Les temps ont changé.

Bonsoir à toutes et à tous,


Dans le cadre de la préparation du 30ème anniversaire de la victoire de la gauche (ne manquez pas le billet du mardi 10 mai), je suis tombé sur ce document, en vignette : il s'agit d'une tribune de L'Aisne Nouvelle datée du 12 mai 1981, rédigée entièrement en portugais, évoquant une rencontre nationale d'associations. Ce texte est étonnant ! Imaginerait-on aujourd'hui une telle publication dans un journal local ? Impensable ! Immédiatement, l'entreprise serait taxée de "communautarisme", on s'indignerait, on trouverait cela anormal.

C'est bien la preuve que le niveau de la tolérance, l'ouverture à l'autre, le respect de la différence ont considérablement baissé en France depuis trente ans. A cette époque, le Front national ne représentait que 0,7% de l'électorat, et on ne mangeait pas du Le Pen père et fille matin, midi et soir à travers les médias.

Aujourd'hui, le vocabulaire lui-même est devenu raciste : on n'hésite plus à distinguer les citoyens entre "Français de souche" et "Français d'origine étrangère", contre tout principe républicain. C'est tout bonnement répugnant. Comme est répugnant le comportement des dirigeants du football français, qui veulent établir des "quotas" et qui s'inquiètent de la présence de "binationaux" dans les équipes. Souvenons-nous qu'il y a eu un heureux temps où ce déferlement de xénophobie n'existait pas. Cet article de presse en porte témoignage.


Bonne soirée portugaise.