Premiers résultats.
Résultats de la section de St Quentin: 117 votants.
Royal: 48
Aubry: 19
Hamon: 50
Thomas: 51
Le Flécher: 62
Blancs: 3
Nuls: 1
Andurand: 51
Lançon: 63
Blancs: 2
Nuls: 1
Le vote local est sans surprise: la motion C avait une telle avance qu'il était difficile au candidat de la motion E de combler le retard. En revanche, pour le vote national, la progression de Royal, faisant presque jeu égal avec Hamon, est inattendue.
Les leçons politiques à en tirer:
1- Le courant Ferreira-Lançon a désormais tous les pouvoirs: chez les élus, au bureau, à la tête de la section. Ce n'est pas totalement une nouveauté: en 2003, c'est déjà ce courant qui l'avait emporté à la tête de la section, avec l'élection de Philippe Maillot. Mais le bureau était alors partagé en deux, et les élus municipaux étaient tous partisans d'Odette Grzegrzulka.
2- Une très forte minorité existe, avec laquelle il faudra compter. Ce sera d'ailleurs, très vite, le choix à faire pour la majorité: soit elle dirige seule, comme elle en a le droit et le pouvoir, soit elle partage les responsabilités. Le nouveau secrétaire de section sera-t-il d'abord un chef de courant ou bien le secrétaire de tous les socialistes? Les prochaines élections seront-elles préparées dès maintenant? Le choix des candidats se fera-t-il dans le rapport de force (auquel cas nous avons déjà les résultats)?
3- Les réponses à ces questions décideront de l'avenir de la section. La tâche est immense: il s'agit de dépasser les divisions, d'unir les socialistes, de donner une crédibilité à la section, de mettre le Parti en ordre de bataille. Jean-Pierre Lançon y parviendra-t-il? Le proche avenir le dira. Ce qui est certain, c'est que si cela ne se fait pas rapidement, les luttes internes se poursuivront.
4- La logique des élus reste déterminante au Parti socialiste: après 10 ans d'ère Grzegrzulka, nous sommes ce soir entrés dans l'ère Ferreira, d'une députée à l'autre. Dans ce système, il n'y a pas de place pour un simple militant, sauf si celui-ci se met à la traîne d'un élu, si possible doté d'un mandat important.
5- La logique politique est plus forte que la logique des personnes (contrairement à ce qu'on croit souvent). Le candidat de la motion C pouvait susciter de l'hostilité, être un repoussoir, réveiller les plaies des municipales. Il n'en a rien été, malgré le lourd contentieux. Chaque élection est indépendante de la précédente.
On me permettra, pour terminer, de rappeler que tout aurait pu se passer différemment, s'il y a un an, nos choix avaient été différents. Nous avions une belle majorité, nous l'avons bêtement perdu. La situation aurait-elle été meilleure? Nous ne le saurons jamais. A l'heure qu'il est, je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Ce que je sais, c'est que, de toute façon, cet avenir sera difficile, dans une ville où la droite est hyper-puissante.
Bonne nuit.
Royal: 48
Aubry: 19
Hamon: 50
Thomas: 51
Le Flécher: 62
Blancs: 3
Nuls: 1
Andurand: 51
Lançon: 63
Blancs: 2
Nuls: 1
Le vote local est sans surprise: la motion C avait une telle avance qu'il était difficile au candidat de la motion E de combler le retard. En revanche, pour le vote national, la progression de Royal, faisant presque jeu égal avec Hamon, est inattendue.
Les leçons politiques à en tirer:
1- Le courant Ferreira-Lançon a désormais tous les pouvoirs: chez les élus, au bureau, à la tête de la section. Ce n'est pas totalement une nouveauté: en 2003, c'est déjà ce courant qui l'avait emporté à la tête de la section, avec l'élection de Philippe Maillot. Mais le bureau était alors partagé en deux, et les élus municipaux étaient tous partisans d'Odette Grzegrzulka.
2- Une très forte minorité existe, avec laquelle il faudra compter. Ce sera d'ailleurs, très vite, le choix à faire pour la majorité: soit elle dirige seule, comme elle en a le droit et le pouvoir, soit elle partage les responsabilités. Le nouveau secrétaire de section sera-t-il d'abord un chef de courant ou bien le secrétaire de tous les socialistes? Les prochaines élections seront-elles préparées dès maintenant? Le choix des candidats se fera-t-il dans le rapport de force (auquel cas nous avons déjà les résultats)?
3- Les réponses à ces questions décideront de l'avenir de la section. La tâche est immense: il s'agit de dépasser les divisions, d'unir les socialistes, de donner une crédibilité à la section, de mettre le Parti en ordre de bataille. Jean-Pierre Lançon y parviendra-t-il? Le proche avenir le dira. Ce qui est certain, c'est que si cela ne se fait pas rapidement, les luttes internes se poursuivront.
