L'Aisne avec DSK

19 novembre 2006

Recomposition.

Bonjour à toutes et à tous.

Sylvain a raison de préciser, sur ce blog, que la constitution d'un courant social-démocrate se fera au moment du Congrès, l'an prochain, puisque c'est à cette occasion que les lignes politiques se dessinent. La désignation pour la présidentielle, c'est autre chose. Il n'empêche que les 20% de DSK, qu'un commentateur a qualifié de "petit succès", pose pour la première fois dans l'histoire du Parti une orientation clairement social-démocrate.

Avec le triomphe de Ségolène Royal, il ne peut que s'opérer un mouvement de recomposition chez les socialistes. Depuis de nombreuses années, le Parti était dominé par une majorité politique dont faisaient partie... DSK, Ségolène Royal et Laurent Fabius, que contestait une minorité de gauche, NPS et Nouveau Monde. Fin 2004, Fabius a quitté cette majorité sur la question de la Constitution européenne, puis advint ce que nous savons, les trois candidatures à la présidentielle et le ralliement des minoritaires à l'un ou à l'autre. La configuration politique est désormais entièrement nouvelle.

Trois éléments sont à prendre en compte dans la recomposition qui s'annonce:

1- la majorité "ségolèniste" est disparate et invertébrée. Elle repose sur le succès d'une personne, pas sur la définition d'un projet. C'est ce qui fait sa force et sa faiblesse. Quel rapport y a-t-il entre François Rebsamen, artisan de la synthèse au congrès du Mans, et Arnaud Montebourg qui a dénoncé cette même synthèse? A part d'être "ségolènistes", aucun.

2- la minorité de gauche, incarnée par Laurent Fabius, a subi un échec historique qui signe probablement la fin du Parti né à Epinay en 1971. Son credo était que le Parti se prend à gauche. Aujourd'hui, pour la première fois, il se prend à droite. Le mitterrandisme à 18%, qui l'aurait prédit? L'aile gauche est restée fidèle à ses convictions mais la société a changé...

3- la social-démocratie, jamais très bien vue chez les socialistes, d'autant moins bien vue dans les discours qu'elle était pratiquée dans la réalité, cette social-démocratie a acquis ses lettres de noblesse aujourd'hui. N'oublions pas qu'il n'y a pas si longtemps certains camarades affirmaient que DSK et ses idées ne pesaient rien au sein du Parti!

La campagne présidentielle, le résultat de l'élection et la tenue du Congrès seront pour l'année qui vient les indicateurs de cette recomposition.

Bon dimanche.

1 Comments:

  • Bonjour,

    20%. C'est le score que DSK a fait au premier tour de l'élection. Pour bâtir une social-démocratie en France dans le futur, c'est une bonne base. Ce n'est pas parce que Ségolène Royal a gagné que nous devons abandonner nos idées au sein du PS.

    Olivier Ferrand, un proche de DSK a tenu a Sciences-Po une conférence dont vous pouvez trouver le compte rendu ici:

    http://ps-scpo.over-blog.com/article-4548402-6.html

    Ce sont des idées intéressantes sur lesquelles la gauche devra compter en 2007. Cela n'exclut évidemment pas le fait que nous devrons mener une campagne active pour Ségolène et pour le PS.

    Amitiés socialiste

    Etienne Longueville, du PS Sciences Po (lieu où DSK est pofesseur).

    By Anonymous Anonyme, at 6:32 PM  

Enregistrer un commentaire

<< Home