L'un y va, l'autre pas.
Bonjour à toutes et à tous,
Olivier Besancenot ne sera donc pas candidat une troisième fois à l'élection présidentielle. Ça fait tout drôle, depuis bientôt dix ans on s'était habitué à lui. Quel parcours tout de même ! Sortir la LCR de la marginalité, en faire un NPA plein d'avenir ... En 2002, j'ai même connu des amis socialistes qui en pinçaient pour Olivier. Et puis, la mode s'est tassée, d'autres ont fait tourner les têtes, Bayrou un moment, les Verts pendant un scrutin. Demain, à qui le tour ? Ainsi va le régime d'opinion, médias aidant.
Besancenot, qu'en restera-t-il ? Un nom, un souvenir, une tentation, celui d'un "vrai" socialisme, pur, exempt de toute responsabilité, un socialisme de discours et de manifs (ce qui n'est pas rien) auquel, pour cette raison, on ne peut rien reprocher. Olivier ne décevra jamais puisqu'il n'exercera jamais le pouvoir, pas même celui de conseiller municipal. Que deviendra le NPA sans Olivier Besancenot ? Un rêve de quelques mois, quelques années.
Un autre qui s'y colle, c'est Jean-Pierre Chevènement, prêt à repartir, comme en 2002. Lui aussi a fait tourner les têtes : qui se souvient qu'il faisait même figure de "troisième homme", avant qu'on ne découvre qu'il y en avait un deuxième, Le Pen ? Le "Che", le surnommait-on stupidement, car franchement quel rapport avec Guevara ? Mais il suffit qu'une consonnance soit amusante pour qu'elle prenne et se répande. Moi, Chevènement ne m'a jamais vraiment amusé, ne sachant trop où il voulait aller, doutant même qu'il soit complètement de gauche, mais plutôt une sorte de patriote progressiste, un souverainiste comme on dit aujourd'hui.
J'ai eu pourtant ma petite période Chevènement, il y a très longtemps, autour de 1977 : le CERES, qu'il animait, me plaisait, à cause de sa forte structuration intellectuelle, marxiste. Mais quand les rocardiens, PSU, chrétiens de gauche, sociaux-démocrates sont entrés massivement au PS (après les Assises du Socialisme en 1975), je me suis senti plus proche de ce courant, j'ai oublié le "Che". Lui ne nous a pas oubliés puisqu'il revient, et au premier rang. Pour faire quoi ? Pour quel impact dans l'opinion ? Je ne sais pas. A tout prendre, j'aurais préféré que ce soit, des deux, Besancenot le candidat.
Bonne journée.
Olivier Besancenot ne sera donc pas candidat une troisième fois à l'élection présidentielle. Ça fait tout drôle, depuis bientôt dix ans on s'était habitué à lui. Quel parcours tout de même ! Sortir la LCR de la marginalité, en faire un NPA plein d'avenir ... En 2002, j'ai même connu des amis socialistes qui en pinçaient pour Olivier. Et puis, la mode s'est tassée, d'autres ont fait tourner les têtes, Bayrou un moment, les Verts pendant un scrutin. Demain, à qui le tour ? Ainsi va le régime d'opinion, médias aidant.
Besancenot, qu'en restera-t-il ? Un nom, un souvenir, une tentation, celui d'un "vrai" socialisme, pur, exempt de toute responsabilité, un socialisme de discours et de manifs (ce qui n'est pas rien) auquel, pour cette raison, on ne peut rien reprocher. Olivier ne décevra jamais puisqu'il n'exercera jamais le pouvoir, pas même celui de conseiller municipal. Que deviendra le NPA sans Olivier Besancenot ? Un rêve de quelques mois, quelques années.
Un autre qui s'y colle, c'est Jean-Pierre Chevènement, prêt à repartir, comme en 2002. Lui aussi a fait tourner les têtes : qui se souvient qu'il faisait même figure de "troisième homme", avant qu'on ne découvre qu'il y en avait un deuxième, Le Pen ? Le "Che", le surnommait-on stupidement, car franchement quel rapport avec Guevara ? Mais il suffit qu'une consonnance soit amusante pour qu'elle prenne et se répande. Moi, Chevènement ne m'a jamais vraiment amusé, ne sachant trop où il voulait aller, doutant même qu'il soit complètement de gauche, mais plutôt une sorte de patriote progressiste, un souverainiste comme on dit aujourd'hui.
J'ai eu pourtant ma petite période Chevènement, il y a très longtemps, autour de 1977 : le CERES, qu'il animait, me plaisait, à cause de sa forte structuration intellectuelle, marxiste. Mais quand les rocardiens, PSU, chrétiens de gauche, sociaux-démocrates sont entrés massivement au PS (après les Assises du Socialisme en 1975), je me suis senti plus proche de ce courant, j'ai oublié le "Che". Lui ne nous a pas oubliés puisqu'il revient, et au premier rang. Pour faire quoi ? Pour quel impact dans l'opinion ? Je ne sais pas. A tout prendre, j'aurais préféré que ce soit, des deux, Besancenot le candidat.
Bonne journée.
posted by Emmanuel Mousset at
12:02 PM
7 Comments:
Chevènement ne peut que nuire à la gauche, comme il l'a si bien réussi en 2002. Ne serait-il qu'un sous-marin de Sarko?
By
Lormont, at 1:21 PM
On ne veut pas de DSK tout simplement. Il suffit de lire tout ses rapports depuis 2006 et on voit que ce Monsieur, trés intelligent au demeurant, n'est pas de gauche.
Quant à Lormont, bien entendu, le Che (moi aussi je suis stupide) est un sous-marin de Sarko, mais aussi de Le Pen, de Bagbo et même de Ben Laden ! Franchement, ça vous arrive de réfléchir quand vous écrivez ?
Regardez les composantes du vote Jospin et vous verrez que SEUL 11% DES CLASSES POPULAIRES ET DES CLASSES MOYENNES INTERMEDIAIRES ONT VOTE JOSPIN !
LE RESTE A VOTE MODEM, MRC, ET MALHEUREUSEMENT FN
Mais bon, au vu de la qualité de vos précédents posts, je ne fais hélas guère d'illusions. Retourner à vos maîtres de pensées : Bigard ou Cotillard pour les thèses conspirationistes.
Et après vous voulez qu'on vote social-démocrate ! Pathétique !
L.E.
By
Anonyme, at 9:19 PM
Emmanuel,
Chevènement te ferait-il plus peur que Besancenot ?
L.E.
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Anonyme, at 9:19 PM
Je n'ai peur que des chiens et des dentistes. Sinon, en politique, je ne crains personne.
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Emmanuel Mousset, at 10:02 PM
Ils sont médiocres tous les deux. Vieilles gloires dépassées.
By
jpbb, at 6:08 PM
Ben dites donc vous deux comme vieilles gloires dépassées et comme médiocres vous n'êtes pas mal non plus.
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Anonyme, at 9:14 PM
Il est surtout pas mal d'avoir été des gloires, car ça n'est pas permis à n'importe qui.
By
Emmanuel Mousset, at 9:24 PM
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