très sérieux : qui sera bientôt Premier ministre ? Chef du gouvernement, ce n'est tout de même pas rien. La ligne politique ne changera pas, puisque c'est le président de la République qui la détermine. Mais la personnalité de celui ou celle qui occupera Matignon apportera sa marque, qui sera réelle, qui aura un impact. Pour la gauche, ce ne sera pas exactement la même opposition selon qu'untel ou untel occupera la place. Ils sont cinq à pouvoir prétendre avec quelque chance au poste :
1- Jean-Louis Borloo : c'est actuellement le mieux placé. Mais demain ? Tout va si vite en politique. Son atout : il ne ressemble pas à un homme de droite, on le prendrait volontiers pour un écolo de centre gauche, un créneau assez porteur par les temps qui courent. Mais il est gaffeur et imprévisible. C'est un luxe qu'on ne peut guère s'offrir en politique.

2- Jean-François Copé : c'est le choix le plus cohérent. Sarkozy a tout intérêt à mettre dans sa poche un contestataire de son propre camp. En politique, quand on veut se débarrasser de quelqu'un et qu'on est intelligent, on ne l'exclut surtout pas, au contraire on l'inclut en lui faisant une proposition qui ne se refuse pas. Qu'est-ce qui ne se refuse pas en politique ? Le pouvoir ! Et plus il est élevé, moins il peut se refuser. Et puis, Copé est un hargneux (Bertrand c'est le gentil). Si Sarkozy est faible, s'il a besoin d'être rassuré, il ne choisira pas Copé. Car Copé est tout sauf rassurant. A la tête de l'UMP, pourquoi pas. Mais à Matignon, ce n'est pas gagné.

3- Michèle Alliot-Marie : c'est une femme et les femmes sont à la mode. Elle est gaulliste traditionnelle, mais qui se reconnaît encore dans cette étiquelle à l'UMP ? Et puis, qui connaît MAM ? Je ne crois pas du tout à sa candidature.
4- Brice Hortefeux : il est populaire, et pour les très mauvaises raisons que vous savez. Avec lui, Sarkozy peut être tranquille, c'est un ami. Mais on ne doit pas mélanger politique et amitié : ce sont les pas bons qui se laissent aller à cette confusion. Rachida Dati n'est pas d'accord avec ce choix. Mais personne ne lui demandera son avis. Hortefeux, je n'y crois pas non plus.
5- François Fillon : eh oui, il n'est pas hors jeu (quand est-on hors jeu en politique ?). Il est populaire, n'inquiète personne sauf Sarkozy, rassure l'électorat de droite classique. Pourquoi pas encore lui ? Mais Sarkozy veut du changement parce qu'il sait que les Français aiment et attendent le changement. Donc ce ne sera pas lui.
N'y aurait-il pas une sixième hypothèse, un monsieur ou madame X sorti des cartons comme le lapin du chapeau du magicien ? Peut-être mais ce ne serait pas très sérieux. En politique, les choix les plus efficaces et les plus prometteurs sont les choix qui s'imposent, les choix évidents. Les bons candidats sont les candidats "naturels". Les autres, ce sont les pis aller, les faute de mieux, les secondes mains.
Bonne soirée.

4 Comments:

  • Il y en a un que vous avez oublié qui me semble bien plus incontournable pour le poste.
    Notre maire bien aimé qui a parlé comme un 1er ministre sur France 5 hier.

    By Anonymous Anonyme, at 8:55 PM  

  • C'est quand on sait qu'on ne sera pas Premier ministre qu'on se met à parler comme un Premier ministre. Depuis que le monde existe, la parole est la meilleure alternative à la dure et décevante réalité.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:03 PM  

  • "Je vais lui faire une proposition qu'il ne pourra pas refuser" Le Parrain 1ère partie

    By Anonymous Anonyme, at 11:03 PM  

  • Martine Aubry 1er ministre !

    Peut-être, si Sarkozy dissout l'assemblée !

    By Anonymous Anonyme, at 8:41 AM  

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