Fatal Berry.

Bonsoir à toutes et à tous.

Dans un mois et quatre jours, c'est le scrutin européen. On ne peut pas dire que la campagne électorale fasse rage. C'est bien dommage. La crise économique devrait nous amener à renforcer l'Europe, sachant que la France ne s'en sortira pas seule face au vaste monde. Mais non, les foules ne se passionnent pas et tous les partis ne font pas oeuvre de pédagogie. Je crois que depuis la défaite de la Constitution européenne en 2005, l'opinion est sur ce sujet tétanisée ou anesthésiée, comme vous voudrez, mais de toute façon pas dans de bonnes dispositions. C'est dramatique pour des pro-européens comme moi.

Ce matin, à Saint-Quentin, sur le marché du Faubourg d'Isle, Xavier Bertrand et les jeunes de l'UMP étaient présents. Les socialistes organiseront une importante réunion mercredi soir à Soissons, où nous ferons précisément, sur la délicate question économique, de la pédagogie. Sinon rien. Mais ça va peut-être venir ... Espérons-le.

Mon dimanche politique ? J'ai rencontré le nouveau maire de Tergnier, Christian Crohem, lors du championnat inter-régional de twirling bâton (les nouvelles majorettes, sportives et artistiques), organisé par l'UFOLEP. On est loin de la politique ? Mais non ! C'est quand on en est le plus loin qu'on en est le plus proche. C'est comme le lancer de boomerang : plus on envoie loin et fort, plus le retour est rapide et puissant. L'art et la manière consistent à ne pas le recevoir en pleine gueule ! Même chose pour la politique.

Donc, avec Crohem, nous ne nous sommes pas contentés de remettre les coupes et les médailles, nous avons causés politique. Ces temps-ci, à Tergnier, ça bouge. Desallangre a passé la main à la mairie mais garde la députation. Mes camarades socialistes, qui avaient pris leur autonomie aux dernières municipales, sauf Lazarevska, ont rejoint la majorité, de Sousa en tête, mais Brocheton en moins. Je ne comprends pas pourquoi Laurent s'est ainsi isolé. La solitude peut avoir sa justification et même sa noblesse en politique, car l'erreur hélas peut être collective. Mais à condition d'avoir un sens politique, de traduire une ligne politique. Là, je n'en vois pas.

Crohem comme Desallangre sont au Parti de gauche, qu'ils vont évidemment développer dans la circonscription. 10 kms plus loin, c'est Chauny, où l'on va refaire les municipales avant l'été. Lirussi et nos amis vont repartir à l'assaut de Lalonde. Et 40 kms plus bas, c'est Soissons, que nous tenons avec Day. Tergnier-Chauny-Soissons, c'est la diagonale à conquérir pour les socialistes dans les prochaines années, c'est la martingale pour faire tomber la circonscription dans l'escarcelle du PS.

St Quentin et Laon sont devenus des bastions UMP. La Thiérache est solidement entre les mains de Balligand et Thomas. Château, c'est compliqué, gauche contre gauche. Quoique la 4ème circonscription, c'est pareil, gauche contre gauche. On annonce Alliot comme successeur de Desallangre. Nous devons saisir notre chance et imposer Le Flécher. Car le PS a le droit et le devoir, dans le bassin le plus à gauche du département, d'exister, d'être présent et de préparer l'avenir.

Avec mes amis de l'UFOLEP, j'ai de nouveau été rattrapé par le Berry, pour la troisième fois depuis que j'ai quitté jeudi Saint-Amand, puisque ce championnat mettait aux prises l'Aisne et l'Indre ! Ce n'est pas le Cher, mais c'est à côté, et ce sont des Berrichons ! La première récurrence, c'était à Paris, l'expo Tati et le village de Jour de Fête, Sainte-Sévère, dans l'Indre. La deuxième, à la fin du défilé du Premier Mai, lorsque le cégétiste Guy Fontaine nous a expliqué qu'à Châteauroux aussi, la Bourse du Travail rencontrait des problèmes avec la municipalité UMP. Et puis aujourd'hui. Le Berry, c'est ma fatalité. Mais je n'aimerais tout de même pas que ce soit mon destin.


Bonne soirée.