L'Aisne avec DSK

29 avril 2009

La tentation du Berry.

Bonjour à toutes et à tous.

En parcourant les derniers numéros du journal local, Le Berry Républicain, je suis tombé sur une interview de Yann Galut. Yann ! En 1997, quand ce camarade qui n'est pas saint-amandois d'origine a été élu député, on a fait la fête, dans ce coin du Berry marqué à droite depuis longtemps (on a eu Papon comme maire, c'est vous dire ! ). Yann m'avait invité à son mariage, où j'avais rencontré... Mélenchon. A l'époque, Galut faisait partie de l'aile gauche. Il est aujourd'hui, je crois, ségoléniste. En 2002, comme bien d'autres, il a été battu. Aux dernières cantonales, il s'est fait élire du côté de Bourges et est devenu vice-président du Conseil général. Il n'a pas renoncé à ses ambitions : redevenir député de la 3ème circonscription du Cher, viser peut-être la mairie de Bourges.

Ce qui m'a intéressé dans cet entretien paru le 27 mars, ce qui m'a enthousiasmé même, c'est la convergences avec mes propres analyses et le parallèle qu'on peut tracer entre des territoires différents, le Cher et l'Aisne. Je vois cinq convergences :

1 - La longue durée.

"Je pense que le travail de reconstruction politique de la gauche va être très long". Yann pense bien sûr au niveau national. J'ai parlé, dans un récent billet, de convalescence de la gauche. Le critère de la durée m'a toujours paru essentiel en politique. Il faut insister, le répéter, parce que nous vivons, y compris les socialistes, dans une société de l'immédiateté, de l'instant, de la très courte durée.

2- L'ancrage local.

"Si je veux avoir l'espoir de reconquérir un jour cette troisième circonscription, il faut que je m'ancre dans un territoire". C'est fondamental. Les "vagues" nationales, comme celle de 1997, sont trompeuses, elles restent en surface, elles n'atteignent pas le fond. La gauche saint-quentinoise ne doit rien attendre d'un retournement de tendance de l'opinion, elle doit s'efforcer de travailler localement. C'est ce que j'essaie pour ma part de faire, dans le domaine qui est le mien, associatif.

3- L'anticipation électorale.

"Nous sommes partis trop tard, nous avons désigné notre candidat trop tard. Nous ne l'avons donc pas mis collectivement en situation de gagner [...] Nous n'avons pas non plus assez travaillé sur le bilan du maire sortant et sur notre projet alternatif". Je biche, je bois du petit lait, même si son goût est amer. Je crois m'entendre ou me lire ! On a presque honte d'énoncer des évidences : un choix de candidat, le démarrage d'une campagne, l'élaboration d'un projet, tout ça ne peut pas sérieusement se décider au dernier moment, en vertu du seul calendrier statutaire. Faire de la politique, ce n'est pas attendre l'application des procédures !

4- Le rassemblement et l'ouverture.

"Je pense qu'une campagne municipale doit rassembler tout son camp et intégrer des personnes de la société civile, des personnes d'ouverture tout en visant les 3% d'électeurs du centre et du centre-droit". Ohé, Yann, tu viens quand à Saint-Quentin ? Ça me plaît trop, ce que tu dis là. Chez nous, on a fait l'inverse: PS divisé, repli sur l'extrême gauche. A ce propos, Galut regrette que la liste de gauche ait intégré une militante de Lutte Ouvrière (A Saint-Quentin, il serait tombé sur le cul ! ): "le symbole que nous avons donné là n'était pas un symbole d'ouverture". A qui le dis-tu !

5- Le choix de la méthode.

"La question qui se pose [...] c'est bien celle de la tête de liste. Collectivement, nous devons réfléchir à une méthode pour choisir celle ou celui qui sera en capacité, en 2014, de convaincre. Je proposerai, en 2012, une primaire de toute la gauche. " Tout comme moi pour Saint-Quentin, car je ne veux pas qu'on retombe dans le même bordel que l'an dernier ! Il est bien, ce Yann. La méthode, il faut toujours commencer par là en politique, si on ne veut pas terminer sur des querelles de personnes, des minus rapports de forces et la défaite électorale au bout du bout.

