L'Aisne avec DSK

03 mars 2007

Une déplorable affaire.

Bonjour à toutes et à tous.

Lors de sa conférence de presse à Chambry, mercredi, François Hollande a répondu à une toute dernière question portant sur ... René Dosière et son éviction de la prochaine élection législative, attitude extrêmement rare au Parti socialiste (un seul cas semblable à celui de René ailleurs). Un député sortant est naturellement réinvesti. Seuls les électeurs ont la légitimité, en démocratie, de rejeter un élu, ce qu'ils n'ont pas fait aux dernières législatives avec le député de l'Aisne.

L'affaire est d'autant plus consternante que Dosière a fait un excellent travail de parlementaire, qu'il a même exploré des dossiers inédits (les subsides du président de la République) et qu'il s'est fait nationalement un nom, ce qui n'est pas le cas, loin de là, de tous nos députés. Les reproches qui lui sont faits dans sa section sont indigents: René ne serait pas assez présent dans sa circonscription! Ce que dément évidemment la presse locale du lundi matin quand elle relate la présence du député dans les manifestations du coin.

Qu'a dit Hollande là-dessus? D'abord, il a rendu hommage au travail de René Dosière, ce qui a fait leur sort aux récriminations que je viens d'évoquer. Ensuite, le premier secrétaire a rappelé qu'un vote à une voix demeure valable, en l'absence de toute contestation recevable. Enfin, et c'est le plus important, François Hollande a confirmé que Dosière avait un avenir politique, aux cantonales et aux sénatoriales. On ne peux pas être plus clair.

Permettez moi une dernière remarque sur cette déplorable affaire: une désignation à une voix supplémentaire divise une section et rend difficile une campagne sereine et efficace. On ne peut pas se contenter d'une position purement formaliste, par un simple rappel au réglement. Quand on a un député, on le garde, on ne le congédie pas, sinon on prend le risque élevé de voir la circonscription vous échapper et passer à droite.

Bon samedi.