Pschitt.
Bonjour à toutes et à tous.
Alors, Sarkozy hier à la télévision, vous en avez pensé quoi? Je ne vous demande pas: comment l'avez-vous trouvé? Je présume qu'il a été très bien, comme à son habitude, c'est-à-dire très malin. Mais la forme ne m'intéresse pas, c'est le fond qui me préoccupe. On l'attendait sur le pouvoir d'achat, et je crois, à lire la presse de ce matin, qu'on peut encore attendre, et sans doute longtemps. Pour reprendre une expression de son prédécesseur, l'émission a fait "pschitt". Où est l'ambition, où sont les nouveautés, où sont les augmentations de pouvoir d'achat? Nulle part, sinon dans les espoirs déçus des électeurs de Nicolas Sarkozy.
Tout a commencé par l'actualité, les affrontements de Villiers-Le-Bel. La rhétorique Sarkozy sur la sécurité tourne à vide, enveloppée dans de belles formules martiales. "La République ne cédera pas un pouce de terrain". C'est bien parlé, ça frappe les esprits. Mais dites moi: dans un quartier ravagé par le chômage, la pauvreté, la délinquance, le délabrement, la fuite des commerces et le retrait des services publics, la République n'a-t-elle pas, depuis longtemps, cédé plus d'un pouce de terrain? Pschitt.
Les voyous qui ont utilisé des armes à feu? "Nous retrouverons les tireurs, un à un". Et les français emprisonnés au Tchad, que le président devait aller rechercher personnellement? Ils l'attendent toujours, dans leur cellule. Le "on va voir de ce qu'on va voir" n'aura qu'un temps. Pour le moment, il fait pschitt.
Et le pouvoir d'achat? Sarkozy a eu une idée géniale, "une véritable révolution": s'en prendre aux 35 heures, une fois de plus, comme un vieux comédien sûr de ses effets et reprenant les mêmes ficelles usées jusqu'à la corde. Taper sur les 35 heures, c'est populaire, donc on y va, pourquoi se priver! Tout en prenant soin de dire une chose et son contraire, en l'occurrence que les 35 heures sont "un acquis social" (donc pas si impopulaire que ça) et qu'il n'est pas question d'y toucher. Sauf qu'on les vide de leur contenu, en proposant la "monétarisation des RTT", c'est-à-dire la possibilité de racheter ces journées. Et que feront la moitié des salariés qui ne sont pas passés aux 35 heures? Et ceux qui tiennent toujours à profiter de la réduction de leur temps de travail? Pschitt.
La seule mesure qui me semble intéressante et positive, c'est à propos des loyers, de leur indexation sur les prix et non plus sur la construction, et de la réduction de la caution à un seul mois. Mais c'est bien peu pour un hyperactif qui n'est manifestement pas un hyperpensif, vu la pauvreté des propositions sur le pouvoir d'achat!
Les syndicats, à l'unisson, ont manifesté leur regret et leur réprobation. Pour réformer les régimes spéciaux de retraite, Sarkozy et Bertrand sont très forts. Mais pour relancer le pouvoir d'achat, là, il n'y a plus personne ... Pschitt.
Bon après-midi.
Alors, Sarkozy hier à la télévision, vous en avez pensé quoi? Je ne vous demande pas: comment l'avez-vous trouvé? Je présume qu'il a été très bien, comme à son habitude, c'est-à-dire très malin. Mais la forme ne m'intéresse pas, c'est le fond qui me préoccupe. On l'attendait sur le pouvoir d'achat, et je crois, à lire la presse de ce matin, qu'on peut encore attendre, et sans doute longtemps. Pour reprendre une expression de son prédécesseur, l'émission a fait "pschitt". Où est l'ambition, où sont les nouveautés, où sont les augmentations de pouvoir d'achat? Nulle part, sinon dans les espoirs déçus des électeurs de Nicolas Sarkozy.
Tout a commencé par l'actualité, les affrontements de Villiers-Le-Bel. La rhétorique Sarkozy sur la sécurité tourne à vide, enveloppée dans de belles formules martiales. "La République ne cédera pas un pouce de terrain". C'est bien parlé, ça frappe les esprits. Mais dites moi: dans un quartier ravagé par le chômage, la pauvreté, la délinquance, le délabrement, la fuite des commerces et le retrait des services publics, la République n'a-t-elle pas, depuis longtemps, cédé plus d'un pouce de terrain? Pschitt.
Les voyous qui ont utilisé des armes à feu? "Nous retrouverons les tireurs, un à un". Et les français emprisonnés au Tchad, que le président devait aller rechercher personnellement? Ils l'attendent toujours, dans leur cellule. Le "on va voir de ce qu'on va voir" n'aura qu'un temps. Pour le moment, il fait pschitt.
Et le pouvoir d'achat? Sarkozy a eu une idée géniale, "une véritable révolution": s'en prendre aux 35 heures, une fois de plus, comme un vieux comédien sûr de ses effets et reprenant les mêmes ficelles usées jusqu'à la corde. Taper sur les 35 heures, c'est populaire, donc on y va, pourquoi se priver! Tout en prenant soin de dire une chose et son contraire, en l'occurrence que les 35 heures sont "un acquis social" (donc pas si impopulaire que ça) et qu'il n'est pas question d'y toucher. Sauf qu'on les vide de leur contenu, en proposant la "monétarisation des RTT", c'est-à-dire la possibilité de racheter ces journées. Et que feront la moitié des salariés qui ne sont pas passés aux 35 heures? Et ceux qui tiennent toujours à profiter de la réduction de leur temps de travail? Pschitt.
La seule mesure qui me semble intéressante et positive, c'est à propos des loyers, de leur indexation sur les prix et non plus sur la construction, et de la réduction de la caution à un seul mois. Mais c'est bien peu pour un hyperactif qui n'est manifestement pas un hyperpensif, vu la pauvreté des propositions sur le pouvoir d'achat!
Les syndicats, à l'unisson, ont manifesté leur regret et leur réprobation. Pour réformer les régimes spéciaux de retraite, Sarkozy et Bertrand sont très forts. Mais pour relancer le pouvoir d'achat, là, il n'y a plus personne ... Pschitt.
Bon après-midi.
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