Un réformisme radical.
Bonsoir à toutes et à tous.
Jean Daniel, dans le Nouvel Observateur de cette semaine, défend un réformisme radical, empruntant l'expression à Albert Camus. Rien de bien nouveau dans son propos, mais quelques rappels fort utiles en ces temps de confusion intellectuelle et politique. Je me reconnais bien sûr entièrement dans cet éditorial, dont je retiens six critères d'identification du réformisme radical :
1- "Je ne veux plus changer le monde, je veux le réformer. Je suis réformiste non pas seulement par renoncement à la révolution mais par croyance aux progrès ..." C'est fondamental pour nous distinguer fondamentalement de l'extrême gauche : celle-ci ne croit pas au progrès, elle ne cesse au contraire de dénoncer les régressions. Daniel est très clair vis-à-vis d'elle : "Le siècle précédent m'a conduit à refuser toutes les révolutions, à accueillir toutes les résistances et à m'associer aux entreprises de réformes ..."
2- "Le réformisme radical se conçoit à l'intérieur de l'héritage des Lumières". Montesquieu, Condorcet, Rousseau, Diderot, c'est la base idéologique, et pas Lénine, Mao, Guévara ou je ne sais qui d'autres. Rien ne nous empêche, comme c'est mon cas, de lire Marx et de s'en inspirer, mais les principes de départ sont plus larges, républicains et pas révolutionnaires.
3- "Le péremptoire n'est plus supportable". Jean Daniel réclame "un véritable culte de la complexité". J'applaudis. Prenez la vidéo-surveillance à Saint-Quentin, dont la presse locale a donné cette semaine un premier bilan : pourquoi la rejeter par principe ? Comment ne pas reconnaître qu'elle correspond à une demande majoritaire de la population ? Quelle cohérence y a-t-il de l'accepter à Bohain et de la refuser à Saint-Quentin ? Maintenant, une fois reconnue son utilité, la discussion est libre d'en fixer les limites et de donner à l'éducation, à la prévention un rôle majeur que les caméras ne peuvent évidemment pas assurer.
4- "Ne jamais séparer les concepts de liberté et d'égalité". C'est pourquoi, quand j'entends à gauche des critiques violentes du marché, je suis vigilant et parfois inquiet : la liberté ne se divise pas, elle est aussi économique, mais pas seulement, pas essentiellement.
5- "Ne jamais séparer non plus le souci de la création de richesses du souci de leur répartition". En d'autres termes, la gauche ne doit pas séparer l'économique et le social, ne pas se contenter d'une posture au mieux syndicale, au pire contestataire.
6- "Il n'est pas dans le destin d'une victime de le rester ; elle peut, après s'être libérée, aussi devenir bourreau". Bref, il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les méchants, dans une vision quasi religieuse de l'Histoire. Certains retournements tragiques nous incitent à demeurer vigilants et à n'absoudre personne de ses fautes ou de ses crimes.
Bonne soirée.
Jean Daniel, dans le Nouvel Observateur de cette semaine, défend un réformisme radical, empruntant l'expression à Albert Camus. Rien de bien nouveau dans son propos, mais quelques rappels fort utiles en ces temps de confusion intellectuelle et politique. Je me reconnais bien sûr entièrement dans cet éditorial, dont je retiens six critères d'identification du réformisme radical :
1- "Je ne veux plus changer le monde, je veux le réformer. Je suis réformiste non pas seulement par renoncement à la révolution mais par croyance aux progrès ..." C'est fondamental pour nous distinguer fondamentalement de l'extrême gauche : celle-ci ne croit pas au progrès, elle ne cesse au contraire de dénoncer les régressions. Daniel est très clair vis-à-vis d'elle : "Le siècle précédent m'a conduit à refuser toutes les révolutions, à accueillir toutes les résistances et à m'associer aux entreprises de réformes ..."
2- "Le réformisme radical se conçoit à l'intérieur de l'héritage des Lumières". Montesquieu, Condorcet, Rousseau, Diderot, c'est la base idéologique, et pas Lénine, Mao, Guévara ou je ne sais qui d'autres. Rien ne nous empêche, comme c'est mon cas, de lire Marx et de s'en inspirer, mais les principes de départ sont plus larges, républicains et pas révolutionnaires.
3- "Le péremptoire n'est plus supportable". Jean Daniel réclame "un véritable culte de la complexité". J'applaudis. Prenez la vidéo-surveillance à Saint-Quentin, dont la presse locale a donné cette semaine un premier bilan : pourquoi la rejeter par principe ? Comment ne pas reconnaître qu'elle correspond à une demande majoritaire de la population ? Quelle cohérence y a-t-il de l'accepter à Bohain et de la refuser à Saint-Quentin ? Maintenant, une fois reconnue son utilité, la discussion est libre d'en fixer les limites et de donner à l'éducation, à la prévention un rôle majeur que les caméras ne peuvent évidemment pas assurer.
