Les voeux du PCF.
Bonsoir à toutes et à tous.
Il y a une semaine, c'était les voeux du Conseil Général de l'Aisne, une cérémonie très socialiste. Ce soir, c'était les voeux de la section communiste de Saint-Quentin, dans leur local, rue de la Pomme Rouge (ça ne s'invente pas!). Depuis dix ans, quand je peux, j'y vais, j'en suis. Jean-Luc, Corinne et les autres, je les connais tous et je les aime bien, mieux parfois que mes camarades socialistes (je sais, ce n'est pas bien, mais que voulez-vous, je n'ai jamais eu le sens de la famille). Le communisme, pourtant, ce n'est pas mon truc, vous le savez bien. Et le communisme tendance Gremetz, encore moins... Alors quoi? Et pourquoi cette attirance qui me conduit toujours à revenir vers eux, dont je ne partage pas, c'est le moins qu'on puisse dire, les idées?
D'abord parce qu'ils sont sympas, francs, directs. Avec eux, je m'amuse. Ceux d'entre eux qui me liront sauront ce que je veux dire. Il y a chez eux une "convivialité" (mot horrible, très à la mode, que j'emploie ici par commodité) que je ne vois dans aucun autre milieu politique (mais il est vrai que je n'ai jamais fréquenté les bals de l'UMP). En fait, ce qui me plaît avec les communiste, c'est cette ambiance populaire, sans chichi, à la bonne franquette.
Et puis, ce sont des militants, des vrais, comme on n'en fait plus, prêts à se lever le matin pour distribuer devant l'usine MBK, à se coucher tard le soir après avoir collé des affiches. Ne souriez pas, il en faut, des hommes et des femmes de cette trempe, pour lutter contre la droite. Avec eux, je me sens bien, parfois plus dans mon monde qu'avec des socialistes. Parce que les communistes sont aussi convaincus que moi, social-démocrate, je le suis. Au-delà des fortes divergences idéologiques, c'est ça qui nous rapproche. Comme eux, je ne cherche pas le pouvoir. Les uns et les autres, nous nous battons pour des idées, mêmes si ce ne sont pas les mêmes.
J'ai beau contester le communisme, je suis obligé de reconnaître que leur ancrage est populaire. Et quand on est de gauche, c'est quand même essentiel. Le PS, c'est de la petite bourgeoisie, fort sympathique, et politiquement dans le vrai. Mais j'aurais toujours cette dette envers les communistes: ils ne sont sans doute pas dans le vrai, mais ils sont les plus proches du peuple.
Du discours de Jean-Luc Tournay, je retiens cette résistance à la droite, aux valeurs de droite. Je retiens aussi la force de proposition: à la différence de l'extrême gauche, les communistes, depuis toujours, depuis au moins l'après-guerre, ont voulu contribuer à l'effort industriel de la France, ne se sont jamais contentés de condamner le "système". J'ai bien sûr apprécié le long passage de Jean-Luc en faveur du 3ème aéroport, combat dans lequel je me reconnais complètement.
Toute la gauche était là, sauf le PRG, toute l'extrême gauche aussi, sauf Lutte Ouvrière. Je souligne la présence discrète de Laurent Elie, représentant du MRC, qui intervient régulièrement sur ce blog (tu vois, Jean-Luc, comme tu le craignais, en voilà un que tu as oublié de citer!). Ne nous voilons pas la face: au milieu de cette assemblée, j'étais le grand perdant, celui qui a refusé l'alliance avec l'extrême gauche, celui qui souhaitait que les socialistes partent aux municipales sous leur propre drapeau, et ne fassent l'union qu'au second tour. J'ai perdu, oui, mais ai-je perdu pour toujours? Comme mes camarades communistes, je sais que l'obstination, seule, paie. Demain, plus tard, un autre jour.
Bonne soirée.
Il y a une semaine, c'était les voeux du Conseil Général de l'Aisne, une cérémonie très socialiste. Ce soir, c'était les voeux de la section communiste de Saint-Quentin, dans leur local, rue de la Pomme Rouge (ça ne s'invente pas!). Depuis dix ans, quand je peux, j'y vais, j'en suis. Jean-Luc, Corinne et les autres, je les connais tous et je les aime bien, mieux parfois que mes camarades socialistes (je sais, ce n'est pas bien, mais que voulez-vous, je n'ai jamais eu le sens de la famille). Le communisme, pourtant, ce n'est pas mon truc, vous le savez bien. Et le communisme tendance Gremetz, encore moins... Alors quoi? Et pourquoi cette attirance qui me conduit toujours à revenir vers eux, dont je ne partage pas, c'est le moins qu'on puisse dire, les idées?