4- La logique des élus reste déterminante au Parti socialiste: après 10 ans d'ère Grzegrzulka, nous sommes ce soir entrés dans l'ère Ferreira, d'une députée à l'autre. Dans ce système, il n'y a pas de place pour un simple militant, sauf si celui-ci se met à la traîne d'un élu, si possible doté d'un mandat important.
5- La logique politique est plus forte que la logique des personnes (contrairement à ce qu'on croit souvent). Le candidat de la motion C pouvait susciter de l'hostilité, être un repoussoir, réveiller les plaies des municipales. Il n'en a rien été, malgré le lourd contentieux. Chaque élection est indépendante de la précédente.
On me permettra, pour terminer, de rappeler que tout aurait pu se passer différemment, s'il y a un an, nos choix avaient été différents. Nous avions une belle majorité, nous l'avons bêtement perdu. La situation aurait-elle été meilleure? Nous ne le saurons jamais. A l'heure qu'il est, je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Ce que je sais, c'est que, de toute façon, cet avenir sera difficile, dans une ville où la droite est hyper-puissante.
Bonne nuit.
7 Comments:
ce n'est pourtant pas faute de vous avoir prévenu à l'époque de ce qui allait vous arriver.
C'est terriblement casse gueule de refuser l'obstacle.
Quiconque a fréquenté une réception sait qu'il vaut mieux se servir en petits fours quand le plat passe car il repasse rarement et en général, c'est vide.
La situation a changé et peut etre cette fois l'opposition de la section travaillera avec la majorité plutot que de lui faire la guerre.
Et comme le principal fauteur de troubles de la section a été marginalisé, la situation devrait s'apaiser.
Par contre, il faudra que vous définissiez ce que vous entendez par le role d'un militant et par le fait qu'un militant ne se retrouve qu'à avoir le choix d'etre à la traine de l'élu.
L'élu étant un élu du peuple, se mettre au service de l'élu dans les taches qui incombent à une section, ce n'est pas se mettre au service du peuple et des militants qui ont choisi l'élu ?
En tout cas, il y a au moins un grand vainqueur à tout cela,
méconnu hier,
BH est devenu le présent et l'avenir du ps et de la gauche.
By grandourscharmant, at 12:58 AM
l'ère Ferreira !
pas de malheur !
heureusement, en 2009, elle ne sera plus que simple militante !
By Anonyme, at 1:00 AM
Sinon en dehors de ça,
le conseil de l'europe a encore dénoncé l'état de nos prisons,
les députés ont adopté le redécoupage législatif.
Mais surtout j'ai un probleme d'arithmétique, si on en croit l'article de l'obs
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/social/20081120.OBS1782/forte_mobilisation_163.000_manifestants_selon_la_police.html
il y aurait plus de 50% d'enseignants en greve
Si j'en crois les chiffres du ministre de l'éducation national,
il y aurait 735 567 enseignants dans le public.
Donc potentiellement 367 768 manifestants
or d'apres la police les manifestants n'auraient été que 163 000.
Imaginons qu'il n'y ait eu que des enseignants, tant pis pour les eleves, parents d'eleves, sympathisants,....
Qu'ont bien pu faire les 200 000 enseignants grevistes perdus dans la nature.
On aurait quand meme pu s'attendre à plus de manifestants avec autant de grévistes.
By grandourscharmant, at 1:15 AM
25 + 25 = 34
By Anonyme, at 10:04 AM
Chère Claudine,
La politique, nous ne le savons bien, ne repose pas sur des additions. De fait, la motion A était divisée.
Je te propose plutôt l'opération suivante:
25:2= 12,5. + 25= 37,5. Reste une différence de 3, qui correspond à l'inévitable marge aléatoire.
Qu'est-ce qu'on ne fait pas dire aux chiffres!
By Emmanuel Mousset, at 10:30 AM
faisons plutôt 25% moins 1/3 pour la non-consigne de vote d'hollande et moscovici.
Reste 16 que l'on divise par 2.
Moitié Sego moitié Aubry.
24+8=32
On ajoute environ 8% de participation en plus et on obtient 34% et des broutilles.
Elle est pas formidable la vie !
Si l'on ajoute Hamon (22%) et que l'on rappelle le soutient de bartolone et cambadélis (les deux plus grands malfaisants de PS)
Elle va parvenir à faire 49,9%.
By Anonyme, at 4:49 PM
"Malfaisants"? Tiens, ça me rappelle les propos de Peillon. Encore un anonyme qui, à défaut d'intelligence, répète ce que disent les autres. Et tout ça en se cachant derrière les chiffres (ça fait toujours intelligent).
By Emmanuel Mousset, at 6:03 PM
Enregistrer un commentaire
<< Home