Vin blanc et petit lait.
Bonjour à toutes et à tous.
Quinze jours que je suis à Carnas, entre Cévennes et Camargue, et cette photo qui exprime au mieux mon quotidien : un chemin, ce matin, dans la garrigue, le village au loin, le soleil, la chaleur, le bonheur.
Avec le bonheur des promenades, il y a le bonheur des rencontres. Hier soir, autour d'un vin blanc de pays, c'est avec monsieur le maire que j'ai discuté. Et une surprise de taille : je savais qu'il était socialo mais pas qu'il avait siégé, il y a quelques années, dans notre Conseil national (c'est le Parlement du Parti), au titre de la motion Fabius, ni qu'il avait été membre de la Commission national des conflits (notre justice interne). Franche rigolade de ma part : la Commission en question, je connais, je suis sûr qu'un jour, à mon tour, j'en deviendrai membre, au modeste niveau fédéral, puisque j'ai acquis une certaine expertise en étant deux fois traduit devant cette éminente instance ! Et comme le proverbe nous apprend que jamais deux sans trois ...
Bon, redevenons sérieux. La discussion avec le maire a été intéressante parce que, quel que soit le niveau, village, ville moyenne, grosse agglomération, la problématique politique, dans ses grandes lignes, reste la même. J'ai demandé comment la liste municipale avait été ici constituée. Réponse du premier élu : il a fallu d'abord s'entendre sur un leader indiscutable. Tout part de là, même si tout ne se réduit pas à ça. Après, autour de ce leader, il faut former une équipe, trouver des hommes et des femmes qui sachent s'entendre, qui marchent d'un même pas. Pas facile.
On fait comment ? En partant de quelques idées, quelques propositions sur lesquelles tout le monde tombe d'accord. C'est la deuxième phase, celle du projet. Le premier de liste consulte, recherche des personnes influentes en phase avec ce projet. La méthode est celle des cercles concentriques, une personne en amenant une autre. La logique est celle du plus petit dénominateur commun. Il ne s'agit pas de faire entrer chaque participant dans un moule unique, mais d'oublier les différences et les éventuels différends afin de ne retenir que ce qui unit.
Le leader, qui est le point de départ de toute l'opération, on le choisit comment ? Pas au petit jeu du "Pouf pouf ça sera toi qui sera etc". Non, pour monsieur le maire, c'est dans la vie associative qu'il faut aller recruter les prétendants, car c'est là où un futur maire peut faire ses premières armes (à gauche en tout cas, à droite il y a d'autres réseaux). En l'écoutant, je buvais du petit lait en même temps que mon verre de vin blanc. C'était à peu près ma vision des choses pour Saint-Quentin (un jour, il faudra bien en arriver là).
La conversation s'est poursuivie sur les projets de développement du village, sur la présence constante de son premier magistrat, sur le devoir d'écoute des administrés. Pas de doute : dans la République française, les deux plus beaux mandats sont ceux de maire et de parlementaire. On ne réussit pleinement sa vie politique que si on devient l'un ou l'autre, parfois les deux à la fois.
Bon après-midi.
13 Comments:
Au niveau local d'abord le leader puis le projet.
Au niveau national, faire le contraire...
C'est d'un compliqué le socialisme!!
By Lightbulb, at 7:23 PM
Excellente idée de recruter les prétendants dans le milieu associatif,
combien de maires socialistes sont issus de cette filière ?
Dans les grandes villes et dans les villes moyennes,
je n'en vois pas.
D'ailleurs pourquoi vous ne l'avez pas appliqué lors des dernières municipales à St-Quentin.
Et puis si c'est pour se retrouver avec des élus issus du milieu associatif qui confondent les comptes de l'association et leurs comptes personnels.
By Anonyme, at 9:39 PM
A Lightbulb :
Parce que le niveau local n'est pas le niveau national. Vous qui êtes au MoDem, vous devriez comprendre ça puisque Bayrou pratique fréquemment cette distinction.
By Emmanuel Mousset, at 11:31 PM
A l'anonyme :
De nombreux maires socialistes sont issus du milieu associatif ou syndical, qui sont des pépinières pour nos élus.
A St Quentin, je n'y suis pour rien,je n'étais pas responsable de la liste.
Quant aux comportements délictueux, ils n'ont évidemment pas leur place dans mes choix.
By Emmanuel Mousset, at 11:34 PM
Lesquels ?
By Anonyme, at 2:41 AM
Ici ou là bas,
tu es seul,
à poil,
au milieu de nulle part.
By Anonyme, at 3:42 PM
C'est ce que j'appelle le Paradis. Si vous avez un peu de culture, vous connaissez sûrement la fameuse formule de Sartre : "l'enfer c'est les autres".
By Emmanuel Mousset, at 12:47 PM
Faire de la politique,
c'est s'occuper des autres.
Vouloir en faire,
alors qu'on considère que les autres,
c'est l'enfer.
Vivement la prochaine campagne électorale,
j'irais leur expliquer que tu considères qu'ils sont l'enfer
et que c'est seul et à poil que tu es heureux.
Je ne doutes pas qu'ils sauront quoi faire pour vous rendre heureux.
By Anonyme, at 9:12 PM
Vous mélangez vie privée et vie publique. Dans l'une, je n'ai pas besoin des autres, j'apprécie la solitude, je m'en délecte, ça contribue à mon bonheur. Dans l'autre, je ne cherche pas à être heureux mais à servir les autres, à leur être utile.
D'autre part, si je me satisfaisais de l'humanité telle qu'elle existe, je ne serais pas de gauche. Je ne le suis que parce que je souhaite l'améliorer.
Enfin, la formule de Sartre n'empêchait nullement ce philosophe d'être politiquement très engagé et très proche des opprimés de toute sorte.
J'avais supposé que vous aviez un peu de culture, je me suis trompé.
By Emmanuel Mousset, at 11:30 PM
Donc comme Sartre,
tu penses qu'en dehors des communistes,
il n'y a pas de salut pour le prolétariat.
Tu soutiens Cuba et tu es maoiste.
Sartre,
c'est le philosophe de l'individualisme et de l'égoïsme.
Si tu voulais etre utile aux autres,
tu réfléchirais avant de l'ouvrir
et comme tu n'en es pas capable,
tu ne dirais rien.
En l'ouvrant,
tu n'es utile qu'à toi-meme et encore.
Qu'ils doivent t'etre inférieur les autres pour avoir besoin de toi et de ton aide,
alors que toi, tu les méprises et tu n'as pas besoin d'eux.
D'un coté, un être parfait qui n'a que faire des autres et qui n'aspire qu'à s'en passer,
de l'autre, des abrutis,
incapable de se débrouiller seul qui ont besoin qu'un être supérieur,
les aide et les guide vers la lumière.
Une vision bien sectaire de la politique, surtout que visiblement,
les autres,
qu'est ce qu'ils se passent bien de toi.
Tu es bien le seul à penser qu'ils ont besoin de toi.
By Anonyme, at 9:02 AM
Vous délirez et vous êtes méchant.
By Emmanuel Mousset, at 7:26 PM
Un méchant délirant de plus,
certaines voient des nains partout,
toi, c'est des méchants délirant.
By Anonyme, at 4:40 PM
Non, je rencontre plein de gens qui ne sont ni méchants, ni délirants.
By Emmanuel Mousset, at 9:00 PM
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