D'abord parce qu'ils sont sympas, francs, directs. Avec eux, je m'amuse. Ceux d'entre eux qui me liront sauront ce que je veux dire. Il y a chez eux une "convivialité" (mot horrible, très à la mode, que j'emploie ici par commodité) que je ne vois dans aucun autre milieu politique (mais il est vrai que je n'ai jamais fréquenté les bals de l'UMP). En fait, ce qui me plaît avec les communiste, c'est cette ambiance populaire, sans chichi, à la bonne franquette.
Et puis, ce sont des militants, des vrais, comme on n'en fait plus, prêts à se lever le matin pour distribuer devant l'usine MBK, à se coucher tard le soir après avoir collé des affiches. Ne souriez pas, il en faut, des hommes et des femmes de cette trempe, pour lutter contre la droite. Avec eux, je me sens bien, parfois plus dans mon monde qu'avec des socialistes. Parce que les communistes sont aussi convaincus que moi, social-démocrate, je le suis. Au-delà des fortes divergences idéologiques, c'est ça qui nous rapproche. Comme eux, je ne cherche pas le pouvoir. Les uns et les autres, nous nous battons pour des idées, mêmes si ce ne sont pas les mêmes.
J'ai beau contester le communisme, je suis obligé de reconnaître que leur ancrage est populaire. Et quand on est de gauche, c'est quand même essentiel. Le PS, c'est de la petite bourgeoisie, fort sympathique, et politiquement dans le vrai. Mais j'aurais toujours cette dette envers les communistes: ils ne sont sans doute pas dans le vrai, mais ils sont les plus proches du peuple.
Du discours de Jean-Luc Tournay, je retiens cette résistance à la droite, aux valeurs de droite. Je retiens aussi la force de proposition: à la différence de l'extrême gauche, les communistes, depuis toujours, depuis au moins l'après-guerre, ont voulu contribuer à l'effort industriel de la France, ne se sont jamais contentés de condamner le "système". J'ai bien sûr apprécié le long passage de Jean-Luc en faveur du 3ème aéroport, combat dans lequel je me reconnais complètement.
Toute la gauche était là, sauf le PRG, toute l'extrême gauche aussi, sauf Lutte Ouvrière. Je souligne la présence discrète de Laurent Elie, représentant du MRC, qui intervient régulièrement sur ce blog (tu vois, Jean-Luc, comme tu le craignais, en voilà un que tu as oublié de citer!). Ne nous voilons pas la face: au milieu de cette assemblée, j'étais le grand perdant, celui qui a refusé l'alliance avec l'extrême gauche, celui qui souhaitait que les socialistes partent aux municipales sous leur propre drapeau, et ne fassent l'union qu'au second tour. J'ai perdu, oui, mais ai-je perdu pour toujours? Comme mes camarades communistes, je sais que l'obstination, seule, paie. Demain, plus tard, un autre jour.
Bonne soirée.
28 Comments:
au dela des divergences politiques, nous pouvons nous respecter et avoir de l'amitié
sincérement
Corinne
By Anonyme, at 12:36 AM
Merci Corinne. Mon état d'esprit est celui-là, et le même depuis toujours.
By Emmanuel Mousset, at 9:57 AM
Emmanuel,
Jean Luc nr m'a pas cité, mais il a cité le MRC. Cela me suffit amplement.
Quant à ma discrétion, je ne suis pas spécialement à l'aise dans les réceptions, les voeux ... A chacun son truc, par contre j'ai eu beaucoup de plaisir à m'y rendre.
L.E.
By Anonyme, at 11:36 AM
A GOC,
Comme convenu lors de notre dernier échange lorsque vous aviez fustigé un socialiste mis en examem et en vitupérant toute la gauche, je vous conseille de lire le courrier picard d'aujourd'hui :
1) Mise en examen de Monsieur Jacques BLANC, sénateur UMP, pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêt. Pour l'instant, il est présumé innocent. Espérons pour lui que ça dure.
