Lutte des classes.
Les benêts se récrient quand la gauche parle de lutte de classes. Ils montent toute une caricature et reprochent ensuite à la gauche d'être caricaturale. C'est pourtant simple: la lutte des classes est une réalité, qui n'a rien à voir avec la pantomime des prolos contres les bourges. Disons-le autrement: chacun défend ses intérêts, moraux et matériels, qui ne sont pas seulement individuels, mais aussi collectifs. C'est ça la lutte des classes, évidente, bête comme chou, même si Marx en fait une savante théorie.
La droite est prête à reconnaître certains valeurs de gauche, parfois même à les assimiler, égalité, solidarité, émancipation. Mais il est quelque chose qu'elle n'admettra jamais (voilà pourquoi elle s'en moque, la discrédite): la lutte des classes. Pourquoi? Parce que sa base électorale, ses réseaux d'influence, ses soutiens financiers viennent d'une seule classe, qu'on appelle communément, depuis des siècles, la bourgeoisie. Ce qui ne signifie pas que la droite ignore les classes populaires, ni que celles-ci ne votent pas pour elle. Personne n'a le "monopole du coeur", comme disait l'autre. Sauf que je ne vous parle pas du coeur mais de ce qui n'est pas très loin: le portefeuille, les intérêts économiques et sociaux.
La lutte des classes n'est pas ce qu'on croit. Les régimes communistes devaient y mettre fin, ils l'ont parfois exacerbée (en Pologne, par exemple, quand la classe ouvrière s'est soulevée contre le régime, dans les années 80). Dans les régimes capitalistes, la lutte des classes est rarement le fait des classes populaires, généralement dociles, sauf circonstances historiques exceptionnelles. La grande bourgeoisie, elle, pratique en permanence la lutte de classes, puisqu'elle détient le pouvoir économique et, par le biais de la droite, politique, qu'elle défend donc bec et ongles. Cette lutte sociale traverse parfois les classes privilégiées, comme les aristocrates et les grands bourgeois ont su s'affronter au XVIIIème et au XIXème siècle. Les classes populaires connaissent elles aussi ces dissensions dans leur propre camp, comme cette dernière décennie entre la classe ouvrière et les exclus, les déclassés.
La France d'aujourd'hui, c'est, à la serpe, trois stratifications sociales: la grande bourgeoisie qui détient le pouvoir économique et souvent politique, la petite bourgeoisie (les classes moyennes) qui exerce une influence culturelle, les classes populaires (ouvriers et employés) qui ne disposent d'aucun pouvoir, sinon les droits que leur accorde la loi (vote, grève, manifestation, expression diverse). L'alliance de classes que la gauche doit construire, c'est entre les classes populaires et la petite bourgeoisie, celle-ci étant enclin, par son pouvoir culturel, à se dresser contre la droite, depuis que le prolétariat (existe-t-il encore?) a cessé de jouer son rôle historique d'émancipateur de la société.
Je ne voudrais pas trop vous entraîner dans la théorie, ce n'est pas mon but. Ce billet est le préambule du suivant, qui interprétera le mouvement du 29 janvier comme un nouvel épisode de la lutte des classes.
Bon après-midi.
La droite est prête à reconnaître certains valeurs de gauche, parfois même à les assimiler, égalité, solidarité, émancipation. Mais il est quelque chose qu'elle n'admettra jamais (voilà pourquoi elle s'en moque, la discrédite): la lutte des classes. Pourquoi? Parce que sa base électorale, ses réseaux d'influence, ses soutiens financiers viennent d'une seule classe, qu'on appelle communément, depuis des siècles, la bourgeoisie. Ce qui ne signifie pas que la droite ignore les classes populaires, ni que celles-ci ne votent pas pour elle. Personne n'a le "monopole du coeur", comme disait l'autre. Sauf que je ne vous parle pas du coeur mais de ce qui n'est pas très loin: le portefeuille, les intérêts économiques et sociaux.
