Hirsch a raison.
Bonjour à toutes et à tous.
La proposition de Martin Hirsch de doter trois lycées professionnels de "cagnottes" pour inciter les élèves à être présents en cours soulève des montagnes de protestations, même à droite puisque Bertrand et Pécresse sont dubitatifs. C'est très français, les tempêtes dans un verre d'eau : trois établissements seulement, un dispositif à titre expérimental, pas de quoi fouetter un chat ! Vous verrez : dans une semaine plus personne n'en parlera, et dans un mois on ne se souviendra pas que ce dispositif existe. Ainsi va le débat public français, de polémique en polémique, guidé par l'émotion et l'impact médiatique. Je le dis : ce n'est pas comme ça qu'on fait de la politique.
Cette "cagnotte", j'en ai parlé sur mon blog professionnel, elle m'a d'abord choqué : on ne fait pas entrer l'argent à l'école, on n'habitue pas les élèves à être récompensés pour une présence qui est obligatoire. Et puis, j'ai réfléchi. Les principes sont une belle chose, mais il y a aussi la réalité : des établissements pourris, des gamins de pauvres, des formations sans avenir, un univers de violence. Je charge certes la barque, mais je ne suis pas loin de la réalité. Croyez-vous que les rejetons de la bourgeoisie ou les enfants d'enseignants vont dans les lycées professionnels ? Non, ils les fuient, ils savent que ce n'est pas par cette filière qu'on va faire de l'argent plus tard ou se construire une reconnaissance sociale.
Alors, par pitié, ne sortons pas trop les grands principes, ou faisons-le avec décence : ceux qui maudissent l'argent en ont souvent plein les poches. C'est facile pour eux ! Le problème, dans toute sa dureté, n'est pas moral (on s'en fout ) ni idéologique (ne mélangeons pas tout), il est strictement politique, c'est à dire pragmatique, "concret" comme on aime bien dire aujourd'hui : de nombreux LP ont des taux d'absentéisme de 20%, c'est une vraie catastrophe, ces élèves qui désertent l'école se retrouvent après à la rue sans rien. On fait quoi, à part leur balancer à la tête les grands principes ?
Hirsch a raison de tenter ce coup-là, on verra bien ce que ça donne. Mais devant l'urgence, il faut faire quelque chose. Je rappelle tout de même que cet argent sera versé aux classes pour des projets scolaires. S'il avait été question de récompenser financièrement chaque élève sur ses résultats, j'aurais sans hésiter dit non, ç'aurait été, pour le coup, un vrai scandale et une absurdité. Mais là, il ne me semble pas.
Bonne fin d'après-midi.
La proposition de Martin Hirsch de doter trois lycées professionnels de "cagnottes" pour inciter les élèves à être présents en cours soulève des montagnes de protestations, même à droite puisque Bertrand et Pécresse sont dubitatifs. C'est très français, les tempêtes dans un verre d'eau : trois établissements seulement, un dispositif à titre expérimental, pas de quoi fouetter un chat ! Vous verrez : dans une semaine plus personne n'en parlera, et dans un mois on ne se souviendra pas que ce dispositif existe. Ainsi va le débat public français, de polémique en polémique, guidé par l'émotion et l'impact médiatique. Je le dis : ce n'est pas comme ça qu'on fait de la politique.
Cette "cagnotte", j'en ai parlé sur mon blog professionnel, elle m'a d'abord choqué : on ne fait pas entrer l'argent à l'école, on n'habitue pas les élèves à être récompensés pour une présence qui est obligatoire. Et puis, j'ai réfléchi. Les principes sont une belle chose, mais il y a aussi la réalité : des établissements pourris, des gamins de pauvres, des formations sans avenir, un univers de violence. Je charge certes la barque, mais je ne suis pas loin de la réalité. Croyez-vous que les rejetons de la bourgeoisie ou les enfants d'enseignants vont dans les lycées professionnels ? Non, ils les fuient, ils savent que ce n'est pas par cette filière qu'on va faire de l'argent plus tard ou se construire une reconnaissance sociale.
