L'Aisne avec DSK

08 avril 2011

Le pragmatisme et l'idéologie.

Bonjour à toutes et à tous,


On peut penser ce qu'on veut du programme socialiste, être pour ou contre, il y a quelque chose que tout le monde admet : c'est le pragmatisme qui inspire sa démarche. On peut le regretter ou au contraire s'en féliciter, mais le fait est là. Pour ma part, je m'en réjouis, car la social-démocratie est un socialisme pragmatique.

Souvent, dans son histoire, le PS a privilégié l'idéologie. Ce n'est d'ailleurs pas infamant. Défaite ou victoire, tout en politique est affaire de circonstances, pas de pragmatisme ou d'idéologie. En 1974, le Programme commun était très idéologique et nous avons perdu. En 1981, le Projet socialiste était encore dominé par l'idéologie et nous avons gagné. Mais en 1988, la "France unie" de François Mitterrand était très pragmatique, et ce fut un triomphe. En 1995 et 2002, la candidature de Jospin était elle aussi plutôt pragmatique et s'est soldée par des échecs. Ségolène Royal, candidate socialiste atypique, était un mixte de pragmatisme et d'idéologie.

A droite, on n'échappe pas non plus à cette règle, pragmatisme ou idéologie. En 1974, Giscard s'affiche en pragmatique, rompant avec les pompes de l'idéologie gaullienne. En revanche, Sarkozy en 2007 se fait élire à l'issue d'une campagne fortement marquée par l'idéologie. Qu'en sera-t-il l'an prochain ? Nul ne le sait vraiment, mais je pressens qu'après l'échec du sarkozysme, les Français renoueront avec une approche plus pragmatique de la vie politique. De ce point de vue, le programme du PS arrive à point nommé et a toutes les chances de convaincre.


Bonne journée pragmatique.