La lutte des classes n'est pas ce qu'on croit. Les régimes communistes devaient y mettre fin, ils l'ont parfois exacerbée (en Pologne, par exemple, quand la classe ouvrière s'est soulevée contre le régime, dans les années 80). Dans les régimes capitalistes, la lutte des classes est rarement le fait des classes populaires, généralement dociles, sauf circonstances historiques exceptionnelles. La grande bourgeoisie, elle, pratique en permanence la lutte de classes, puisqu'elle détient le pouvoir économique et, par le biais de la droite, politique, qu'elle défend donc bec et ongles. Cette lutte sociale traverse parfois les classes privilégiées, comme les aristocrates et les grands bourgeois ont su s'affronter au XVIIIème et au XIXème siècle. Les classes populaires connaissent elles aussi ces dissensions dans leur propre camp, comme cette dernière décennie entre la classe ouvrière et les exclus, les déclassés.
La France d'aujourd'hui, c'est, à la serpe, trois stratifications sociales: la grande bourgeoisie qui détient le pouvoir économique et souvent politique, la petite bourgeoisie (les classes moyennes) qui exerce une influence culturelle, les classes populaires (ouvriers et employés) qui ne disposent d'aucun pouvoir, sinon les droits que leur accorde la loi (vote, grève, manifestation, expression diverse). L'alliance de classes que la gauche doit construire, c'est entre les classes populaires et la petite bourgeoisie, celle-ci étant enclin, par son pouvoir culturel, à se dresser contre la droite, depuis que le prolétariat (existe-t-il encore?) a cessé de jouer son rôle historique d'émancipateur de la société.
Je ne voudrais pas trop vous entraîner dans la théorie, ce n'est pas mon but. Ce billet est le préambule du suivant, qui interprétera le mouvement du 29 janvier comme un nouvel épisode de la lutte des classes.
Bon après-midi.
19 Comments:
Puisque dans une démocratie,
ce sont les parlementaires qui ont le pouvoir politique.
C'est donc la révolte des grands bourgeois puisqu'il y a entre 1/3 et la moitié des parlementaires qui sont des enseignants.
By grandourscharmant, at 2:54 PM
Ah bon, un enseignant est un grand bourgeois? Allez le dire aux grands bourgeois, ils vont être contents!
Un enseignant parlementaire est un législateur sage. La moitié seulement, me dites-vous? C'est très insuffisant.
By Emmanuel Mousset, at 6:32 PM
je ne doute pas que le pays n'aille pas suffisament mal à votre gout.
Déjà, cela montre à quel point ils sont réellement occupés puisqu'ils ont le temps de faire des carrieres politiques
Ensuite est ce bien raisonnable de confier un pays à des gens qui arrivent à peine à s'occuper d'enfants.
By grandourscharmant, at 7:26 PM
1- Le pays va mal, indépendamment de vos goûts et des miens.
2- Eduquer la jeunesse, éduquer le peuple, pédagogie et politique, cela va de pair, pauvre niais que vous êtes!
3- Les enfants de France sont plutôt bien formés par notre Ecole Publique, qui m'a personnellement laissé de très bons souvenirs.
Mais vous êtes libre de cracher sur la France, son Ecole, ses enseignants, sa jeunesse, et à l'occasion sur vous-même.
By Emmanuel Mousset, at 8:52 PM
Les meilleurs sont bien formés,
c'est pour cela qu'ils partent à l'étranger,
mais ceux qui restent.
à niais, niais et demi,
l'absence d'éducation rend les peuples plus malléables.
Et ce n'est pas dans mon camp qu'on refuse l'excellence pour tous,
c'est dans le votre qu'on explique qu'il ne faut pas etre trop exigeant.
Et si vous vous estimez bien formé tant mieux pour vous
depuis plus d'un an je démontre que ce n'est pas le cas,
mais vous n'avez ni la lucidité,
ni le courage de le reconnaitre,
alors tout va bien.