2) Un an de prison avec sursis, 20000 euros d'amende et un an d'inéligibilité contre le député UMP d'Asnières (UMP).
A vouloir jouer avec le feu, on se brûle.
L.E.
n.b.: j'espére que dorénavant, vous saurez être un peu plus constructif dans vos analyses et interventions.
By Anonyme, at 11:41 AM
Laurent,
A mon âge, on entend moins bien. Donc rectificatif: le MRC a été cité, c'est bien.
Sur les cérémonies des voeux, même réaction que toi. Mais au PCF, c'est plutôt cool par rapport aux autres cérémonies.
By Emmanuel Mousset, at 12:15 PM
LE,
c'est ce que vous avez compris,
pas ce que j'ai écrit.
Parlons plutot des condamnés,
le président du conseil régional d'ile de france.
60 000 € d'amendes pour prises illégales d'intérets, 6 mois de prison avec sursis.
1a et demi entre la 1ere instance et l'appel,
condamnation et peines confirmés
sauf pour l'inéligibilité.
Mais je suis sur que vous ne verrez pas ce qu'il y a à voir.
By grandourscharmant, at 11:25 PM
Vous vous complaisez dans le crapoteux, le fait divers, la chronique judiciaire. Vous sentez le vomi. Vous devriez fermer la bouche et ne plus rien dire.
By Emmanuel Mousset, at 12:10 AM
La chronique judiciaire est une tres bonne vision de ce que peut etre la société.
By grandourscharmant, at 10:55 PM
C'est la vision d'un aveugle, ce n'est pas la mienne.
By Emmanuel Mousset, at 11:07 PM
parce que vous vous y connaissez aussi en droit ?
visiblement autant qu'en économie.
By grandourscharmant, at 11:23 PM
GOC,
Ah bon, et que vouliez-vous dire ?
Ce qui m'importe, se sont les faits et les jugements rendus ou à rendre. Quels qu'ils soient d'ailleurs. Pas comme vous.
Avez-vous discuté avec votre excellent représentant, Monsieur Grandin au fait ?
L.E.
By Anonyme, at 11:24 PM
A l'ours:
S'y connaître en droit ou en faits divers, ce n'est pas la même chose. Vous n'êtes pas dans le judiciaire, vous êtes dans le crapoteux.
By Emmanuel Mousset, at 1:47 PM
Vous avez de la chance je suis de bonne humeur,
visiblement, ce n'était pas le 1er à etre condamné et visiblement pas le dernier,
ce genre de choses arrive dans tous les camps et dans tous les pays
et dans bien d'autres secteurs que la politique d'ailleurs.
sinon qu'y a t il encore avec le maire adjoint chargé du patrimoine historique
By grandourscharmant, at 3:32 PM
Non, votre bonne humeur me chagrine. Un triste sire comme vous ne devrait pas être heureux. Il faut quand même une justice en ce bas monde!
By Emmanuel Mousset, at 9:29 PM
alors je vais encore plus vous chagriner.
Vous n'imaginez pas à quel point je suis heureux.
C'est vous le triste sire,
vous n'etes pas assez stoicien.
By grandourscharmant, at 10:26 PM
Le bonheur du simple d'esprit, probablement: HEU-REUX, disait le cantonnier de Fernand Raynaud.
By Emmanuel Mousset, at 10:49 PM
Finalement,
vous aussi vous avez une mauvaise opinion de la fonction publique avec de tels références.
Ca méprise les modestes et ça prétend les défendre alors que ça ne reve que de les éradiquer.
Tout ça parce que vous passez votre vie à étudier ce que les autres pensent et que les cantonniers se moquent de vous.
Comme disait fernand raynaud,
il n'y a pas que des professeurs de philosophie dans la vie,
il y a des gens qui ont des professions utiles.
Et je prouve de façon concrete que je suis heureux,
je n'ai pas besoin de faire greve.
By grandourscharmant, at 2:39 PM
Les "modestes" ont vocation à ne pas le rester, grâce à la gauche, contre la droite.
La civilisation s'est construite à partir de plein de choses inutiles, l'art, la religion, la philosophie, la science,...
Vous ne pouvez pas comprendre ça, vous n'êtes qu'un barbare des chiffres.
By Emmanuel Mousset, at 6:48 PM
Si Fernand Raynaud ne vous convient pas comme référence
ne le citez pas
et ne faites pas miens ses propos,
je ne mérite pas tant d'honneur.