Mais voilà qu'une idée me traverse l'esprit : et si je revenais définitivement dans mon Berry natal ? Et si je demandais ma mutation dans un établissement du coin ? Après quinze ans d'exercice, je devrais avoir suffisamment de points. La politique m'y serait peut-être plus souriante. Et puis non, cette tentation du Berry est je crois une illusion à laquelle je ne dois pas céder. Saint-Quentin, c'est ma terre de mission, je dois m'y accrocher. C e n'est pas demain que vous pourrez lire "Le Cher avec DSK" !


Bonne journée,
à demain à Saint-Quentin.


PS: j'abrège mes vacances saint-amandoises pour être présent au rassemblement du 1er mai à Saint-Quentin, à 10h30, place de la Liberté. Venez nombreux !

38 Comments:

  • la tentation du Berry, comme celle de saint Antoine.Décidément, on est de plus en plus mystique au PS!!

    By Anonymous lightbulb, at 12:08 PM  

  • " A ce propos, Galut regrette que la liste de gauche ait intégré une militante de Lutte Ouvrière (A Saint-Quentin, il serait tombé sur le cul ! ): "le symbole que nous avons donné là n'était pas un symbole d'ouverture". A qui le dis-tu ! "

    Il est vrai que vous, au PS, vous préférez l'ouverture à droite.

    By Anonymous Anonyme, at 12:17 PM  

  • A EM le perroqet
    Quand vous aurez fini de cirer les pompes de Yann Galut, vous me le direz je vous offrirai un tube de cirage neuf!

    By Anonymous Anonyme, at 1:56 PM  

  • nous embarquerons tous Vendredi avec le moussaillon Mousset, tout en évitant les raz de marée !

    By Anonymous Anonyme, at 1:57 PM  

  • Et pendant ce temps là,
    les françaises sont les femmes les plus minces d'europe
    pourtant si vous leur demandez,
    elles se trouvent toutes trop grosse ou presque.

    Drole de pays où on n'est jamais content de ce qu'on a, ni de ce qu'on est.

    By Blogger grandourscharmant, at 4:51 PM  

  • A lightbulb :

    Je pensais plutôt à la "tentation de Venise", qu'on prêtait à Mitterrand, dont Juppé a fait le titre d'un livre, et qui désigne le désir de fuite que connaît tout homme politique à un moment ou à un autre de sa vie, devant l'ampleur et la difficulté de sa tâche.

    Mais le vocabulaire mystique me va très bien aussi, marqué que je suis par une éducation catholique, et encore intéressé aujourd'hui par des formes de spiritualité. Je songe d'ailleurs, pour les prochains jours, à un billet qui s'intitulerait: "Le socialisme est une foi".

    Ceci dit, je ne suis pas certain que la plupart de mes camarades soient portés sur la mystique, même laïque.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:09 PM  

  • Au premier anonyme :

    Condamner l'ouverture à l'extrême gauche, ce n'est pas prôner l'ouverture à droite. Je suis hostile à une alliance avec le MoDem. Mais je suis partisan d'une ouverture au centre gauche et à la société civile, chose impossible quand on passe des accords avec trois organisations trotskistes.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:13 PM  

  • A l'anonyme perroquet :

    Vous avez répété les propos de l'ours, vous avez répété les propos de Lightbulb, et maintenant vous répétez mes propos ! Attention : votre destin de perroquet vous condamnera à finir empaillé. Et là, pour la première fois de votre vie, vous ne pourrez plus répéter ce que disent les autres, vous serez muet pour l'éternité.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:19 PM  

  • Au dernier anonyme :