Moi je trouve que le pays va bcp plus mal qu'il devrait,
meme s'il va bcp moins mal qu'il pourrait.
By grandourscharmant, at 10:16 PM
L'excellence pour tous, voilà une expression qui signe votre incurie intellectuelle. C'est une contradiction dans les termes, un amuse-gogo (encore un!), ça ne veut rien dire, comme si vous parliez d'aristocratisme pour le peuple ou d'élitisme égalitaire. Vous avez décidemment été très, très, très mal formé. Dans une école privée, peut-être?
By Emmanuel Mousset, at 1:18 PM
Je ne crois pas que ce soit moi qui ait été si mal formé.
Visiblement pour vous,
l'excellence pour tous,
c'est forcément tout le monde au meme niveau d'excellence et tant pis pour ceux qui ne peuvent pas.
Tout le monde à la meme vitesse pour aller au meme endroit.
Alors que l'excellence se conçoit d'abord individuellement.
que chacun fasse le mieux qu'il peut.
C'est bien d'etre offensif mais il faut avoir quelque chose à dire.
By grandourscharmant, at 1:47 PM
Je ne suis pas contre l'excellence, je suis contre les propos inconséquents, en l'occurrence les vôtres. L'excellence implique la sélection des meilleurs. C'est le principe de tout concours. Si tout le monde a la capacité de devenir excellent, il n'y a plus d'excellence.
By Emmanuel Mousset, at 3:05 PM
Plus que la sélection,
la reconnaissance des meilleurs.
L'erreur que vous faites,
c'est d'oublier que l'excellence peut prendre des formes multiples et variées.
Et qu'un excellent ouvrier ne fera pas forcément un excellent cadre
et qu'un excellent comptable ne fera pas forcément un excellent patissier.
Il y a des meilleurs dans leur domaines,
comme les handballeurs dimanche.
La notion de meilleur est une notion relative pas absolue contrairement à ce que vous avez l'air de penser,
il s'agit d'un comparatif pas d'un superlatif.
J'espère ne pas trop intellectualiser le débat,
puisque visiblement vous avez l'air totalement perdu.
By grandourscharmant, at 5:59 PM
En ce qui vous concerne, j'ai l'impression que vous excellez dans la connerie. C'est votre savoir faire.
By Emmanuel Mousset, at 9:20 PM
c'est terrible quand les nerfs lachent.
Arretez de me flatter,
pour le pire,
c'est vous le meilleur.
By grandourscharmant, at 10:12 PM
Vous faites erreur: ce sont mes sphincters qui lâchent et déversent le tout sur votre tête.
By Emmanuel Mousset, at 10:49 PM
pitié épargnez nous vos fantasmes scatologiques.
Libre à vous d'etre coprophile
mais permettez moi de ne pas vouloir le savoir.
By grandourscharmant, at 10:59 PM
Ce ne sont pas des fantasmes, mais simplement une petite scène qu'il me plaît d'imaginer.
By Emmanuel Mousset, at 6:53 PM
le fantasme est la représentation mentale d'images ou d'idées provoquant une pulsion ou une excitation.
Vous m'avez l'air d'etre sérieusement barré,
cela doit etre pour ça que fernand raynaud trouvait que les profs de philo étaient des inutiles.
By grandourscharmant, at 1:08 AM
Je ne sais pas si je suis "barré", mais vous, vous feriez mieux de vous barrer de ce blog.
By Emmanuel Mousset, at 11:04 AM
Vos capacités de tolérance auraient elles atteint leur limites ?
By grandourscharmant, at 11:31 AM
Non puisqu'elles sont infinies. Ce qui ne m'empêche pas de donner de bons conseils.
By Emmanuel Mousset, at 1:34 PM
il n'était pas question de votre bétises.
By grandourscharmant, at 12:50 PM
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