4- "Ne jamais séparer les concepts de liberté et d'égalité". C'est pourquoi, quand j'entends à gauche des critiques violentes du marché, je suis vigilant et parfois inquiet : la liberté ne se divise pas, elle est aussi économique, mais pas seulement, pas essentiellement.
5- "Ne jamais séparer non plus le souci de la création de richesses du souci de leur répartition". En d'autres termes, la gauche ne doit pas séparer l'économique et le social, ne pas se contenter d'une posture au mieux syndicale, au pire contestataire.
6- "Il n'est pas dans le destin d'une victime de le rester ; elle peut, après s'être libérée, aussi devenir bourreau". Bref, il n'y a pas d'un côté les bons et de l'autre les méchants, dans une vision quasi religieuse de l'Histoire. Certains retournements tragiques nous incitent à demeurer vigilants et à n'absoudre personne de ses fautes ou de ses crimes.
Bonne soirée.
14 Comments:
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alors l'expert international de l' aéronotique du XI ° siécle donnes nous ton avis
article du C. PICARD :
Dimanche 21 Mars 2010
BEAUVAIS Ryanair carbure aux aides publiques
Les aides accordées par Beauvais à la compagnie Ryanair se sont élevées à 28,6 millions entre 2001 et 2006.
Selon une enquête menée par Air France, la compagnie irlandaise Ryanair s'est développée grâce à des aides illégales. L'aéroport de Tillé a été de loin le plus généreux... Explications.
Quel est le montant des aides publiques accordées à Ryanair ? Cette question, qui revient aussi souvent que la compagnie low-cost ouvre de nouvelles destinations à prix imbattable, Air France ne se la pose plus.
La compagnie française a épluché tous les rapports des chambres régionales des comptes sur le sujet, dont celui de la chambre de Picardie sur l'aéroport de Beauvais-Tillé. Pour en arriver à la conclusion que c'est en grande partie grâce au soutien des aéroports desservis que la société irlandaise a construit son incontestable succès.
Surprise, c'est à Beauvais que la compagnie low-cost a bénéficié du maximum d'aides. Selon Air France, celles-ci se sont élevées à 28,6 millions entre 2001 et 2006.
Sujet tabou
L'aéroport de Beauvais situé à moins d'une heure de Paris est celui qui pour Ryanair connaît l'essor le plus important. En tout cas, la compagnie n'a trouvé nulle part ailleurs un tarmac plus proche de la capitale.
Une vraie poule aux œufs d'or. Beauvais-Tillé ne vient-il pas d'enregistrer un nouveau pic de fréquentation avec une hausse de 4,3 % en 2009 ? Une forte progression qui fait elle-même suite à une décennie de montée en puissance.
On comprend mieux pourquoi les aides cumulées à Ryanair sont ici beaucoup plus fortes qu'ailleurs. On comprend mieux aussi pourquoi le sujet est tabou. Tant auprès du conseil général de l'Oise qu'auprès du Syndicat mixte de l'aéroport de Beauvais - Tillé (SMABT), nouveau propriétaire de la plateforme aéroportuaire, présidé par... le patron PS du Département.
Comment justifier un système qui subventionne les pratiques ultra- libérales de Ryanair à grands coups d'argent public ?
Certes le SMABT a hérité d'une situation consentie par la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oise avant que celle-ci ne passe la main à son successeur en 2007.
Tarifs « minorés » et « dégressifs »
Un contrat entre les parties avait été signé en février 2002 pour une durée de 10 ans. Un contrat qui court donc toujours et qui prévoit des tarifs « minorés » et « dégressifs » sur la taxe passager et sur la taxe d'atterrissage.
Cette dernière est dégressive de 114 € jusqu'à 7 vols par jour à 60,98 € pour plus de 10 vols. Au lieu de 209 €.
Autre remise importante, Ryanair bénéficie de la gratuité totale sur les redevances de balisage.
Ristournes opaques, subventions déguisées, aides au démarrage créant des distorsions de concurrence. Les unes après les autres, les chambres régionales des comptes se sont largement émues de cette situation.
À l'instar de celle de Picardie qui a décrypté la gestion de l'aéroport de Tillé de 2001 à 2005 :
« C'est le contribuable qui paie pour ceux qui voyagent pas cher... »
PASCAL MUREAU
alors puisque t' es si fort en fiscalité , fais nous le bilan de CHAULNES ...