    Vous auriez tout de même pu m'attribuer la place de capitaine.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:20 PM  

  • A l'ours UMP :

    Moi, je suis content de ce que je suis, mais mécontent de ce que je n'ai pas. Comprenne qui pourra.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:21 PM  

  • en pronant le capitalisme, c'est sur que vous ne vous raprochez pas du tout de la droite... (rire)

    vendredi, nous marcherons ensemble, mais ce n'est pas pour le même combat.

    le Combat me rapelle le sujet de mes TPE: " dans la guerre comme dans la paix, le dernier mot est à ceux qui ne se rendent jamais" (Camus)
    le combat continue, mais je le dit et le redis, ce n'est pas le même combat, dans le sens que nous n'avons pas les mêmes objectifs.
    vous, vous voulez que le gouvernement aille mieux, en pronant un pays capitaliste.
    nous, nous voulons une autre société, où tout le monde retrouvera sa place, sa dignité, et non pas une société où seule une charité condescendante est possible. je ne veux pas d'une société où l'homme aura honte de ce qu'il est.
    la droite, et la gauche capitaliste sont à mettre dans le même sac.

    By Blogger l'anonyme révolté, at 5:25 PM  

  • J'aime bcp ce qui dit l'anonyme révolté, idéologiquement il est cohérent.
    Cela ne m'empeche pas de penser qu'il a tort et qu'il a perdu la guerre.

    Le capitalisme a triomphé,
    c'est le systeme le mieux adapté à ce qu'est l'homme et à moins de le changer, à quoi bon lutter pour cela.

    Peut-etre serait-il plus pertinent de lutter pour atténuer les défauts du capitalisme.
    Afin de définir les limites de ce qui est acceptable et de ce qui ne l'est pas.

    Rejeter tout en bloc quand on n'a pas la possibilité de changer le système me parait suicidaire et porteur d'inégalités.
    La culture de la négociation, de responsabilités et de compromis des scandinaves ou des allemands me semble plus pertinente.

    By Blogger grandourscharmant, at 5:52 PM  

  • et bien, je ne suis pas là pour vous plaire ou non, je suis là pour échanger mes idées, cependant si quelqu'un me plait plus, entre vous et Emmanuel, idéologiquement parlant, et même si en de nombreux points je ne suis pas d'accord avec lui, je le respecte, et j'éprouve même quelque sympathie à son égard, cependant, de là à dire que j'éprouve de la sympathie pour un homme de droite ...

    By Blogger l'anonyme révolté, at 6:26 PM  

  • Je sais bien que c'est un dommage collatéral.
    Et puis je ne suis pas qu'un homme de droite, je suis aussi un homme tres sympathique.

    By Blogger grandourscharmant, at 9:03 PM  

  • "Le socialisme est une foi".

    Je n'irai pas jusque-là, c'est un engagement, une conviction, une solution rationnelle. Le problème est évidemment de faire le lien entre l'Être et l'action, et le transposer au niveau local, si je puis dire.

    http://jeanpierre.becker.free.fr/espace/index.htmlLe socialisme ne peut s'incarner que dans un cadre laïque, cela ne veut pas dire qu'il refuse une vision cosmologique des choses, ce n'est pas son but, tout simplement.

    Nous avons donc d'une part la vision, et sa réalisation. La vision prend en charge le religieux, et la réalisation s'occupe du politique.

    By Blogger jpbb, at 10:41 PM  

  • JPBB, dehors !

    (ouh qu'il est toujours moche)

    By Anonymous Anonyme, at 10:52 AM  

  • Projection...

    By Blogger jpbb, at 1:00 PM  

  • je crois en la sympathie de l'homme mais pas en la sympathie d'un parti aussi impérialiste que l'est l'UMP.
    en allant sur le site du NPA, et en regardant une vidéo de Christine Poupin, je trouve qu'elle résume bien le paradoxe que présente l'UMP, et son impossibilité de mener à bien la politique française durant ce temps de crise, puisque Sarkozy souhaite moraliser le capitalisme... : "moraliser Total c'est comme demander au pape de défiler à la marche des fiertés"
    citation qui m'a bien fait rire, malheureusement, car c'est tout de même risible de vouloir moraliser le capitalisme.

