Les impressions trompeuses.

Bonsoir à toutes et à tous.

Je suis allé hier en fin d'après-midi sur la place de l'Hôtel de Ville, pour assister au dernier tableau des festivités du 500ème anniversaire. J'ai été sur le coup déçu. Il pleuvait par moments, le ciel était gris triste, il y avait moins de monde que les fois précédentes. L'assistance attendait, rien ne se passait, les délégations des villes jumelées avaient l'air de s'ennuyer. Puis la chorale s'est installée sur scène ... pour finalement refluer dans le théâtre ... et revenir quelques minutes plus tard. On sentait le cafouillage.

J'étais surtout venu pour écouter le maire. Je sais qu'avec lui on n'est jamais déçu, c'est très politique, et peu importe qu'on soit d'accord ou pas. Pour un tel événement, j'espérais un grand discours. Levant les yeux vers le balcon de Jean-Vilar, quelle ne fut pas ma surprise de voir un comédien jouer au maire ! Ce qui a augmenté ma déception. La clôture manquait d'allant.

Mais ce matin, à Henri-Martin, discutant avec une collège qui avait participé durant tout l'après-midi, ma vision a été très largement corrigée : tout s'est très bien passé, il n'y a eu que le couac de la fin, celui auquel j'avais assisté. Bref, j'avais jugé trop vite, je m'étais laissé entraîner par une impression très ponctuelle. Ces cérémonies ont été rondement menées, fort bien réussies, mobilisant largement le tissu associatif saint-quentinois et attirant un très large public.

Pourquoi je vous raconte tout ça, qui n'est pas précisément politique ? Parce que je veux vous montrer que les impressions sont trompeuses. Quand je lis le compte-rendu, ce matin dans le Courrier Picard, de la Rentrée Fédérale des socialistes axonais, je me dis que je ne suis pas le seul à être trompé par la première impression (qui n'est jamais la bonne, contrairement à ce qu'affirme le proverbe).

Y avait-il peu de monde à notre réunion ? Quand Gewerc s'est exprimé, le remplissage de la salle était correct. J'ai l'expérience, depuis onze ans, de ces rentrées fédérales. On mobilise fortement là où le PS est fort et majoritaire, quand il tient la municipalité. A Saint-Quentin, on en est très loin, il ne pouvait donc pas y avoir la grande foule. C'est le contraire qui aurait été surprenant.

Et puis, tout dépend à quel moment de la journée on juge de la participation. Dans l'après-midi, lors de l'atelier de formation sur l'animation des sections (en vignette, merci à Pierre Lenoble pour la photo), il faut reconnaître qu'il n'y avait pas énormément de monde. Mais là encore, c'est normal : ce n'est pas un sujet qui va mobiliser les foules. Ne sont directement concernés que les animateurs des sections, qui sont inévitablement un petit nombre. Ce genre d'atelier convient mal à une grande salle. D'autre part, bon nombre de mes camarades estiment qu'ils n'ont rien à apprendre de l'animation des sections, parce qu'ils savent déjà et pratiquent depuis longtemps.

La fin du compte-rendu fait appel à une étrange image, en comparant le secrétaire de section, dans son rôle de puissance invitante, à un ... "caméléon". Dans l'instant, je n'ai pas bien compris. La seule explication est la suivante : un personnage tonitruant, se mettant volontiers en avant, surprend quand il devient, le temps d'une journée, le discret organisateur d'une manifestation qui en met en avant d'autres. Tout de même, l'associer à un "caméléon", ça fait bizarre.

Moralité : méfions-nous de nos premières impressions.

Bonne soirée.