Mon voisin Dany.
Bonjour à toutes et à tous.
Savez-vous qui habite à Lauret, village à quelques kilomètres de Carnas ? Daniel Cohn-Bendit, en quelque sorte mon voisin ! On le croise fréquemment le samedi matin sur le marché de Sommières, la ville du coin. Mais ce matin, c'est dans Aujourd'hui en France que je l'ai rencontré. Sa dénonciation des bonus de la BNP (ma banque !) quelques mois après que Sarkozy ait renfloué le système bancaire est bienvenue et bien menée. Je n'ai rien contre le principe des bonus tant qu'il concerne l'argent privé. Mais avec les sous du contribuable, non !
Et puis, les rémunérations dans le secteur sont suffisamment fortes, pas besoin d'y rajouter de bonus. Ou alors, allons jusqu'au bout de la logique : instaurons des malus en cas de mauvais résultats. Et alors là, depuis la crise financière, ça devrait faire très mal ! Mais un libéral est un idéologue qui va rarement au bout de sa logique et qui redevient pragmatique, parfois étatiste, quand c'est dans son intérêt.
Ce que je retiens de cette affaire, d'accord avec Dany, c'est que Sarkozy a été social-démocrate à moitié. Il a aidé les banques, fait intervenir la puissance publique, très bien. Mais il a omis la pièce-maîtresse de toute bonne social-démocratie : la régulation. Les financiers ont été soutenus, mais sans réelle contrepartie, à part les intérêts de leur prêt qu'ils doivent verser à l'Etat. Il aurait au moins fallu que l'Etat-Providence (car ce fut une vraie providence pour les banques, qui auraient eu bien du mal à s'en sortir toute seules) se fasse représenter dans les instances dirigeantes de ces mêmes banques pour un contrôle effectif de l'argent public.
Sarkozy est venu au secours du capitalisme, prouvant malgré lui que ce système économique n'était pas complètement fiable, mais il ne l'a pas transformé. Peu surprenant : un libéral ne peut pas remettre en question le libéralisme sans se renier. Cette tâche de transformation du capitalisme, seuls les socialistes peuvent la mener en profondeur. Le plus vite possible j'espère.
Bonne journée.
Savez-vous qui habite à Lauret, village à quelques kilomètres de Carnas ? Daniel Cohn-Bendit, en quelque sorte mon voisin ! On le croise fréquemment le samedi matin sur le marché de Sommières, la ville du coin. Mais ce matin, c'est dans Aujourd'hui en France que je l'ai rencontré. Sa dénonciation des bonus de la BNP (ma banque !) quelques mois après que Sarkozy ait renfloué le système bancaire est bienvenue et bien menée. Je n'ai rien contre le principe des bonus tant qu'il concerne l'argent privé. Mais avec les sous du contribuable, non !
Et puis, les rémunérations dans le secteur sont suffisamment fortes, pas besoin d'y rajouter de bonus. Ou alors, allons jusqu'au bout de la logique : instaurons des malus en cas de mauvais résultats. Et alors là, depuis la crise financière, ça devrait faire très mal ! Mais un libéral est un idéologue qui va rarement au bout de sa logique et qui redevient pragmatique, parfois étatiste, quand c'est dans son intérêt.
Ce que je retiens de cette affaire, d'accord avec Dany, c'est que Sarkozy a été social-démocrate à moitié. Il a aidé les banques, fait intervenir la puissance publique, très bien. Mais il a omis la pièce-maîtresse de toute bonne social-démocratie : la régulation. Les financiers ont été soutenus, mais sans réelle contrepartie, à part les intérêts de leur prêt qu'ils doivent verser à l'Etat. Il aurait au moins fallu que l'Etat-Providence (car ce fut une vraie providence pour les banques, qui auraient eu bien du mal à s'en sortir toute seules) se fasse représenter dans les instances dirigeantes de ces mêmes banques pour un contrôle effectif de l'argent public.
Sarkozy est venu au secours du capitalisme, prouvant malgré lui que ce système économique n'était pas complètement fiable, mais il ne l'a pas transformé. Peu surprenant : un libéral ne peut pas remettre en question le libéralisme sans se renier. Cette tâche de transformation du capitalisme, seuls les socialistes peuvent la mener en profondeur. Le plus vite possible j'espère.
Bonne journée.
16 Comments:
Mais alors des malus,
pas uniquement pour les financiers,
pour les profs aussi.
Où comment mettre à bas des années de luttes sociales en disant une connerie.
C'est sur qu'avec des types comme Emmanuel,
le patronat peut dormir tranquille,
le droit social il n'a pas la moindre idée de ce que c'est.
Et dire qu'un type pareil est responsable syndical
By Anonyme, at 6:57 PM
Moscovici est responsable du projet socialiste à la rentrée. On verra si le cadavre du PS renaît de ses cendres...
By jpbb, at 7:22 PM
A l'anonyme :
Libre à vous de laisser le patronat faire des (mauvaises) affaires sans qu'il soit sanctionné. Vous avez une étrange conception des "luttes sociales". A moins que pour vous, le "droit social", ce soit un maximum de protection pour les patrons, sans qu'ils n'aient jamais de comptes à rendre (au propre comme au figuré).
