DSK est-il de gauche ?
Bonjour à toutes et à tous.
Libération d'hier titrait en première page : DSK est-il de gauche ? Bonne question. Voici mes réponses :
1- Qui est de gauche ? Voilà plutôt, au préalable, ce qu'il faudrait se poser. Les communistes sont-ils de gauche, après avoir pendant un demi-siècle soutenu des régimes d'oppression ? L'extrême gauche est-elle de gauche quand elle ne reconnaît presque rien de positif dans le bilan des gouvernements socialistes, qu'elle assimile quasiment à des politiques de droite ? Qu'on se pose la question à propos de DSK parce qu'il accepte le marché et dirige le FMI, je veux bien. Mais qu'on pose à tout le monde cette même question et l'on verra, on comparera les réponses. Je ne suis pas sûr que DSK en sorte forcément perdant.
2- Qui décide de qui ou de quoi est de gauche ou pas ? Qui distribue les bons points, les certificats de moralité, les attestations politiques ? Libération ? Mais ce journal est-il authentiquement de gauche ? C'est le serpent qui se mord la queue ! Le plus simple, c'est d'en rester, par honnêteté, à ce que chacun dit de lui même, à la façon dont il se présente et se définit. Quand quelqu'un vous tend sa carte de visite, vous n'allez pas la déchirer mais la lire. Pareil en politique : prenons chacun pour ce qu'il dit être, et éventuellement contestons, mais ne faisons pas de procès en identité. C'est tellement facile de refuser à l'autre ce qu'il affirme être. Le débat s'en trouve empêché. Depuis bientôt 50 ans, DSK se dit de gauche. Prenons-le tel qu'il est et énonçons après nos désaccords, s'il y a lieu.
3- Y a-t-il une seule façon d'être de gauche ? Évidemment non ! Par conséquent, la question de Libé est incomplète. DSK n'est pas de la gauche d'Hamon, de Mélenchon et de Besancenot, c'est certain. Mais il est de gauche tout de même, d'une autre gauche, bien connue et dont je ne cesse de vous parler puisque c'est la mienne : réformiste, social-démocrate, modérée, gestionnaire, tout ce que vous voudrez pourvu que vous admettiez que ce n'est pas la droite ou une droite.
4- Qui a intérêt à poser cette question ? A qui profite le soupçon ? A tous ceux qui craignent que DSK batte Sarkozy en 2 012, c'est à dire la droite. Leur tactique dans les mois qui viendront consistera à brouiller les pistes, à faire croire que DSK n'est pas ce qu'il prétend. Gros bêtas de gauche qui tomberaient dans ce grossier piège !
Bonne journée,
n'oubliez pas Hamon
ce soir à Château.
Libération d'hier titrait en première page : DSK est-il de gauche ? Bonne question. Voici mes réponses :
1- Qui est de gauche ? Voilà plutôt, au préalable, ce qu'il faudrait se poser. Les communistes sont-ils de gauche, après avoir pendant un demi-siècle soutenu des régimes d'oppression ? L'extrême gauche est-elle de gauche quand elle ne reconnaît presque rien de positif dans le bilan des gouvernements socialistes, qu'elle assimile quasiment à des politiques de droite ? Qu'on se pose la question à propos de DSK parce qu'il accepte le marché et dirige le FMI, je veux bien. Mais qu'on pose à tout le monde cette même question et l'on verra, on comparera les réponses. Je ne suis pas sûr que DSK en sorte forcément perdant.
2- Qui décide de qui ou de quoi est de gauche ou pas ? Qui distribue les bons points, les certificats de moralité, les attestations politiques ? Libération ? Mais ce journal est-il authentiquement de gauche ? C'est le serpent qui se mord la queue ! Le plus simple, c'est d'en rester, par honnêteté, à ce que chacun dit de lui même, à la façon dont il se présente et se définit. Quand quelqu'un vous tend sa carte de visite, vous n'allez pas la déchirer mais la lire. Pareil en politique : prenons chacun pour ce qu'il dit être, et éventuellement contestons, mais ne faisons pas de procès en identité. C'est tellement facile de refuser à l'autre ce qu'il affirme être. Le débat s'en trouve empêché. Depuis bientôt 50 ans, DSK se dit de gauche. Prenons-le tel qu'il est et énonçons après nos désaccords, s'il y a lieu.
