L'Aisne avec DSK

07 avril 2007

CPC n'est pas CPE.

Bonjour à toutes et à tous.

Je ne comprends pas très bien le procès que l'on fait à Ségolène Royal à propos du CPC (Contrat Première Chance). Le rapprochement avec le défunt CPE est faux et perfide. Que reprochait-on au CPE? Les deux années d'essai durant lesquelles vous pouviez être licencié sans motif, proposition scandaleuse et injuste, portant atteinte au droit du travail, véritable aubaine pour le patronat et sans réelle efficacité en matière de création d'emplois.

Le CPC respecte le code du travail. Il est une réponse aux 170000 jeunes qui quittent chaque année le système scolaire sans formation, alors qu'il existe d'importants gisements d'emplois dans les petites entreprises, comme l'a rappelé hier matin sur RTL Dominique Strauss-Kahn. Le CPC est un CDI dont la particularité est que les charges sociales, au lieu d'être supportées par le patronat, le sont par les régions et l'Etat. C'est l'application du fameux "donnant-donnant", que DSK a appelé le "compromis social" durant la campagne interne. Le CPC est signé pour un an. Si le patron se sépare du jeune durant cette période, il rembourse la somme dont il a bénéficiée.

Cette mesure fait beaucoup pensé aux emplois-jeunes de 1997 imaginés par... DSK, du moins en ce qui concerne l'esprit et l'objectif: le volontarisme de l'Etat, la lutte contre le chômage des jeunes. La différence, c'est que le CPC concerne le secteur privé. Je me souviens des critiques lancées alors contre les emplois-jeunes. Les mêmes aujourd'hui s'en prennent au CPC! Mais que proposent-ils, eux, pour répondre aux attentes de jeunes?

Bon samedi.

2 Comments:

  • « Si le patron se sépare du jeune durant cette période, il rembourse la somme dont il a bénéficiée. »

    implique qu'il ne va pas prendre le risque d'embaucher une personne sans aucune compétence dont il sera l'otage. On trouve sur la marché du travail des bac + 5 que l'on peut payer un certain temps au Smig. S'ils sont productifs, on les augmente, s'ils ne le sont pas, on s'en sépare. Pourquoi prendre des risques inutiles dès lors que l'on dirige une entreprise ?

    By Anonymous Anonyme, at 1:59 PM  

  • Les patrons se plaignent des charges sociales qui, disent-ils, les empêchent de créer les emplois dont ils auraient pourtant besoin. Admettons et prenons les au mot. C'est ce que fait le CPC. Pas d'otage là-dedans. Un besoin du côté du patron, une mission du côté de l'Etat (lutter contre le chômage des jeunes), une aide sous condition de la part des régions.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:55 PM  

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