L'Aisne avec DSK

09 novembre 2010

Un texte à débattre.

Bonjour à toutes et à tous.


Le Conseil national du Parti socialiste débat cet après-midi d'un texte fondamental pour l'élaboration de notre projet. Il porte sur la lutte contre les inégalités. C'est en soi une bonne nouvelle que le PS ait des idées et les soumette à discussion. Que des voix s'élèvent dans nos rangs pour exprimer des critiques et des désaccords est également une excellente chose. Où serait le débat sans cela ? Tant que nos échanges, même vifs, concernent les propositions et pas les personnes, je trouve ça très bien, vivant, prometteur.

Quelles sont les divergences ? Elles sont faciles à comprendre, car très classiques : le texte a été inspiré largement par Benoît Hamon, représentant de l'aile gauche, qui a imprimé comme c'est normal sa sensibilité à ce projet. Tout comme il est normal que l'aile social-démocrate réagisse et souhaite des modifications. Je crois que cette distinction entre ces deux sensibilités demeure structurante dans notre Parti, qu'elle imprègne la culture des uns et des autres, parfois jusqu'à la caricature (Saint-Quentin).

Les amis de François Hollande demandent à ce qu'on hiérarchise et qu'on définisse les priorités dans ce qui est pour l'instant qu'un catalogue de mesures. Manuel Valls réclame un chiffrage du financement, car à quoi bon proposer d'excellentes choses qu'on n'aura pas les moyens d'appliquer. Pierre Moscovici souhaite qu'un calendrier "réaliste" soit adopté, tant il est vrai qu'une politique ne prend son sens que dans la durée, à moins de penser qu'on puisse immédiatement tout réaliser (le mythe de la rupture).

Un projet plutôt qu'un catalogue, la nécessité de financer nos réformes, prendre en compte le facteur temps, c'est ce qui caractérise finalement une démarche social-démocrate. Et c'est ce qui devra être débattu dans nos sections avant le vote des militants, le 02 décembre.


Bonne soirée.


PS : l'intégralité du texte est consultable sur le site du Parti socialiste.

8 Comments:

  • plus précisement :

    Malgré une très longue commission des résolutions lundi soir, qui devait permettre d'aplanir les divergences, les amis de l'ex-Premier secrétaire François Hollande, ont décidé l'abstention, estimant que le texte de 45 pages ne prévoit "aucune hiérarchie" de priorités, "ni calendrier".

    "Nous ne sommes pas dans cette situation en mesure de voter ce texte en l'état", assurent notamment les députés, Michel Sapin, Bruno Le Roux, André Vallini, qui se disent en même temps "conscients" de leur "responsabilité" au sein du parti.

    Autre leader du mouvement, le strauss-kahnien Pierre Moscovici a annoncé qu'il s'abstiendrait également. "L'unanimisme sans concertation n'est pas possible", a jugé l'ancien ministre déplorant une "forme d'opacité des lieux d'élaboration. Le PS n'a pas à avoir peur des débats, de sa diversité", confiait-il mardi.

    Proche de François Hollande, le sénateur-maire François Rebsamen a émis les mêmes doutes, jugeant que pour "être un parti de gouvernement, un parti crédible aux yeux des Français", il fallait "hiérarchiser" les "priorités".

    Pour Manuel Valls, candidat déclaré aux primaires, "il manque le chiffrage", "la base essentielle". Le député-maire avait affirmé dès samedi qu'il ne voterait pas "en l'état" ce projet.

    Après le Conseil national, les militants voteront le 2 décembre. Le texte définitif sera entériné le 11 décembre en convention nationale.

    c'est pas gagné ??????

    By Anonymous Anonyme, at 5:55 PM  

  • En politique, ça n'est jamais gagné ...

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 11:27 PM  

  • Les français n'aiment pas les centristes ...ces eaux tièdes ,ces timbres qui ne collent pas ,ces bières sans alcool , ces danseurs de tango ...Borloo à Matignon ? Rire ...C'est comme si après Georges Pompidou le Général avait nommé Zavatta 1°ministre à la place de M.Couve de Murville .

    By Anonymous Anonyme, at 11:27 PM  

  • Je ne sais pas ce que les Français aiment. Je ne suis pas centriste mais je préfère un centriste à un homme de droite.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:40 AM  

  • Manuel Valls accuse Benoit Hamon de se « mélenchoniser » sur la question des retraites.
    Il a déclaré, dans le Parisien, que les propos de Jean-Luc Mélenchon constituait un danger pour la démocratie ! on s’aime toujours autant au PS !

    Jean-Paul Huchon, Président du Conseil régional d’Ile de France, fin octobre, expliquait que Jean-Luc Mélenchon était pire que Le Pen sur l’Express.fr! « Son langage (celui de Jean-Luc) est proche de celui de l'extrême droite, mais c'est plus grave que Le Pen ! Il incarne le populisme d'extrême gauche ». France Inter a notamment, depuis, repris cette déclaration. Ce type de déclaration est insupportable.

    Dire qu’un homme condamné pour des propos négationnistes est moins dangereux qu’un républicain attaché aux principes de liberté, d’égalité et de fraternité, c’est évidemment relativiser le danger que constituent les actes et idéologies du premier. L’homme, dont le parti a accueilli des personnes condamnées pour fait de collaboration, serait donc moins dangereux que le Président d’un parti dont quatre des conseillers régionaux siègent dans la majorité de Jean-Paul Huchon ?.
    Ces propos ne peuvent que servir la droite et l’extrême droite.
    Camarade, je sais ta capacité à te servir de ta liberté et de ta capacité de penser !
    J’attends ta réaction

    By Anonymous Anonyme, at 9:13 AM  

  • 1- Mélenchon n'est pas membre du PS.

    2- Huchon pense ce qu'il veut.

    3- Pour ma part, je pense que tout populisme est dangereux.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 6:42 PM  

  • A moins d'être dans l'hypocrisie la plus complète vous pourriez au moins hiérarchiser les dangers.

    By Anonymous Anonyme, at 10:18 PM  

  • Je le fais : le pire c'est Le Pen.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:26 PM  

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