Si j'avais été ...
Bonjour à toutes et à tous.
La nuit porte conseil et donne parfois quelques idées supplémentaires. Je complète ainsi mon billet d'hier soir:
1- D'abord pour corriger un oubli: nos amis du PRG sont bien sûr parmi les alliés naturels et historiques du PS, d'autant plus à Saint-Quentin où la droite a devant elle un boulevard pour mener une politique d'ouverture en direction du centre gauche. Les socialistes, devenus vulnérables, seront visés. Les manoeuvres d'approche ont d'ailleurs commencé.
2- Ma position sur les alliances est celle de François Hollande, la souplesse et les intérêts locaux en plus. Normal, notre premier secrétaire national fixe le cadre, l'union à gauche (que je distingue de l'ancienne "union de la gauche"), à nous de le traduire localement, dans le rapport de forces avec nos partenaires.
3- Il faut distinguer deux situations: la gauche municipale qui est majoritaire, la gauche municipale dans l'opposition. La première doit systématiquement reconduire les accords avec les communistes et les autres partenaires (c'est surtout cela que demande Hollande), parce que le travail mené en commun est un lien très fort. La seconde doit demeurer libre d'être unie au premier tour ou au second, selon un seul critère: l'efficacité électorale (qui porte un autre nom quand chacun part au premier tour sous son étiquette: "râtisser large"). A Saint-Quentin, le principe d'efficacité conduirait plutôt vers cette dernière hypothèse, des listes séparées au premier tour afin d'impulser une meilleure dynamique de rassemblement et de victoire au second. C'est ce que j'aurais proposé si j'avais été tête de liste. Après, je me serais, évidemment, conformé aux accords nationaux et fédéraux. Mais après seulement, pas avant.
4- Dans la formation de la liste, la carte du parti ne doit plus être obligatoirement un laisser passer. Nous sommes trop peu nombreux pour constituer un vivier suffisant et satisfaisant de recrutement. Il faut aller voir ailleurs, chez nos sympathisants, dans notre électorat. La rénovation du parti devra passer par là (et je sais que ça passera difficilement!): un adhérent n'est pas plus ni meilleur socialiste qu'un non adhérent; un adhérent n'a pas de droits particuliers mais il a des devoirs, et le premier d'entre eux, c'est déjà de dire autour de lui qu'il est socialiste, et ensuite de défendre la ligne politique de son parti.
5- Pas question de faire figurer en début de liste des camarades connus ni d'Eve ni d'Adam, ou dont les hauts faits militants se résumeraient à quelques distributions de tracts. J'en reviens à mes trois critères: expérience, capacité, influence (la compétence faisant bondir autour de moi, je l'ai remplacée par un terme moins fort, la capacité, qui j'espère cette fois-ci sera accepté). Permettez que je m'amuse un peu, tout en restant sérieux: si j'avais été en situation de proposer une liste à mes camarades, j'aurais mis en deuxième Annick, parce qu'elle répond parfaitement aux trois critères. Qu'elle soit néofabiusienne aurait été un plus, une façon de montrer que je ne constituais pas la liste en vertu des courants et des rapports de forces internes, mais en vue de rassembler. Je dis bien: "un plus", et pas une ticket d'entrée pour la deuxième place, pas plus que moi je n'aurais été à la première place parce que je suis strauss-kahnien. En troisième position, j'aurais bien vu quelqu'un de la "société civile" (je n'aime pas ce terme, il désigne les "non cartés"), par exemple notre candidat du canton nord en 2003, Laurent, afin de bien marquer notre politique d'ouverture. Quoi qu'il en soit, les places de chacune et chacun auraient été discutées et non pas imposées en application des rapports de forces (on en revient toujours là!). De ce point de vue, la méthode de discussion que j'avais proposée en septembre, que Jacques avait suggérée dès juillet et que nous avons pratiquée avec Stéphane, Michel et Jean-Louis est un modèle du genre.
Mais je reconnais que le petit jeu du "si j'avais été" est un peu facile, et même un peu ridicule. Il permet en tout cas de préciser, si besoin était, mon point de vue sur tout ça.