    Voltaire avait pour devise "écrasons l'infame"
    l'infame au sens de tout dogmatisme religieux.
    et bien aujourd'hui, la devise du NPA, serait plutot: écrasons le capitalisme.

    j'éspère maintenant que le succès du NPA sera aussi important que l'est Voltaire, car c'est un grand homme de la littérature française.

    By Blogger l'anonyme révolté, at 6:55 PM  

  • A l'anonyme révolté:

    Je ne prône pas le capitalisme puisque je suis socialiste. Et puis, le capitalisme existe déjà, je n'ai pas besoin de le prôner ! Mais l'essentiel, c'est de marcher ensemble vendredi. Peu importe la finalité si le chemin est le même !

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:08 PM  

  • A l'anonyme révolté :

    Le NPA fera probablement un bide !
    Je pense pas que les gens veulent retrouver des extremistes de gauche au pouvoir comme pendant la période de la Terreur avec Robespierre, Saint-Just, Danton..

    Vous allez peut être dire que c'est absurde ce que je dit et que la comparaison est impossible et ridicule, mais les extremistes au pouvoir ça ne donnera jamais du bon..

    By Blogger Arthur Nouaillat, at 10:08 PM  

  • A l'anonyme révolté:

    Oui, vouloir moraliser le capitalisme est une belle ânerie. Autant vouloir introduire le puritanisme dans un bordel !

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:46 PM  

  • A Jpbb :

    La foi n'est pas un comportement réservé à la religion. Une foi laïque est tout à fait concevable. J' y reviendrai dans mon billet du 1er mai.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 10:47 PM  

  • Moraliser le capitalisme me semble à moi aussi impossible, par contre le réglementer très fortement et l'encadrer de manière rigoureuse me semble de l'ordre du possible et même du souhaitable.

    By Anonymous lightbulb, at 10:57 PM  

  • l'extrème drote n'est pas quelque chose de bon pour la société, elle contribue à supprimer petit à petit l'Humanité elle même au nom d'une "race" supérieure.
    l'extrème gauche, se mobilise pour que cette humanité puisse trouver sa place dans le monde.
    en ce sens, je pense que c'est le meilleur parti qui souhaite quelmque chose de véritablement bénéfique pour les hommes.
    mais l'extrème gauche ne doit pas, paradoxalement me direz vous, gouverner de manière extrème, on retrouverait une dictature, comme sous Staline, ce que moi aussi je ne souhaite pas.
    la terreur et la dictature n'est pas forcément synonyme d'extrème gauche.
    à ce titre d'ailleurs, Vincent Savelli a quitté l'UMP, après avoir déclaré que c'était une "semi-dictature à Saint Quentin".
    je ne fais que citer les propos d'un homme de droite.
    ce qui est assez (malheureusement) comique.
    l'UMP est sans doute bien plus dangereuse que l'extrèm gauche, car elle préfère le capitalisme, quelques valises de pétrodollars plutot que d'améliorer les conditions de vie (actuellement il s'agit surtout de survie) des hommes.
    Capitalisme, argent, impérialisme, domination, dictature, vedetariat, voilà à quoi on peut résumer la politique de Sarkozy.

    By Blogger l'anonyme révolté, at 8:46 AM  

  • L'anonyme vous irez expliquer aux conti que les pétrodollars,
    c'est pas bien.

    Et je ne doute pas que vous ne consommez ni gaz, ni pétrole ainsi que tout les dérivés comme les plastiques.

    Avec les pétrodollars, on n'achete que ce qui est à vendre.