Alors, par pitié, ne sortons pas trop les grands principes, ou faisons-le avec décence : ceux qui maudissent l'argent en ont souvent plein les poches. C'est facile pour eux ! Le problème, dans toute sa dureté, n'est pas moral (on s'en fout ) ni idéologique (ne mélangeons pas tout), il est strictement politique, c'est à dire pragmatique, "concret" comme on aime bien dire aujourd'hui : de nombreux LP ont des taux d'absentéisme de 20%, c'est une vraie catastrophe, ces élèves qui désertent l'école se retrouvent après à la rue sans rien. On fait quoi, à part leur balancer à la tête les grands principes ?
Hirsch a raison de tenter ce coup-là, on verra bien ce que ça donne. Mais devant l'urgence, il faut faire quelque chose. Je rappelle tout de même que cet argent sera versé aux classes pour des projets scolaires. S'il avait été question de récompenser financièrement chaque élève sur ses résultats, j'aurais sans hésiter dit non, ç'aurait été, pour le coup, un vrai scandale et une absurdité. Mais là, il ne me semble pas.
Bonne fin d'après-midi.
posted by Emmanuel Mousset at
4:07 PM
43 Comments:
Je suis bien d'accord,
c'est même une tempête dans un verre d'eau.
Il n'y a rien de répréhensible dans tout cela,
c'est même une pure mesure de communication.
Il s'agit là,
non pas d'une dotation supplémentaire,
mais d'une implication des élèves dans l'utilisation des fonds pédagogiques.
C'est presque meme un marché de dupe pour les éleves,
puisque ces fonds étaient déjà à la disposition des enseignants pour des actions pédagogiques.
Mais comme vous l'avez brillament souligné,
il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat.
Et oui, ceux qui maudissent l'argent,
sont les memes qui expliquent que le travail dans ces zones est plus difficile qu'ailleurs
et qu'il leur faut une prime supplémentaire pour y exercer leur métier.
Et si l'absenteisme dans ces secteurs est important chez les éleves, il l'est tout autant chez les enseignants.
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Anonyme, at 5:14 PM
Ce qui choque,
c'est que la demande vient du terrain,
ce ne sont pas les pédagogues des beaux salons parisiens qui ont fait cette proposition,
c'est l'équipe pédagogique.
A quoi serviront les ronds de cuir dans les bureaux si on se met à écouter les demandes des gens de terrain ?
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Anonyme, at 5:15 PM
100% d'accord avec toi sur ce dossier. Hirsch n'est pas un imbécile et son séjour à Emmaus a sans doute été bien formateur. Par ailleurs l'hypocrisie sur l'argent à l'école est d'autant plus lamentable que l'argent entre à plein tombereaux dans les grandes écoles de l'élitisme républicain (un oxymore qui donne la mesure de nos vantardises). Notre système scolaire sélectionne plus qu'il ne forme les intelligences et la plus prestigieuse des écoles de la République, Polytechnique, forme maintenant l'élite des traders de la finance mondiale (aux frais de la République). On a de quoi être fiers.
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Thyl Ullenspiegel, at 5:33 PM
A 5.14 :
Non, vous ne pouvez pas dire que les enseignants sont autant absents que les élèves, c'est faux.
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Emmanuel Mousset, at 5:48 PM
A Thyl :
On devrait en effet se réjouir qu'un peu d'argent va dans des endroits déshérités, même si c'est d'une façon peu orthodoxe.
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Emmanuel Mousset, at 5:50 PM
Et surtout dans ces grandes écoles,
l'absentéisme est bien supérieur à celui des lycées techniques.
Apres une soirée open-bar offerte par un alcoolier,
c'est dur d'aller en cours le lendemain dans les grandes écoles.
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Anonyme, at 6:09 PM
Beau principe que celui de la réalité, Les élèves absenteistes auront-il plus envie de travailler, de réussir, d'acquerir une formation? pas sur!
Je ne comprends pas la finalité du dispositif Il auront peut etre envie de venir un peu plus au Bahut, et encore...
Aucun dispositif ne me semble plus éloigné du principe de réalité que celui ci
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Lightbulb, at 6:39 PM
j'espère que des professeurs de LP vont venir donner leur avis car après tout ce sont eux que ça intéresse au premier chef non?
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Anonyme, at 7:27 PM
Et le PS à la remorque du FN
qui reproche à Fredo son tourisme sexuel,
il a raison ?
