Au soir du 4ème jour.

Bonsoir à toutes et à tous.

Je m'étais promis juré de ne pas parler de politique pendant tout mon séjour à Carnas. Ecrire en solitaire, c'est déjà bien, mais parler avec d'autres, non c'est les vacances. Sauf que mon ferme engagement n'aura duré que quatre jours. Une bonne table, des amis nombreux, un émincé de dinde succulent et surtout un vin des Cévennes, le Merlot, 13 degré, qui délie les langues et c'en était fait de ma promesse.

J'ai cependant une petite circonstance atténuante : quelqu'un autour de la table a révélé son appartenance au PS. Je ne pouvais pas faire autrement que dire : "moi aussi". Mais le mal était fait, c'était parti : le reste de la soirée s'est poursuivi dans la passion. Quand il est question de politique, à Carnas ou à Saint-Quentin, avec ou sans Merlot, je m'échauffe, je défends le PS souvent attaqué. Et comme la meilleure défense, c'est l'attaque, j'attaque, j'invective ... et j'aime ça.

On me le reproche parfois. La politique devrait être, paraît-il, une activité de têtes froides, de mots soupesés, d'échanges lisses. Quelle erreur ! La République, c'est l'affrontement, l'engueulade. Sinon c'est la mort de la démocratie. Je me suis donc battu, et bien battu. Je suis assez content de moi. Les critiques qui m'étaient adressées étaient classiques : socialistes divisés, leader absent, bilan contestable. Je n'ai cédé sur rien, j'ai répondu point par point, c'est l'adversaire et néanmoins ami qui a reculé. Un militant ne doit rien pas lâcher une pouce de terrain.

Ceci dit, c'est les vacances, il faut que je me calme et garde toute mon énergie pour la rentrée, pour Saint-Quentin. J'en aurai besoin, c'est certain.


Bonne soirée.