L'Aisne avec DSK

23 mai 2007

Les panneaux de la discorde.

Bonsoir à toutes et à tous.

S'opposer n'est pas tout critiquer. Je viens d'entendre la première mesure évoquée par un ministre qui entraine mon adhésion. Il s'agit de la suppression des panneaux annoncant les radars sur les routes. Dominique Bussereau, ministre des transports, a indiqué qu'il était personnellement pour cette suppression. Le problème, c'est que Sarkozy est contre et qu'il l'a dit durant la campagne. Encore un nouveau signe de cacophonie!

Sur le fond, je suis pour. Ces panneaux sont d'un total grotesque. Chaque automobiliste a pu constater la prudence avant les radars ainsi localisés et l'accélération juste après. L'efficacité est quasi nulle. Il y a effet de dissuassion sur quelques dizaine de mètres, puis le chauffard repart de plus belle. Un radar est un outil de sanction et de répression. Il est idiot d'annoncer sa présence. Sinon, pourquoi ne pas révéler aussi les contrôles mobiles?

J'entends à la radio des auditeurs s'en prendre aux "pompes à fric" que seraient devenus les radars? Si vous ne voulez pas de cela, rien de plus simple: respectez les vitesses maximales et les radars n'enregistreront aucune contravention. Il faut frapper au portefeuille pour avoir quelque chance d'être suivi. Ou alors, c'est que vous n'estimez pas que la mort et le handicap à vie sur la route sont des questions de société, des drames contemporaines auquels il faut répondre en urgence.

Tout de même, drôle de pays que le nôtre, dans lequel des automobilistes irascibles s'acharnent sur des radars qui viennent de les "photographier". Sarkozy aura-t-il le courage de ne pas tenir sa promesse? Nous verrons bien.

Bonne soirée.

2 Comments:

  • nous sommes bien loin de "il est interdit d'interdire". Il est vrai que tu es jeune!!
    Pourquoi l'Ecole n'arrive-t-elle pas à créer un peuple plus responsable et des parents meilleurs acteurs de l'éducation de leurs enfants?
    Toujours assister et déresponsabiliser ne fait pas progresser!!
    les cours de morale n'ont plus cours c'est archaïque!! n'est ce pas mais ils avaient l'avantage de faire prendre conscience que chacun n'était pas seul et que nous vivions en communauté, en collectivité et que la liberté de l'un s'arrête à la liberté de l'autre! plutôt que de se pencher sur la méthode de lecture, sur le calcul mental (cela relève de la compétence et de l'autonomie dans sa classe de l'enseignant)ou d'imposer la lecture de la lettre de Guy Moquet (intéressante mais les enfants d'aujourd'hui consommateurs la comprendront-ils!)... le ministre de l'Education eut été mieux inspiré de réfléchir sur le thème de la citoyenneté!!
    cordialement

    Michel D

    By Anonymous Anonyme, at 8:17 AM  

  • Jeune, c'est vite dit! J'aurais tout de même 47 ans dans quelques jours, Michel! Mais ne dit-on pas de Sarkozy, à 53 ans, qu'il est un "jeune" président? La vérité, c'est que dans la société moderne, je crois qu'on reste jeune très longtemps. Jusqu'à 80 ans?

    Sur les cours de morale à l'Ecole: il y a, dans les lycées et collèges, des cours d'instruction civique, d'éducation à la citoyenneté. L'institution ne néglige donc pas la dimension "morale" de toute éducation.

    Mais comment tenir, à l'intérieur de l'Ecole, un discours moral lorsque, à l'extérieur, dans les médias, la société, un autre discours, parfois antinomique, est tenu?

    J'ajouterais que les cours de morale d'autrefois n'ont pas toujours protégé les français de comportements immoraux, par exemple l'attitude de certains d'entre eux pendant l'Occupation, l'honneur ayant heureusement été sauvé par l'action valeureuse et héroïque d'une minorité de Résistants.

    Bonne journée.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:48 AM  

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