Pourquoi Hamon a repris les arguments du FN ?
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Anonyme, at 8:07 PM
M'en fout
moi je regarde ARTE,
Un billet de train pour...
Le chemin de fer du Lötschberg qui relie Berne à Milan,
ça fait rever.
Et demain la traversée de la Finlande, ça va etre bien.
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Anonyme, at 8:14 PM
Surtout, ne pas oublier ce soir les deux derniers épisodes de la 5ème saison de "Lost".
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Emmanuel Mousset, at 9:12 PM
Si Segolene est injoignable,
est ce parce qu'elle est allée subir révision et opération dans une clinique privée suisse ?
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Anonyme, at 10:50 PM
c'est tellement ridicule que ça ne vaut même pas le coup de s'y attarder
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MF, at 9:36 AM
mais surtout c'est assez étonnant que le président de la FOL puisse cautionner une telle opération;les enseignants du conseil d'administration que je connais vont être surpris ( s'ils le savent)
..encore un point de divergence
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MF, at 9:43 AM
MF: Vous mélangez tout.
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Anonyme, at 2:22 PM
Vive le débat sur www.carolinecayeux.com !
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Anonyme, at 2:23 PM
MF,
Je ne m'exprime pas sur ce blog en tant que président de la FOL mais en tant que simple citoyen. Si l'association que j'ai l'honneur de présider prend collectivement un avis qui n'est pas le mien, je me soumettrais à cet avis, comme c'est mon devoir. Mais rien ne m'empêche actuellement d'émettre une réflexion personnelle, qui est d'ailleurs prudente et nuancée.
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Emmanuel Mousset, at 3:18 PM
MF : c'est bien dérisoire sur ce blog cette campagne récurrente sur l'indignité du président de la FOL. Ce n'est pas un brevet de laicité républicaine de se jetter comme un clébard sur Martin Hirsch quand il a de bonnes idées (ce qui arrive assez souvent) ou de bouffer du curé (là je pense à l'historique du thème Haro sur le président de la FOL). La laicité républicaine c'est le respect de toutes les croyances et opinions licites et la séparation des églises et de l'Etat.
C'est tout et c'est beaucoup. Cette campagne de dénigrement est bien révélatrice de la myopie d'une certaine gauche laïcarde (fortement teintée de bigoterie) plus que laÏque prompte à hurler quand Hirsch met un peu d'argent dans les lycèes techniques (si encore on lui reprochait ce trop peu) et qui ne dit mot des montagnes de fric déversées dans la fabrique des "élites de la nation" que sont les prépas et les grandes écoles. Lesquelles fabriquent en fait de moins en moins de grands commis de l'Etat et de plus en plus d'Hyper techniciens du CAC 40 planétaire.
Le consentement de beaucoup à n'être que les techniciens et les gestionnaires de la sélection est la plaie de l'époque. Et pas seulement à l'école. Il faudrait peut-être se souvenir que les systèmes scolaires les plus performants en Europe (en Finlande par exemple) sont bien moins fondés que nous sur la concurrence entre les élèves et beaucoup plus sur la coopération. Ils ont peut-être lu Montaigne un peu plus que nous ?
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Thyl Ullenspiegel, at 3:24 PM
1er point: hola hola!!thyl etc je n'ai de leçon de "laïcité " à recevoir de personne et je me revendique d'être " laïcard" et "soixantehuitard" sans état d'âme,que ça plaise ou non
2e point : il ne faut pas tout mélanger; donner de l'argent aux Lycées techniques je suis bien entendu pour à 100% MAIS PAS COMME CA
on entre vraiment dans la marchandisation de l'éducation et ça ne peut que conforter l'idée que c'est par l'appât du fric que tout se joue et non par sa réussite personnelle; mon fils, enseignant en Lycée professionnel- et ses collègues- sont effarés par cette proposition
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MF, at 7:39 PM
pour EM: il ne faut pas jouer avec les casquettes, c'est trop facile de se dédouaner de cette façon: là je suis citoyen et ici je suis un autre; Mr Hyde and Dr Jekill ça fait mauvais effet; pour clore ce débat personnalisé, je précise que je suis ancien secrétaire général (élu) de la FOL, fonction que j'ai quittée quand EM en est devenu président ( on comprend peut-être mieux ainsi mes propos)et qu'on ne considère pas cela comme un règlement de comptes;je m'en tiens là et n'y reviendrai pas( plus de commentaires), ce blog n'étant pas fait pour des " querelles" personnelles mais " fallait que ça sorte"; je me contenterai désormais de lire
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MF, at 7:51 PM
MF,
Je ne joue pas avec mes casquettes, je n'ai jamais mis en avant mes fonctions à la FOL sur ce blog ni nulle part ailleurs. Ce sont certains commentaires qui vont dans ce sens, pas moi.