By Emmanuel Mousset, at 11:29 PM
C'est sur que le patronat quand il pourra grâce à vous,
coller des malus à ses salariés qui n'auront pas atteint leurs objectifs,
c'est sur qu'il se portera bien plus mal.
Faut sortir du lycée pour voir comment les choses se passent dans la vraie vie.
Mais vous devez trouver qu'il n'y a pas suffisamment de boites qui mettent la clé sous la porte
et qu'il manque de salarié aux chômages.
Puisque c'est ça la conséquence de la crise.
By Anonyme, at 11:36 PM
Si t'étais de gauche,
camarade,
tu saurais qu'on s'est battu pour la suppression des sanctions financières contre les salariés.
Et toi, en bon libéral progressiste,
tu veux les réinstaurer.
By Anonyme, at 11:39 PM
A l'anonyme de 11.36 :
Les traiders sont certes des salariés, mais il me semble que les bonus, rémunérations et autres profits qu'ils empochent devraient être au moins encadrés. Je ne vois pas pourquoi vous êtes hostile à ma proposition de leur imposer un malus quand ils font perdre des bénéfices à leur entreprise. Cette mesure n'est certes pas révolutionnaire mais elle rééquilibre les choses et relève de la justice la plus élémentaire.
Ce n'est pas ce système de malus qui fera couler une entreprise, ce sont les mauvais choix stratégiques de ses dirigeants (qu'un malus viendrait justement sanctionner).
Votre remarque sur la "vraie vie" et le "lycée" est de la pure démagogie à peu de frais. Elle trahit l'indigence de votre pensée, elle est l'ultime recours de ceux qui n'ont plus rien d'autres à dire.
By Emmanuel Mousset, at 12:39 PM
A l'anonyme de 11.39 :
Je ne vois pas de quoi vous parlez. Je me demande si vous le voyez vous-même ...
By Emmanuel Mousset, at 12:41 PM
Les entreprises n'ont qu'à se choisir de meilleurs dirigeants,
tout comme les citoyens n'ont qu'à se choisir de meilleurs politiques.
Si bien sur,
c'est possible.
By Anonyme, at 3:49 PM
Le monde de l'enseignement ou le pays des bisounours.
Dans toutes les entreprises,
l'insubordination est une faute lourde qui aboutit à un licenciement.
Dans l'éducation nationale,
refuser de faire son métier et d'appliquer les ordres de sa hiérarchie,
vous conduit à ...
... la rétrogradation d'un échelon.
Sanction qui sera bien évidement annulé si la majorité politique change.
Pauvre France,
sans règles communes et où chacun peut faire n'importe quoi,
surtout s'il est enseignant.
By Anonyme, at 4:03 PM
la distribution de bonus en cette période de crise est indécente mais elle est légale. quand jean marie messier a plombé canal + et autres entreprises pour faute de gestion, il est parti avec son parachute doré , il a eu gain de cause devant les tribunaux. la solution serait peut être de distribuer ces bonus N+1 , càd, l'année comptable après l'exercice générant ces bonus ( comme cela existe pour les charges sociales et autres impôts), avec fiscalité à la source ( et ne pas attendre un an avant de taxer car ces messieurs savent défiscaliser), calcul : bonus - impôts= bonus " propres" et en fonction de pérénité de l'entreprise . les bonus restent en trésorerie et si il y a mauvaise gestion, et bien la trésorerie s'asséche et il n'y plus rien à distribuer . si la gestion est bonne : les gars touchent de l'argent net. val
By Anonyme, at 7:33 PM
Messier,
c'était pas l'employé d'un conseil d'administration ?
Lui a été viré mais les administrateurs que sont-ils devenus ?
Les bonus N+1,
c'est déjà ce qui se passe,
pour avoir de la trésorerie,
il suffit d'un plan social.
En période de crise,
ça passe comme une lettre à la poste et ça permet de distribuer les bonus.
By Anonyme, at 8:29 PM
A l'anonyme de 4.03 :
La rétrogradation d'échelon est irréversible, cette décision administrative ne relève pas du pouvoir politique.
By Emmanuel Mousset, at 10:34 AM
Tellement irréversible,
qu'il sera impossible de lui faire passer 2 ou 3 échelons d'un coup,
j'aime ta vision de l'irréversible.
By Anonyme, at 3:40 PM
Votre hypothèse est invraisemblable. Les passages d'échelons ne se font pas sous un coup de baguette magique, même gouvernementale.
By Emmanuel Mousset, at 10:05 PM
Tout à fait,
il faut au moins une demi journée d'inspection.
Un type vient,
écoute ou pas le cours,
au fond de la classe
et donne une bonne note.
By Anonyme, at 12:13 AM
La note d'inspection, dont vous caricaturez la procédure, ne déclenche pas le changement d'échelon. Il est flagrant que vous êtes dans la mauvaise fois et le n'importe quoi.
By Emmanuel Mousset, at 4:15 PM
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