L'Aisne avec DSK

02 février 2007

José a osé.

Bonsoir à toutes et à tous.

José Bové sera donc le candidat antilibéral à la présidentielle, mais un de plus. Curieuse trajectoire: fin 2006, Bové se retire du jeu, estimant que les candidatures de Buffet et Besancenot empêchent l'unité. Et le revoilà, alors que le candidat de la LCR est toujours là et que la candidate communiste a été désignée par les collectifs antilibéraux. Bien sûr José Bové s'appuie sur une pétition à succès en sa faveur. Bien sûr Buffet est contestée et les collectifs ou ce qu'il en reste se sont réunis à nouveau pour adouber... Bové. Mais tout cela fait un peu désordre et on s'y perd.

Pour ma part, je n'ai pas changé d'avis. José Bové aurait été un excellent candidat d'un gauche antilibérale rassemblée. Il était le meilleur, médiatique, charismatique, populaire. Que deviendra cette candidature concurrente à trois autres? Car Bové est radical comme Besancenot, altermondialiste comme Buffet et écologiste comme Voynet. Je ne suis même pas certain que José aille jusqu'au bout de l'aventure. Et s'il prend ce risque, que deviendra ce formidable personnage ramené à 2 ou 3% des voix?

Ceci dit, José Bové a le droit de se présenter. Je retiens deux éléments positifs dans sa candidature:
1- Des abstentionnistes peuvent se reconnaitre en elle et ainsi être réintégrés dans le jeu démocratique.
2- Bové, tout radical qu'il est, a toujours dit qu'il ferait barrage au second tour à la droite. La politique du pire, renvoyer dos à dos droite et gauche, sera donc avec lui évitée.

Si la candidature de José Bové peut contribuer à sa façon au rassemblement des forces de gauche, ce sera très bien ainsi.

Bonne nuit.