Condamner les violences.

En déplorant dans mon billet d'hier les manifestations lycéennes, je ne croyais pas si bien dire ... Dans la presse locale de ce matin, je découvre l'ampleur des dégâts à Saint-Quentin : vandalisme, violences sur les personnes, débordements ... La masse des lycéens n'y est bien sûr pour rien, mais elle se retrouve manipulée par des éléments incontrôlés, voyous, extrémistes ou provocateurs. Tout ça est sans rapport avec le mouvement contre les retraites, tout ça peut devenir très dangereux.

Il faut que les partis de gauche et les syndicats condamnent fermement ces dérives et demandent aux lycéens de rejoindre leurs établissements scolaires, de ne pas descendre dans la rue aveuglement, sans mot d'ordre, organisation ni autorisation. Il ne faut pas laisser croire, un tant soit peu, que nous pourrions "comprendre", soutenir implicitement ou, pire, encourager des mouvements sauvages qui n'ont rien de syndical ou de politique.

Si les lycéens veulent manifester leurs convictions, ils en ont le droit, ce sont des citoyens au même titre que les adultes. Mais qu'ils le fassent dans les limites qu'autorise la République. Il y a une manifestation prévue à Saint-Quentin mardi à 17h00. A cette heure-là, beaucoup de cours seront terminés, c'est l'occasion de participer au rassemblement des syndicats, si les lycéens le souhaitent, car ce n'est pas à moi ni à personne d'autres de leur dire ce qu'ils doivent faire ou ne pas faire. Mais toute forme de violence doit être absolument exclue, et ça ne se discute pas.

Je le dis avec d'autant plus de force qu'une certaine gauche, le plus souvent radicale, a la faiblesse de trouver sinon des excuses du moins des justifications, des explications à la violence, considérée alors comme une expression de la révolte sociale. Non, je ne suis pas d'accord avec ça. La révolte sociale se traduit par le taux de grévistes, le nombre de manifestants et in fine le bulletin de vote, pas la barre de fer ou le pavé.


Bon après-midi.