3- Y a-t-il une seule façon d'être de gauche ? Évidemment non ! Par conséquent, la question de Libé est incomplète. DSK n'est pas de la gauche d'Hamon, de Mélenchon et de Besancenot, c'est certain. Mais il est de gauche tout de même, d'une autre gauche, bien connue et dont je ne cesse de vous parler puisque c'est la mienne : réformiste, social-démocrate, modérée, gestionnaire, tout ce que vous voudrez pourvu que vous admettiez que ce n'est pas la droite ou une droite.
4- Qui a intérêt à poser cette question ? A qui profite le soupçon ? A tous ceux qui craignent que DSK batte Sarkozy en 2 012, c'est à dire la droite. Leur tactique dans les mois qui viendront consistera à brouiller les pistes, à faire croire que DSK n'est pas ce qu'il prétend. Gros bêtas de gauche qui tomberaient dans ce grossier piège !
Bonne journée,
n'oubliez pas Hamon
ce soir à Château.
posted by Emmanuel Mousset at
11:28 AM
5 Comments:
je désire connaître la définition 2010 de la droite et de la gauche.
val
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Anonyme, at 2:38 PM
Sans entrer dans le débat DSK gauche ou pas, notons simplement que "Libération" a bien pâli depuis ses débuts. N'oublions pas que son principal actionnaire est maintenant un Rothshild, alors....
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Lormont, at 6:54 PM
Et DSK peut il faire PLUS ??
- Le pouvoir d'achat. Des millions de personnes dans notre société de confort et de consommation vivent mal parce que les salaires sont trop bas et que nulle perspective d'avancement ne leur est proposée. Dans le même temps, la richesse s'étale à la télévision et dans les magazines. Les socialistes doivent rappeler qu'ils sont pour la hausse du SMIC et la revalorisation des bas salaires.
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Anonyme, at 9:33 PM
Dans un souci de transparence (pas sur la vie privée) je pense que le parti devrait rendre publiques les cotisations de nos grands notables au parti. Ça aiderait à répondre à cette question. Certains élus s'affranchissent, avec une complaisane certaine de l'appareil, de leurs cotisations d'élus. Il me semble qu'en bonne logique, bien que ça ne soit pas une indemnité élective, une fonction comme la présidence du FMI, acquise au terme d'une carrière politique assise sur le PS, devrait donner lieu à une cotisation de même niveau que pour les grands élus... Est-ce que c'est le cas ? Personnellement ça m'aiderait à y voir clair.
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Ane-Vert, at 10:26 PM
"L'extrême gauche est-elle de gauche quand elle ne reconnaît presque rien de positif dans le bilan des gouvernements socialistes, qu'elle assimile quasiment à des politiques de droite ?"
Effectivement, il n'y a rien à retenir des politiques des gouvernements socialistes ou social-démocrates. Ils ont tous fait des promesses fantastiques lors de leurs campagnes électorales pour attirer le gogo-électeur, puis, une fois élus, ont fait une politique de droite. Ce n'est pas nouveau: Blum déjà en 1936 n'avait pas prévu dans son programme toutes les avancées sociales (congés payés etc...)qu'il a dû céder une fois au pouvoir face au risque révolutionnaire.
L'extrême gauche est la seule véritable gauche, car, elle seule porte en son sein un projet radical et révolutionnaire de transformation de la société capitaliste, qui aujourd'hui nous mène à la catastrophe sociale, écologique, catastrophe qui remet même en cause le pronostic vital de l'espèce humaine.
Et quand le PS se dit de gauche, je rigole doucement.
Est-ce être de gauche quand on privatise les services publics ? Est-ce être de gauche quand on approuve à 100% les diktats anti-sociaux de l'UE ? Est-ce être de gauche de ne rien faire (ou si peu) face aux délocalisations, face au chômage de masse, face aux menaces environnementales ?
La liste des forfaits anti-sociaux du PS une fois au pouvoir est hélas extrêmement longue.
Alors quand on dit que DSK serait le meilleur candidat pour le PS aux présidentielles, on se demande pourquoi l'UMP et le PS ne fusionnent-ils pas ? Ce serait certainement plus honnête envers les électeurs.
Bien sûr, comme je critique le PS, le censeur (en dérangement!) Emmanuel ne publiera pas mon commentaire.
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Anonyme, at 5:31 PM
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