Bernard Stasi.

Bonsoir à toutes et à tous,


Je tiens ce soir à saluer la mémoire de Bernard Stasi, aujourd'hui disparu. Je me souviens, en 1984, d'un livre de lui qui m'avait beaucoup marqué : "L'immigration, une chance pour la France". Qui oserait maintenant donner un tel titre ? Qu'un homme de centre droit puisse faire l'éloge de l'immigration, de tout ce qu'elle apporte à notre pays, je trouvais ça formidable. C'était l'époque où l'extrême droite rencontrait ses premiers succès électoraux.

Stasi ne m'a jamais déçu, même si je n'étais pas d'accord avec ses choix politiques. C'était un homme de convictions. Y en a-t-il tant que ça dans la classe politique ? En 1973, il avait dénoncé le coup d'Etat de Pinochet au Chili, et l'on a dit alors que c'est ce qui lui a valu de perdre son portefeuille ministériel. Vous en connaissez combien qui se risquerait à ça ?

Bernard Stasi représentait ce centrisme avec lequel, j'en suis persuadé, la gauche peut s'accorder, auquel elle doit s'ouvrir, aussi bien au niveau national qu'au niveau local. Des humanistes, des républicains, des centristes sociaux, oui nous devons faire avec, si nous voulons nous élargir, si nous comptons gagner.

Au niveau local, à Saint-Quentin, pour les prochaines municipales, j'imagine fort bien une liste de gauche intégrant en bonne place des personnalités de la société civile, des responsables d'associations, des acteurs de la vie locale, dont des figures de centre droit ou de sensibilité gaulliste : en tant que socialiste, ça ne me dérange absolument pas. Je crois même que ce sera l'une des conditions de la victoire.


Bonne soirée.