Bonne matinée.
La nuit porte conseil et donne parfois quelques idées supplémentaires. Je complète ainsi mon billet d'hier soir:
1- D'abord pour corriger un oubli: nos amis du PRG sont bien sûr parmi les alliés naturels et historiques du PS, d'autant plus à Saint-Quentin où la droite a devant elle un boulevard pour mener une politique d'ouverture en direction du centre gauche. Les socialistes, devenus vulnérables, seront visés. Les manoeuvres d'approche ont d'ailleurs commencé.
2- Ma position sur les alliances est celle de François Hollande, la souplesse et les intérêts locaux en plus. Normal, notre premier secrétaire national fixe le cadre, l'union à gauche (que je distingue de l'ancienne "union de la gauche"), à nous de le traduire localement, dans le rapport de forces avec nos partenaires.
3- Il faut distinguer deux situations: la gauche municipale qui est majoritaire, la gauche municipale dans l'opposition. La première doit systématiquement reconduire les accords avec les communistes et les autres partenaires (c'est surtout cela que demande Hollande), parce que le travail mené en commun est un lien très fort. La seconde doit demeurer libre d'être unie au premier tour ou au second, selon un seul critère: l'efficacité électorale (qui porte un autre nom quand chacun part au premier tour sous son étiquette: "râtisser large"). A Saint-Quentin, le principe d'efficacité conduirait plutôt vers cette dernière hypothèse, des listes séparées au premier tour afin d'impulser une meilleure dynamique de rassemblement et de victoire au second. C'est ce que j'aurais proposé si j'avais été tête de liste. Après, je me serais, évidemment, conformé aux accords nationaux et fédéraux. Mais après seulement, pas avant.
4- Dans la formation de la liste, la carte du parti ne doit plus être obligatoirement un laisser passer. Nous sommes trop peu nombreux pour constituer un vivier suffisant et satisfaisant de recrutement. Il faut aller voir ailleurs, chez nos sympathisants, dans notre électorat. La rénovation du parti devra passer par là (et je sais que ça passera difficilement!): un adhérent n'est pas plus ni meilleur socialiste qu'un non adhérent; un adhérent n'a pas de droits particuliers mais il a des devoirs, et le premier d'entre eux, c'est déjà de dire autour de lui qu'il est socialiste, et ensuite de défendre la ligne politique de son parti.
5- Pas question de faire figurer en début de liste des camarades connus ni d'Eve ni d'Adam, ou dont les hauts faits militants se résumeraient à quelques distributions de tracts. J'en reviens à mes trois critères: expérience, capacité, influence (la compétence faisant bondir autour de moi, je l'ai remplacée par un terme moins fort, la capacité, qui j'espère cette fois-ci sera accepté). Permettez que je m'amuse un peu, tout en restant sérieux: si j'avais été en situation de proposer une liste à mes camarades, j'aurais mis en deuxième Annick, parce qu'elle répond parfaitement aux trois critères. Qu'elle soit néofabiusienne aurait été un plus, une façon de montrer que je ne constituais pas la liste en vertu des courants et des rapports de forces internes, mais en vue de rassembler. Je dis bien: "un plus", et pas une ticket d'entrée pour la deuxième place, pas plus que moi je n'aurais été à la première place parce que je suis strauss-kahnien. En troisième position, j'aurais bien vu quelqu'un de la "société civile" (je n'aime pas ce terme, il désigne les "non cartés"), par exemple notre candidat du canton nord en 2003, Laurent, afin de bien marquer notre politique d'ouverture. Quoi qu'il en soit, les places de chacune et chacun auraient été discutées et non pas imposées en application des rapports de forces (on en revient toujours là!). De ce point de vue, la méthode de discussion que j'avais proposée en septembre, que Jacques avait suggérée dès juillet et que nous avons pratiquée avec Stéphane, Michel et Jean-Louis est un modèle du genre.
Mais je reconnais que le petit jeu du "si j'avais été" est un peu facile, et même un peu ridicule. Il permet en tout cas de préciser, si besoin était, mon point de vue sur tout ça.
Bonne matinée.
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