Malaise d'Etat.
Bonsoir à toutes et à tous.
Un président de la République hospitalisé, même pour un malaise vagal c'est à dire bénin, c'est toujours une petite affaire d'Etat. D'abord parce qu'il y a une sorte de vacance du pouvoir et que l'Etat n'est jamais complètement à l'aise quand il perd, même pour quelques heures, son chef. Ensuite parce que la santé est une chose fragile, qui cache plus qu'elle ne dévoile, et qu'on ne peut s'empêcher de se demander si notre président va bien, si ça n'est pas plus grave.
Et puis, la classe politique, pour un instant, est soudée dans les voeux de prompt rétablissement qu'elle adresse au premier magistrat du pays. C'est une saine et républicaine coutume. L'homme est supérieur alors à la politique, qui très vite cependant retrouvera ses droits. Mais c'est ça aussi la démocratie. Tout de même, l'Etat est une construction fragile pour que la santé d'un homme paraisse ébranler légèrement quelques heures le système, du moins dans l'opinion publique. Car nos institutions sont solidement assises.
Les circonstances du petit accident de Nicolas Sarkozy prêtent aussi à réflexion : c'est le premier président de la Vème République qui soit ouvertement sportif. Même Giscard, un peu plus jeune, n'était pas aussi démonstratif. Notre président s'affiche en homme moderne : il veille à sa ligne, il veut être bien dans sa peau, il fait donc du sport, cette religion profane dans laquelle tout le monde aujourd'hui communie ou fait semblant. Nicolas Sarkozy en fait-il trop, force-t-il ce corps qui n'est plus celui d'un jeune homme ? En tout cas, sa mésaventure de ce dimanche est en phase avec les préoccupations prosaïques des Français, qui ne peuvent que se reconnaître ici en lui.
Je me souviens de la maladie de Pompidou, de l'hospitalisation de Mitterrand. Il y avait du secret, du mystère, du drame, la mort qui rôdait. Avec Nicolas Sarkozy, tout est plus simple, plus clair, plus ordinaire. Malgré tout, quand le président a un problème de santé, aussi minime soit-il, ça reste impressionnant, on retient son souffle, on s'informe, comme s'il s'agissait du voisin dont on verrait une ambulance le prendre à la maison. Sauf qu'on a le sentiment que le destin de la nation est un petit peu en jeu. Dans quelques jours, il n'en restera sans doute plus rien, à moins qu'il n'y ait complication. Mais nous retiendrons ce dimanche exceptionnel où l'évanouissement d'un jogger pas comme les autres aura retenu l'attention de millions de citoyens.
Bonne soirée.
Un président de la République hospitalisé, même pour un malaise vagal c'est à dire bénin, c'est toujours une petite affaire d'Etat. D'abord parce qu'il y a une sorte de vacance du pouvoir et que l'Etat n'est jamais complètement à l'aise quand il perd, même pour quelques heures, son chef. Ensuite parce que la santé est une chose fragile, qui cache plus qu'elle ne dévoile, et qu'on ne peut s'empêcher de se demander si notre président va bien, si ça n'est pas plus grave.
Et puis, la classe politique, pour un instant, est soudée dans les voeux de prompt rétablissement qu'elle adresse au premier magistrat du pays. C'est une saine et républicaine coutume. L'homme est supérieur alors à la politique, qui très vite cependant retrouvera ses droits. Mais c'est ça aussi la démocratie. Tout de même, l'Etat est une construction fragile pour que la santé d'un homme paraisse ébranler légèrement quelques heures le système, du moins dans l'opinion publique. Car nos institutions sont solidement assises.
Les circonstances du petit accident de Nicolas Sarkozy prêtent aussi à réflexion : c'est le premier président de la Vème République qui soit ouvertement sportif. Même Giscard, un peu plus jeune, n'était pas aussi démonstratif. Notre président s'affiche en homme moderne : il veille à sa ligne, il veut être bien dans sa peau, il fait donc du sport, cette religion profane dans laquelle tout le monde aujourd'hui communie ou fait semblant. Nicolas Sarkozy en fait-il trop, force-t-il ce corps qui n'est plus celui d'un jeune homme ? En tout cas, sa mésaventure de ce dimanche est en phase avec les préoccupations prosaïques des Français, qui ne peuvent que se reconnaître ici en lui.
Je me souviens de la maladie de Pompidou, de l'hospitalisation de Mitterrand. Il y avait du secret, du mystère, du drame, la mort qui rôdait. Avec Nicolas Sarkozy, tout est plus simple, plus clair, plus ordinaire. Malgré tout, quand le président a un problème de santé, aussi minime soit-il, ça reste impressionnant, on retient son souffle, on s'informe, comme s'il s'agissait du voisin dont on verrait une ambulance le prendre à la maison. Sauf qu'on a le sentiment que le destin de la nation est un petit peu en jeu. Dans quelques jours, il n'en restera sans doute plus rien, à moins qu'il n'y ait complication. Mais nous retiendrons ce dimanche exceptionnel où l'évanouissement d'un jogger pas comme les autres aura retenu l'attention de millions de citoyens.
Bonne soirée.
6 Comments:
quand on demandait à Churchill à quoi il devait sa belle longévité ,il répondait " heureusement je n'ai jamais fait de sport"
By sportif, at 7:46 AM
Quelle idée d'aller courir en plein soleil à l'heure la plus chaude de la journée!
By Anonyme, at 1:14 PM
quand on veut être vu c'est mieux qu'à 7h du matin et les images sont plus lumineuses; tout dans la com' je vous dis
By Anonyme, at 1:33 PM
On imagine pas de Gaulle ou Mitterrand sportifs. Est-ce que l'hyperactivité peut être une stratégie politique ? On pourrait au contraire imaginer un président méditatif.
By Emmanuel Mousset, at 1:47 PM
comme pour les clopes faudrait un message : " le sport tue", " le sport réduit vos spermatozoïdes". bon toute blague mise à part , no comment sur la santé de quelqu'un.trop perso, trop vécu . et langues de putes qui s'y fie!!!! respect pour l'individu. val
By Anonyme, at 3:30 PM
Surtout De Gaulle,
un militaire,
ça ne peut pas etre sportif.
Il y a bien des gens pour dire qu'un prof,
ça ne parle jamais sans réfléchir.
By grandourscharmant, at 3:42 PM
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