    By Blogger grandourscharmant, at 11:06 AM  

  • l'état vend le Louvre, exception culturel, aux Emirats Arabes, même la culture devient une vulgaire marchandise,
    tout ça pour quelques valises de pétrodollars...
    le gouvernement se sert de tout pour accroitre son profit...

    By Blogger l'anonyme révolté, at 1:01 PM  

  • il faut bien trouver des moyens de financer les déficits publics qui s'accumulent au fil des années.
    A force de budget déficitaire pour faire plaisir à tels ou tels lobbies,
    il ne reste plus qu'à vendre les bijoux de famille au mont de piété.
    Tel est la triste réalité.

    Encore que dans l'opération du Louvre,
    ce n'est pas plus incohérent que d'ouvrir le Louvre-Lens.

    N'a-t-on droit à la culture que quand on vit dans un secteur défavorisé,
    si on a des pétrodollars
    on doit etre condamné à etre privé de culture.
    Heureusement que ceux qui ont des pétrodollars ne sont pas aussi intolérant que l'anonyme révolté
    sinon ils s'en seraient déjà débarrassés physiquement.
    Ce que l'anonyme reve de faire mais n'a pas les moyens de.

    By Blogger grandourscharmant, at 3:13 PM  

  • A Lightbulb :

    D'accord avec vous pour le contrôle, la limitation et la réglementation du capitalisme. Mais sera-ce alors encore le capitalisme ?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 3:20 PM  

  • A l'anonyme révolté :

    Comme vous, je ne mets pas sur le même plan extrême gauche et extrême droite. Mais qu'est-ce que l'extrême gauche aujourd'hui ? Pendant longtemps, sa violence, son désir de rupture, sa vision radicale de la société nouvelle faisaient craindre, tout autant que le communisme, pour les libertés. Qu'en est-il maintenant ?

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 3:24 PM  

  • l'extrème gauche fait peur, parce qu'elle expose la "vraie" réalité des choses, parce qu'elle montre dans quel monde nous vivons.
    elle n'embellit pas la société, avec de beaux discours, elle ne prone pas un pouvoir dans les mains que quelques hommes, mais au contraire, chacun doit détenir le pouvoir, pour qu'il puisse y avoir une société meilleure, plus juste, où chacun aura droit au meilleur.
    elle veut faire en sorte que les rapports humains ne fonctionnent plus autour d'un seul et maitre mot: l'ARGENT. ce mot qui avillit la nature humaine et la société.

    By Blogger l'anonyme révolté, at 5:08 PM  

  • beau discours
    mais le 20e siecle a démontré que ce n'était hélas pas possible.

    L'argent n'avilit pas l'homme,
    il n'est qu'un catalyseur qui révéle à quel point l'homme n'a ni honneur, ni dignité.

    By Blogger grandourscharmant, at 5:31 PM  

  • A l'anonyme révolté :

    Je n'ai pas peur de l'extrême gauche, il y a bien d'autres peurs en ce monde.

    L'argent n'est pas ce qu'il y a de plus avilissant en ce monde.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 5:57 PM  

  • l'argent, lorsqu'il devient omniprésent dans une société aussi capitaliste que la notre, avillit l'homme dans le sens qu'elle corrompt les rapports entre les hommes.

    et selon vous, qu'est ce qui avillit l'homme davantage que l'argent?

    By Blogger l'anonyme révolté, at 6:17 PM  

  • être intolérant, pour moi c'est refuser de voir qu'il y a la société qui crie, hurle en demandant un changement, mais que le pouvoir à la tête du gouvernement refuse d'entendre cette crise.
    être intolérant c'est proner l'immigration choisie
    ou encore redonner de l'argent aux riches, au lieu de s'en servir utilement pour ceux qui touchent le RMI.
    être intolérant, c'est se prendre pour un surhomme, alors que votre ami Sarkozy n'est qu'un homme parmi les hommes.
    être intolérant, c'est s'opposer à ceux que réclament la majorité des citoyens.

    entre nous, je pense être moins intolérant que vous ne pouvez l'être.
    si vous n'accepter pas de voir la réalité en face, d'accépter que Nicolas Sarkozy fait des erreurs, et de graves erreurs, votre manque de lucidité, vous rend intolérant.

