L'Aisne avec DSK

20 janvier 2007

Les partis en question.

Bonsoir à toutes et à tous.

Les collectifs anti-libéraux se réunissent ce week-end, n'ayant pas renoncé à une candidature unitaire, malgré la désignation certes contestée de Marie-George Buffet, malgré le cavalier seul d'Olivier Besancenot. C'est que José Bové n'a pas abandonné l'idée de se présenter, fort d'une pétition de 20000 noms en sa faveur. Mais que valent ces signatures face à l'appareil du PCF et celui de la LCR? Bové tente un dernier baroud d'honneur, avec une réelle mais vaine aspiration collective en sa faveur.

Chez les écologistes, tout le monde attend lundi. Nicolas Hulot dira s'il est candidat ou pas. Lui aussi a ses partisans et bénéficie d'un mouvement ascendant. Les sondages lui donnent 11%, contre 2% à Dominique Voynet. Va-t-il y aller? Il semble que oui mais je prends le risque de parier que non. Hulot a des idées politiques mais n'est pas un politique. Comment pourrait-il sans risque se lancer dans une aventure aussi difficile?

De ces deux remarques, je conclus que les électeurs apportent leurs faveurs à des candidats hors partis. Un syndicaliste paysan apparait comme mieux à même de porter les couleurs de l'antilibéralisme qu'une communiste ou qu'un trotskyste. Un animateur de télévision, défenseur de l'environnement, passe pour plus crédible qu'une militante historique de l'écologie politique, ancienne ministre.

Et le succès de Ségolène Royal n'est pas étranger à cette défiance envers les partis, tant il est vrai que sa candidature a été perçue comme se démarquant des fameux "éléphants".

Je veux bien que les partis politiques aient de nombreux défauts, mais il n'y a pas et il n'y aura pas de vie politique et de démocratie sans eux. Les rénover oui, les disqualifier non.

Bonne soirée.

2 Comments:

  • Bonsoir à toutes et à tous.

    Il faut préparer les législatives à partir d'un programme et d'une idéologie clairement défini, car le contact entre l'électeur et son député est fondamental, c'est lui que l'on peut contacter sur le terrain, et non le Président.

    Un député dispose une fois élu d'une légitimité lui permettant de recevoir une population locale proche. C'est à ce moment là qu'il peut faire des débats s'il désire mouvoir une population vers une participation engagée et active.

    Pour le moment, c'est tout à fait prématuré. Les réunions participatives faites par un candidat n'ont aucune autre légitimité dans l'esprit des électeurs que de représenter un nouveau gimmick, une accroche pour disposer et convaincre l'électeur. Cela apparaît donc comme un piège à cons, certes nouveau mais de pure conception marketing. Aussi ne faut-il pas s'étonner du bide qu'ils suscitent. :-(

    Dans le bon vieux temps, on appelait cela platement des réunions électorales, et pour en avoir fréquenté quelques-unes de tous bords, j'ai toujours constaté que ce n'était que la réunion de militants suspicieux en voyant une nouvelle tête parmi eux.

    Bonne soirée de même. ;-)

    By Anonymous Anonyme, at 9:10 PM  

  • Je vous trouve un peu sévère avec les "débats participatifs". Il existe un vrai problème d'inefficacité de la réunion politique traditionnelle, que vous décrivez d'ailleurs fort bien. Alors, si les "débats participatifs" peuvent apporter un peu de fraîcheur, de spontanéité, pourquoi pas?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 12:19 PM  

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