Le FMI et les 60 ans.

Bonjour à toutes et à tous.


Le FMI a publié mercredi un rapport préconisant d'avancer de deux ans l'âge de départ en retraite. Du coup, la droite se frotte les mains et une partie de la gauche s'inquiète. Pas moi. Car pourquoi tant d'émotion et de calcul pour rien ? Je vous explique :

1- DSK a dit publiquement il y a déjà un certain temps que les 60 ans n'étaient pas à ses yeux un "dogme". Et je suis d'accord avec lui, puisque le problème des retraites n'est pas là mais dans le niveau des pensions, la prise en compte de la pénibilité des métiers et le libre choix du départ.

2- Je suis hostile à la réforme des retraites telle que la droite la conçoit, parce que la perte des deux ans ne règle financièrement rien et n'est compensée pour les salariés par quasi rien. C'est donc une régression sociale. Mais une autre réforme aurait été envisageable, y compris en discutant d'un allongement de la durée de travail, mais pas de la façon qu'on nous propose (de fait, même dans le projet de réforme socialiste, il y a allongement de la durée de cotisation).

3- Un rapport du FMI n'est qu'une étude soumise à réflexion, ce n'est pas une proposition de DSK, ça ne l'engage personnellement même pas, encore moins en tant que possible candidat de la gauche à la prochaine élection présidentielle.

4- Le rapport en question , que personne évidemment n'a lu mais dont tout le monde parle, ne préconise l'avancée de la date de départ en retraite que dans le but de maintenir le niveau des pensions. Ça ne justifie pas pour autant cette mesure mais il faut avoir l'honnêteté de ne pas oublier sa finalité.

5- La mobilisation des 12 et 16 octobre doit se maintenir et s'élargir, puisque nous ne pouvons pas accepter en l'état le sacrifice des 60 ans. Si le débat n'est pas dogmatique, il est largement, et au bon sens du terme, symbolique. C'est pourquoi, nonobstant le rapport du FMI, il faut défendre, dans les circonstances actuelles, la retraite à 60 ans.


Bonne journée.