Qu'y puis je s'il trouvait que les profs de philo étaient des inutiles.
Et apres pardonnez moi,
mais depuis le passage de la gauche au pouvoir,
les modestes ont vocation à le rester
avant sous De Gaulle, Pompidou, Giscard,
ils avaient des perspectives d'évolutions.
Mais visiblement le systeme d'assistanat et de dépendance que prone la gauche,
ne leur permet plus d'évoluer.
Il y a 30a la représentation des classes populaires étaient bien plus importantes dans les écoles d'élites de la république qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Mais comme pour tout,
vous allez nous expliquer que vous n'y etes pour rien,
cela a du arriver comme cela sans raison...
By grandourscharmant, at 7:55 PM
Ne vous arroger pas Fernand Raynaud, fils d'ouvrier, qui est mort sur la route qui le conduisait à un gala de soutien à des ouvriers en grève.
Il y a 30 ans, le système scolaire dans son ensemble était beaucoup moins ouvert qu'aujourd'hui, le lycée n'était réservé qu'aux enfants de la bougeoisie.
Alors pitié! Laissez vos pauvres chiffres dans votre pauvre tête.
By Emmanuel Mousset, at 9:06 PM
A GOC
Et pis, sous De Gaulle OK, il y avait possibilité d'évolution. Sous Pompidou déjà moins et sous Giscard alors là, pas vraiment. Je sais pas où vous avez eu ces informations, mais bon, je vous conseille les archives du Monde, par exemple.
Ah oui, j'oubliais, Le Général De Gaulle était un républicain (au moins jusqu'en 1960, en gros), Pompidou était un "bon bourgeois" dans le sens littéraire du terme, quant à VGE euh, pas sûr qu'il était républicain. Me semblait que pour les centristes, la république n'était pas une fin, mais un moyen.
L.E.
By Anonyme, at 9:16 PM
GOC,
Quant à AG, relisez mes précédentes intervention du mois de Novembre ou Décembre. Il ne sait pas choisir ses amis, c'est tout. surtout chez les associations.
L.E.
n.b.: mais vous avez raison, il ne faut pas embêter ce brave garçon.
By Anonyme, at 9:18 PM
Le lycée était réservé au plus méritant.
Et donc vous etes un fils de bourgeois puisque vous avez fréquenté le lycée.
30a cela nous ramene en 1979
etes vous sur de vos chiffres et de votre date.
By grandourscharmant, at 11:03 PM
le probleme des années 70 a surtout été conjoncturel,
les 2 crises pétrolieres n'ont pas aidé.
Quand on pense qu'une des causes de la défaite de VGE a été la montée du chomage,
ses successeurs ont fait bien pire apres lui.
Sur AG,
il est libre de faire les choix qu'il veut;
Je ne comprends pas pourquoi ses choix vous dérangent autant.
By grandourscharmant, at 1:01 AM
Une minorité de fils d'ouvriers entraient au lycée. Il faut que toute règle ait son exception, il fallait bien que le lycée de la République ait ses faire valoir.
De plus, dans les années 70, avec le collège unique (1975), le système a déjà largement commencé à se démocratiser.
By Emmanuel Mousset, at 3:14 PM
C'est donc à cause de la démocratisation que le niveau a baissé.
En retardant ainsi la sélection au mérite,
on a finit par la remplacer par la sélection par l'argent.
Et c'est surement bien plus favorable à la société comme systeme.
Cela permet aux pauvres de payer l'université aux enfants des riches.
J'adore votre conception de l'égalitarisme.
By grandourscharmant, at 6:13 PM
Moralité: vive la bonne vieille école de papa et grand-papa! C'était tellement mieux avant, le cri du coeur de tous les conservateurs.
By Emmanuel Mousset, at 9:27 PM
Si c'était plus efficace que doit-on faire
au nom de la modernité,
nier cette réalité là.
Refuser d'admettre qu'on s'est trompé,
qu'on a fait des erreurs.
Un peu de clairvoyance quand meme,
vous ne pouvez critiquer ce qu'a fait XB en expliquant que c'était mieux avant.
Donc etre un conservateur
et ensuite venir dire qu'un peu de conservatisme surtout quand c'est pour conserver ce qui fonctionnait,
c'est mal.
Soyez cohérent et réfléchi.
By grandourscharmant, at 11:09 PM
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