L'Aisne avec DSK

05 décembre 2006

Candidat surprise?

Bonjour à toutes et à tous.

Je vous recommande la lecture de Politis de cette semaine. Notre camarade Mélenchon analyse la situation au PS après la désignation de Ségolène Royal. La couverture du magazine est édifiante: et si c'était lui? Lui Mélenchon, candidat unitaire des antilibéraux, puisque ceux-ci sont à la peine pour s'entendre sur un nom.

Et que répond Jean-Luc Mélenchon? Il ne dit pas non, sous-entend qu'au nom du devoir, éventuellement,... Jean-Luc nous a déjà habitués à ne pas respecter les règles du Parti, pendant la campagne référendaire sur la Constitution européenne. Va-t-il récidiver? Qu'il y songe, qu'il ne l'exclut pas est en soi inacceptable. Mais comment quelqu'un d'aussi intelligent ne comprend-t-il pas que jamais un communiste ou un trotkyste ne se rangera derrière un néo-fabiusien, même rebelle?

Hormis cela, Mélenchon fait une analyse très juste de ce qui arrive actuellement au PS, c'est-à-dire la fin d'un cycle qui avait commencé avec Mitterrand à Epinay en 1972. Là où je me sépare de lui, c'est qu'il ne pousse pas assez loin l'analyse. Il ne sert à rien de déplorer ce qui se passe aujourd'hui (la remise en cause de certains fondamentaux socialistes). Il faut se demander pourquoi.

Ce que Jean-Luc ne voit pas ou plutôt a du mal à admettre, c'est que le Parti a changé parce que la société a changé. L'engouement en faveur de Ségolène Royal est un mouvement de fond de l'opinion et du Parti en faveur d'une rénovation du socialisme. Ce mouvement, il faut que le PS sache collectivement y répondre, derrière la candidate qu'il s'est donné. Le courant de DSK contribuera autant qu'il est possible à cette redéfinition de la gauche, dans laquelle il ne faut bien sûr pas oublier son aile antilibérale, sans cependant s'y soumettre.

Bon après-midi.