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Emmanuel Mousset, at 11:00 PM
Sans vouloir personnaliser on peut quand même dire que tout ça ne va pas dans le sens du soutien de l'esprit public et des valeurs de la République.
C'est un peu du même niveau que lorsque on nous a expliqué que l'instituteur ne remplacera jamais l'imam, le curé ou le rabbin.
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Anonyme, at 4:41 AM
Et ben oui, l'instituteur n'a pas à remplacer le curé, le rabbin ou l'imam. C'est le sens de la séparation des églises et de l'Etat. La République n'est pas une religion ni une croyance, c'est le socle commun du contrat social et de la vie citoyenne où se débat l'ambition du bien commun.
By
Thyl Ullenspiegel, at 9:50 AM
J'ajoute que ce qui a mis au rencart le cléricalisme et l'esprit laïcard façon XIXème ce sont les grandes épreuves qu'ont été 14-18, la période de l'occupation, de la collaboration et de la résistance, les guerres coloniales, où les générations précédentes ont pu vérifier à grande échelle que les valeurs de la république ne se réduisaient pas à un théâtre de marionnettes entre Peponne et Don Camillo. Il y a eu des salauds dans les deux camps et aussi des gens qui ont su porter les valeurs de la République indépendamment de leurs croyances. Et cela dans des temps où il ne suffisait pas de se payer de mots.
By
Thyl Ullenspiegel, at 10:09 AM
Pour que Thyl comprenne mieux je lui redonne la citation exacte:
"Dans la transmission des valeurs et l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ou le pasteur parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie"
Pour le reste son commentaire ne contient que quelques truismes du genre "la république n'est pas une religion" sur lesquels tout le monde est d'accord et quelques vieilles histoires de la guerre 14-18.
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Anonyme, at 10:56 AM
rien de choquant dans la proposition de hirsch. le versement d'une somme équitable au jeune existe depuis des années dans les pays scandinaves. méthode de responsabilisation du jeune.s'il déconne , tant pis pour lui .ou tant mieux car il acquiert une expérience.et payer les jeunes pour aller en cours , c'est dire comme on se fait chier à l'école!!!!VAL
By
Anonyme, at 10:58 AM
Pour l'anonyme : je ne connaissais pas la citation complète, mon propos se fondait sur ton résumé qui était incomplet, l'intégralité me fait convenir que c'est une connerie qui idéalise de façon abusive le curé et le pasteur.
Par ailleurs tu ne devrais peut-être pas balayer avec autant de désinvolture les "vieilles histoires" comme tu dis. Pour la transmission des valeurs on y trouve de belles leçons.
Personnellement j'ai été élevé dans l'école de la République et j'y ai connu le meilleur et le pire. Le pire c'était ces enseignants dont le seul socle idéologique était la bien pensance bouffeuse de curés mais qui ne voyaient pas d'inconvénients à m'envoyer en Algérie manier la gégène. Il s'est trouvé que ce sont des curés qui m'ont aidé à me soustraire à cette guerre. Ceci dit je sais parfaitement que les résistants à cette guerre n'étaient pas tous des croyants. Depuis lors je respecte les résistants plus que les idéologues. Tu peux appeler ça des vieilles histoires mais pour ma génération ça a été formateur et ça ne s'oublie pas.
By
Thyl Ullenspiegel, at 11:32 AM
OK Thyl pour la dernière partie de ton commentaire.
En revanche je suis quand même étonné que tu ne connaisses pas le discours de Latran du Président de la République dont on a quand même beaucoup parlé.
