L'Aisne avec DSK

23 octobre 2010

Morcourt, acte un.


Bonsoir à toutes et à tous.


Les élections cantonales de Saint-Quentin Nord ont-elles commencé ce soir à Morcourt ? Ce n'est pas impossible. Dans la salle polyvalente, à 17h00, un vernissage avait lieu (voir vignette). Une semaine après l'investiture officielle de Jérôme Lavrilleux, je m'attendais à rencontrer mon adversaire UMP. Ce n'était certes pas un duel sur le pré, au petit matin, avec choix des armes et présence de témoins. Malgré tout, c'est dans ce genre d'inauguration que les candidats se croisent et se toisent, mesurent leur popularité, se font de nouveaux électeurs. Il suffit d'un rien : une petite attention, un mot bien placé, une poignée de main. Quel métier ! Mais non, le conseiller général sortant n'était pas de sortie, donnant raison à ceux qui disent qu'il ne peut pas être au four et au moulin, à Meaux et à Saint-Quentin. En tout cas, moi j'étais là.

Ce canton, que j'appelle "mon canton" parce que j'y étais candidat socialiste au dernier scrutin et que je le connais bien, je suis persuadé qu'il est gagnable pour la gauche. Une bonne présence, une campagne dynamique, un esprit d'ouverture (car ce canton n'est pas spontanément de gauche, c'est le moins qu'on puisse dire !) et la victoire est à portée de main. Aujourd'hui, Lavrilleux absent et moi présent, qui sait, c'est peut-être un signe ?

En attendant, le petit événement aura été discrètement (la presse n'était pas là) politique. Stéphane Lepoudère, maire-adjoint à la culture de Saint-Quentin, est venu en voisin, veillant à ne pas empiéter sur ses homologues de Morcourt ; un incident diplomatique est si vite arrivé ! Yvonne Bou, présidente de l'Arpal, association organisatrice de l'exposition, n'est pas une inconnue du sérail politique, puisqu'elle a été maire-adjointe socialiste sous Le Meur et toujours membre active du Parti, candidate sur la liste de gauche aux dernières élections municipales.

Parmi le public, on pouvait remarquer la présence de Nora Ahmed-Ali, responsable saint-quentinoise des Verts, conseillère municipale d'opposition, et Armelle Gras, de Génération Ecologie, numéro deux sur la liste du MoDem aux dernières élections régionales. C'est sûr, le canton de Saint-Quentin Nord aiguise les appétits et les prétendants risquent d'être nombreux. Mais que personne ne se fasse d'illusion : la bataille sera chaude et elle ne se gagnera pas avec des tièdes. Un canton de droite est toujours difficile à prendre, même si les circonstances sont cette fois pour la gauche exceptionnellement favorables.


Bonne soirée.
En vignette, une partie de l'exposition, que je vous invite à visiter ce week-end. Les éléphants, les fauves, la brousse, n'y voyez aucune allusion politique.

13 Comments:

  • Qu'irait faire Lavrilleux à Meaux ?

    By Anonymous Anonyme, at 9:09 PM  

  • Directeur de cabinet du maire.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:05 PM  

  • Lavrilleux n'est plus le directeur de cabinet de J.F Copé à Meaux, mais à l'Assemblée Nationale.

    By Blogger Arthur Nouaillat, at 1:14 PM  

  • Ca ne change pas grand-chose à ma remarque.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 2:18 PM  

  • Est-ce que tu as compté le nombre d'inspecteurs des RG à l'expo de Morcourt ?
    Parceque, semble-t-il, le "dégraissage du mamouth" connaît quelques exceptions.
    Voyez le petit film suivant :

    http://www.youtube.com/watch?v=vIadz5i4I1w

    By Blogger Ane-Vert, at 3:37 PM  

  • Dans la mesure où vous manquez d'idées (rappel TVA sociale: votre non sec à ma question est particulièrement révélateur ) et bien qu'ayant toujours voté à gauche, je suis perplexe sur mon vote

    By Anonymous defy, at 7:29 PM  

  • La perplexité est un état psychologique salutaire. Elle amène à se poser des questions, elle aiguise le jugement, elle stimule la réflexion. Restez donc dans votre perplexité. Mais pas trop longtemps tout de même, les meilleures choses ayant aussi une fin.

    Quant aux idées, je n'en manque pas alors que vous n'en avez qu'une seule. Mais chacun fait comme il peut.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 8:03 PM  

  • Je vous conseille d'aller voir le dernier Woody Allen.Vous allez certainement vous reconnaître.La vie n'est effectivement tenable pour certains que s'ils se bercent de douces illusions.

    By Anonymous Anonyme, at 9:44 AM  

  • Ca sonne comme un tragédie votre histoire.Tout semble d'ailleurs joué pour vous avant même d'avoir commencé;il semblerait que vous ne fassiez pas partie de la distribution.

    By Anonymous Anonyme, at 10:17 AM  

  • J'y suis allé ! Et vous ne pouviez pas viser plus juste : je suis depuis longtemps adepte de la philosophie de Woody. Sauf que vous vous trompez dans son interprétation : l'illusion ne "berce" pas, elle fait agir. Le froid réaliste, lui, ne fait jamais rien. En politique, ce n'est pas recommandé, à moins qu'on ne se contente d'attendre une place quelque part, auquel cas il est sage de ne pas trop se faire remarquer. A chacun sa philosophie de la vie !

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:36 AM  

  • La première illusion est la propre illusion que vous avez de vous même.Depuis quand êtes -vous ailleurs que dans le verbiage?

    By Anonymous Anonyme, at 10:42 AM  

  • A 10.17 :

    Une tragédie non, car en politique on est plus souvent proche de la comédie, parfois même de l'opéra bouffe.

    La distribution, je ne la connais pas et elle ne m'intéresse guère : on peut être dans la distribution et jouer les seconds rôles ou les figurants. J'en ai beaucoup connu comme ça, je n'en suis pas. Ce qui compte, c'est la primauté et l'action.

    Surtout, plus que la distribution, c'est la fin du scénario : la gauche a une chance historique de s'emparer du canton nord, en aura-t-elle l'intelligence politique et l'énergie militante ? Quoi qu'il arrive, les prochains mois seront passionnants ...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:47 AM  

  • A 10.42 :

    Il est normal, dans la perspective de Woody Allen, que l'illusion porte sur nous-mêmes, puisqu'elle est le moteur de notre action. Et puis, se faire des illusions sur les autres, ce ne serait pas très réaliste ni utile ! En ce qui me concerne, je ne m'en fais aucune sur eux ...

    Quant au "verbiage" (terme péjoratif, un peu méprisant, mais je pense que vous l'avez choisi pour ça), c'est l'essence même de la politique, sauf chez ceux qui recherchent une place et à qui il est recommandé de rester muets (certains excellent dans ce rôle de composition).

    L'action vient pendant et après, elle n'est pas incompatible avec le discours, contrairement à ce que vous croyez (mais c'est un préjugé partagé par beaucoup).

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:57 AM  

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