    By Blogger l'anonyme révolté, at 6:26 PM  

  • Ce qui est plus avilissant que l'argent, c'est le pouvoir. Au XXème siècle, le pouvoir a tué, massacré, avili beaucoup plus que n'a pu le faire l'argent. Mais je vous accorde qu'avec Sarkozy, la valeur argent est devenue première et que c'est déplorable.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 7:18 PM  

  • nous sommes prisonniés d'un cercle vicieux et infernal: nous vivons dans un pays capitaliste, tourné vers l'argent et le profit.
    l'argent engendre l'argent, il nous en faut toujours plus, nous ne sommes jamais satisfait de ce que l'on a, il faudra avoir le porte-monnaie du voisin qui est plus rempli que le notre.
    l'argent contribue au malheur de l'homme à partir du moment, où il devient une préoccupation majeur pour l'homme.
    ainsi, et surtout en temps de crise, l'argent devient un enfer, on n'en a pas assez, on ne sait plus quoi faire pour en gagner plus, ce qui nous ramène au travail.
    le travail n'est plus un plaisir, mais une obligation pour avoir de l'argent.
    l'homme maintenant, n'a plus d'ambition , mais il choisit un métier pour le salaire qu'il aura à la fin du mois. et c'est cela qui est déplorable.
    notre vie entière est basée sur l'argent.
    on mange en pensant à l'argent, on se lave en pensant à l'argent, et on fait même l'amour en pensant à l'argent.

    est-ce une bonne chose? j'en doute.
    mais bienvenue dans un monde ultracapitaliste, bienvenue dans le confort, dans l'aisance, dans l'insouciance.
    moi bizarrement ce matin, l'insouciance n'était pas de la partie lors de la manifestation.
    on pense à l'argent mais non pas en se disant que c'est bon, nos arrière sont assurés, mais que justement, demain, on ne sait pas dans quelle condition nous allons vivre.

    " Et demain, qu'est ce qu'on fait?" : et bien: aujourd'hui nous étions dans la rue, demain nous y serons encore, mais peut être pas pour manifester. c'est aussi ça qui est déplorable.
    nous avons peur de l'avenir, et même peur du présent.

    By Blogger l'anonyme révolté, at 8:13 PM  

  • Parlez pour vous. En ce qui me concerne, l'argent tient peu de place dans ma vie. C'est aussi un choix personnel. Est-on vraiment obligé de se soumettre à la société de consommation ? La révolution, commençons par la faire dans notre vie.

    Je vous reproche de diaboliser l'argent. C'est un moyen équitable d'échange, un instrument de mesure nécessaire. Ce qui est vrai, c'est qu'il ne faut pas en faire une valeur dans l'existence.

    Quant à demain, il sera ce que nous en ferons. Personnellement, je n'ai pas peur de l'avenir. La peur n'est pas une valeur progressiste.

    By Blogger Emmanuel Mousset, at 9:06 PM  

  • Je retiendrais 2 choses du révolté.

    "nous ne sommes jamais satisfait de ce que l'on a"

    la faute à qui aux autres ?
    c'est d'abord et avant tout, un probleme d'ordre individuel, moral et personnel avant d'etre une question d'argent et la marque d'un manque flagrant d'éducation.

    "nous avons peur de l'avenir, et même peur du présent"

    Celui qui a peur est un peureux.
    Peur de quoi ? de qui ?
    Plutot que de chercher à fuir,
    ses craintes il faut savoir y faire face et les affronter.
    On n'évite pas son destin,
    on l'accepte.
    C'est la seule dignité que peut avoir un homme courageux.

    By Blogger grandourscharmant, at 9:58 PM  

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