By
Anonyme, at 12:55 PM
Je n'ai pas la télé et j'ai de longues périodes où je lis la presse distraitement. J'aime souvent mieux écouter mes voisins et parler avec eux de choses et d'autres
By
Thyl Ullenspiegel, at 1:28 PM
Le plus souvent j'écris sur ce blog quand le bistrot de mon village est fermé.Et puis j'ai un grand jardin qui me prend beaucoup de temps. D'ailleurs j'y retourne.
By
Thyl Ullenspiegel, at 2:07 PM
C'est le jardin d'Epicure ?
By
Emmanuel Mousset, at 2:38 PM
Je n'ai pas lu Epicure donc je n'en sais rien. En ce moment c'est du boulot un peu ingrat, pour préparer le printemps. Cette fois n'attendez plus de réponse avant ce soir ou demain, le jardin j'y vais et ce n'est pas de la littérature.
By
Thyl Ullenspiegel, at 2:45 PM
Le jardinage, version moderne de l'esclavage ...
By
Emmanuel Mousset, at 6:44 PM
La nuit tombe, donc revenons un peu à nos moutons. Emmanuel ta plaisanterie sur l'esclavage, je sais que, par forfanterie tu aimes à te prendre pour l'Attila des jardins (pas un brin d'herbe sur mon balcon), donc je ne vais pas me fâcher. Mais c'est bien con, va voir un peu, si tu sais encore marcher, s'ils ont l'air d'esclaves les gars qui soignent leurs petits jardins dans les zones de jardins ouvriers à la périphérie de Saint-Quentin. Si tu es vraiment courageux traite les d'esclaves et j'espère qu'ils te chanteront "producteurs sauvons nous nous mêmes" (c'est dans l'internationale, un truc que les stals ont oublié de censurer). Le jardin mon petit gars c'est un lieu de liberté, personne pour t'assujetir, même la marâtre nature qui n'ira pas te dénoncer si tu déconnes, elle te laissera juste face aux conséquences de tes conneries. Mon père a été jardinier salarié pendant 10 ans, et bien même avec un patron le jardin c'était, avec ses rêves, un espace de souveraineté. Souveraineté limitée bien entendu comme toute souveraineté respectable (la nature est un formidable contre-pouvoir). L'esclavage moderne, mon petit gars, il est chez les affalés devant leur télé : eux ils ont un maître, et un maître qui sait monnayer leur cervelle disponible à ceux qui ont de la tune.
By
Thyl Ullenspiegel, at 7:28 PM
Nota bene : A mon avis tu regardes trop la pub pour déodorants.
By
Thyl Ullenspiegel, at 7:31 PM
Mon grand-père avait un jardin, il y consacrait presque toute sa vie, j'avais l'impression qu'il en était esclave. Comme moi je me sens esclave de ce blog ...
By
Emmanuel Mousset, at 8:16 PM
Le jardin,
c'est la création,
la générosité de la nature.
Il n'y a que les sots pour ne pas le comprendre,
le jardin,
c'est l'échange, le partage,
le don de son travail.
Thyl a entièrement raison,
l'esclave est celui qui est devant sa télé ou son blog.
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grandourscharmant, at 10:42 PM
Vous revoilà, vous ? Savez-vous que nous avons été très heureux en votre absence. Où étiez-vous ? Retournez-y !
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Emmanuel Mousset, at 11:09 PM
EM Ne parlez pas pour les autres.
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Anonyme, at 2:14 AM
Surtout que les quelques interventions anonymes que j'ai pu faire,
vous les avez trouvé plutôt pertinentes
et vous avez été content de les saluer comme tel.
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grandourscharmant, at 8:50 AM
Je confirme.
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Anonyme, at 9:31 AM
A l'Ours UMP :
Disons que sous anonymat il vous arrive d'avoir des éclairs d'intelligence. J'ai cru un moment que le sinistre anonyme se faisant appeler 3, c'était vous. Mais le bougre était encore plus grossier que vous.
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Emmanuel Mousset, at 10:45 AM
Encore une croyance de plus,
vous êtes bien crédule.
Il n'est pas si grossier puisqu'il l'est bien moins que vous.
By
grandourscharmant, at 12:58 PM
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