L'Aisne avec DSK

03 octobre 2008

L'idéologie du désespoir.

De retour chez moi, après la rencontre de ce matin, je me suis dit que j'aurais dû aussi ajouter ceci à mon ami: un homme de gauche est fondamentalement optimiste, un homme de droite pessimiste. C'est pourquoi je suis très sceptique quand j'entends une certaine gauche geindre, affirmer que tout va mal. Si tel était le cas, nous ne serions pas de gauche, pas progressiste, c'est-à-dire croyant au progrès de l'humanité.

J'entends même parfois des camarades lâcher cette phrase toute faite: c'était mieux avant! J'appelle ça, au sens littéral, être réactionnaire. Dès le XVIIIème siècle, les Lumières, le camp de l'émancipation se reconnaissaient à leur optimisme foncier. J'aimerais une gauche joyeuse, qui proclame que ça va beaucoup mieux qu'avant, raison pour laquelle il reste d'immenses progrès à faire. Voilà comment je comprends la vraie gauche, le progressisme authentique.

Je vous entretiens de ça parce que je viens de tomber sur trois références qui abondent en ce sens et me semblent intéressantes parce qu'elles pourfendent le pessimisme ambiant. D'abord Philippe Val dans Charlie-Hebdo du 27 août, son édito:

"Nos propres peurs d'adultes, nos angoisses intimes indicibles et notre peur de la mort trouvent un dérivatif dans l'expression d'un désespoir écologique radical qui tend à devenir un discours dominant! Non seulement nous léguons aux enfants une planète qui, objectivement, mérite qu'on la traite avec sagesse et un respect qui relève, il est vrai, de l'urgence, mais aussi une idéologie du désespoir qui, en nous échappant, flingue une génération. Nous devrions avoir un peu de pudeur devant les enfants, et éviter que nos propres échecs, nos propres démissions, nos propres fatalismes, nos propres impuissances ne se traduisent par des prophéties écologiques qui, au bout du compte, leur offrent le néant en héritage."

Ma deuxième référence est un livre qui vient de sortir et qui dénonce le "catastrophisme" de notre époque, ses discours apocalyptiques dont l'objectif n'est pas comme on le croit d'éveiller les consciences mais d'apeurer et de soumettre les populations. Son titre: Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, de René Riesel et Jaime Semprun, aux Editions de l'Encyclopédie des nuisances.

Ma dernière référence est en cours de découverte, il s'agit du physicien Serge Galam, inventeur de la sociophysique, dans la lignée des mathématiques sociales. Galam se présente comme un physicien du désordre, il estime que le réchauffement climatique est plus une question sociale que scientifique, il s'intéresse à la formation des opinions, principalement en cherchant à expliquer comment un point de vue finit par l'emporter sur un autre. Je ne connais pas tout, j'y reviendrai sûrement, mais c'est assez passionnant.


A plus tard.

4 Comments:

  • EDIFIANT;;; ILS SONT TROP FORT AU PS...la une de la connerie

    Ségolène se dévoile ...
    Bonjour à toutes & à tous,

    Lepost.fr publie l'interview de Ségolène Royal par l'hebdomadaire CHARLIE HEBDO, que voici :


    CH : Ségolène Royal, votre meeting-concert a suscité une vive polémique au PS? Comment réagissez-vous?

    SR : J'en ai l'habitude. Mais pour tout vous dire, je les emmerde. Ce sont des aigris et des haineux. Ca leur fout les boules que ce soit moi qui ai organisé un tel événement. Regardez Bertrand. On dit qu'il est populaire. Or sur le terrain, il ne se passe absolument rien. 200 militants étaient présents à Pau pour venir le voir à l'occasion de la fête de la rose. Autant dire une misère. C'est le nombre de personnes que j'attire dans une petite librairie de province.
    Quant à Martine, n'en parlons même pas. Alors je comprends que 4000 personnes au Zénith, venues rien que pour moi, ça les fruste. Je compatis vraiment à leur douleur.

    CH : Henri Emmanuelli a qualifié ce rassemblement de secte...

    SR : Franchement ça intéresse qui l'avis d'Henri Emmanuelli? Et entre nous, vos avez vu la tête de ce type? C'est pas lui qui risque d'attirer 4000 personnes au Zénith. Vous connaissez le dicton: ''les chiens aboient, la caravane passe''. Et ma caravane à moi, elle est bien passé au Zénith. Et j'ai même un scoop pour lui, je compte en refaire un autre.

    CH : Les médias n'en plus ne vous ont pas épargné. Beaucoup ont parlé de ''show'', de politique spectacle...

    SR : De quels médias parlez-vous? De ceux que détiennent les amis de Nicolas Sarkozy? Je suis morte de rire. Tous ces journaleux parisiano-bobos ou provincialo-bobos qui me font la morale. J'en perds mon souffle. Mon Zénith ne s'adressait pas à eux, mais aux citoyens qui galèrent et qui cherchent un peu de gaieté, de chaleur et l'esprit de partage. Tous ces donneurs de leçons ne sont pas atteints par la crise. Alors ils ne peuvent pas comprendre. S'ils pensent que leurs commentaires élitistes vont m'empêcher de dormir, ils se fourrent tous le doigt dans l'oeil. Je suis une Royal. Je n'ai pas l'habitude qu'on me dicte ma conduite.

    CH : Serez-vous candidate au poste de premier secrétaire si votre motion arrivait en tête?

    SR : Vous êtes bête ou est-ce que vous faites exprès. Je vous ai dit que je mettais ma candidature au frigidaire. Pas au congélateur. Donc j'ai bien l'intention de briguer le poste si ma motion arrivait largement en tête. Vous avez cru quoi, que je renonçais? Vous êtes incroyables, vous les journalistes. Vous ne savez même pas lire entre les lignes.

    CH : Bertrand Delanoë vous devance dans les sondages. Comment réagissez-vous?

    SR : Regardez moi. Est-ce que j'ai l'air d'avoir peur de Bertrand? S'il se sentait si fort que ça, pourquoi s'est-il allié à François? Posez-lui la question.
    Je peux vous le dire à vous: je vais gagner. Soyez intelligente. Comptez le nombre de grosses fédérations qui me soutiennent.

    CH : Pensez-vous à la présidentielle de 2012?

    SR : Je rêve. Mais vous sortez d'où vous? De mars? Je fais tout ça pourquoi? Pour préparer le chemin à François, Bertrand, Dominique ou Martine? Réfléchissez un peu.

    CH : Quel est votre programme dans les prochaines semaines qui vont précéder le congrès?

    SR : Continuer à emmerder les éléphants et à cajoler les militants. Ca vous va?


    Merci quintinus

    Charlotte aux fraises

    By Anonymous Anonyme, at 7:43 PM  

  • Charlotte, vous sucrez les fraises ou quoi? Cet interview n'existe pas, c'est un faux grossier, une pitoyable manip. Vous dénoncez la "connerie". Et si la conne, c'était vous?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:15 PM  

  • Ho vraiment désolé, cela me semblait tellement vrai dans mon petit esprit, tellement possible,

    Ha la rumeur...

    cHARLOTTE

    By Anonymous Anonyme, at 10:10 AM  

  • Voilà ce que c'est que de prendre ses désirs pour des réalités. Mais vous en avez conscience, vous êtes donc sauvée. Prenez garde, une prochaine fois.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:55 AM  

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