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By Anonyme, at 9:50 PM
Je ne peux pas faire le bilan d'un aéroport qui n'existe pas encore.
By Emmanuel Mousset, at 10:32 PM
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ça fallait s' y attendre :
donc pas de business plan dans un projet qui est mené par un incapable ...
Et sur BEAUVAIS ça te fatigues d' étudier le probléme ; t' es un camelot pas un politique ...
C'est pas utile d' en dire plus ...
étudies un peu tes dossiers et tu reviendras en Niéme semaine ..
allez couché ti gars ...
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By Anonyme, at 10:39 PM
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Mercredi 6 janvier 2010 3 06 /01 /2010 10:51
Aéroport de Nantes : baisse de 3 % (Ouest France du 6 janvier 2010)
Voici aujourd'hui l'article que publie Ouest France en loire atlantique
"Avec 2 650 593 passagers en 2009, la fréquentation de l'aéroport subit la crise. C'est la première baisse depuis 2002.
Trois questions à François Marie, directeur de l'aéroport de Nantes-Atlantique.
La fréquentation de l'aéroport de Nantes-Atlantique est en baisse pour la première fois depuis 2002. C'est l'impact de la crise ?
Oui. On le constate notamment sur le trafic en provenance des îles britanniques. À cela s'est ajouté le désengagement d'easyJet et de Ryanair sur Nantes-Londres. Cela n'a pas été compensé par la liaison ouverte par Air France, effectuée par des avions d'une capacité moins importante. Sur Londres, de 140 000 passagers annuels, on est passé à 40 000. Au total, la fréquentation de l'aéroport s'est élevée à 2 650 593 passagers, en baisse de 2,96 %.
Qu'en est-il pour les vols vacances et le trafic national ?
Concernant les vols vacances, Nantes reste le deuxième aéroport de province avec un trafic stable à hauteur de 750 000 passagers. Sur les liaisons nationales, nous connaissons une hausse de 2 %, notamment en raison de l'arrivée des compagnies à bas coût sur Marseille et Lyon.
La baisse du trafic remet-elle en cause la légitimité de la création d'un nouvel aéroport ?
Non. Malgré la crise, il y aura de nouvelles lignes : EasyJet ouvre une liaison Nantes-Bâle-Mulhouse en juin. Ryanair a annoncé l'ouverture de Leeds en avril. Transavia.com met en place sept lignes régulières vers des destinations soleil. Corsairfly dessert désormais l'Île Maurice. Et les tours-opérateurs comptent proposer 10 % de sièges supplémentaires cet été. Cela montre leur confiance dans la plate-forme de Nantes. Pour 2010, nous prévoyons plus 4 %."
Recueilli par Jacques SAYAGH. Ouest-France
Encore une fois les chiffres nous donnent raison!
Les passagers 2009 ne sont "que" de 2 millions 650 mille...
Où sont les chiffres annoncés? La raison sera t elle rendue aux promoteurs de ce projet inutile et coûteux.. et de moins en moins justifié?
à suivre
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By Anonyme, at 12:12 AM
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SUITE
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Même la réponse du directeur de l'aéroport ne montre pas l'optimisme. Grande plate forme internationale, 4ème hub européen? On en est loin et malgré tout on prévoit une hausse de 4% pour 2010? Franche rigolade à venir... s'il ne s'agissait pas de notre environnement, de l'argent des français qui en attendent très vraisemblablement un autre usage!!
Nos élus, devant ces chiffres, continueront ils encore longtemps à montrer qu'ils perdent la raison pour des réalités économiques et energétiques qui ont évolué, des egos démesurés, et de l'intérêt ... pas vraiment général ?
Le projet que nous soutenons depuis longtemps est celui d'une alternative ferroviaire de desserte et d'irrigation intelligente des territoires de notre région et des régions voisines! Il trouve plus de raison d'être et se justifie d'autant mieux que les chiffres du trafic aérien prouvent une fois de plus que l'aéroport Nantes Antlantique est très loin d'être saturé!
C'est ce que nous mettrons au coeur de notre projet et que je défendrais moi-même pendant la campagne des élections régionales à venir avec l'ensemble des candidats de notre liste!
(Voir le projet alternatif sur ce site: ESG-INFRA)
Par Patricia Gallerneau - Publié dans : Politique Nationale ou Europe - Communauté : Commentaires
... et on ne nous parle encore que de "passagers" au lieu "d'emports" ... et on nous vente encore les nouvelles lignes sponsorisées par nos impôts et non celles qui s'arrêtent pour cause ... de fin de ces même aides !
Oui, vite, on a besoin d'un projet transport cohérent sur tout le territoire en fonction des besoins du quotidien. Commentaire n°1 posté par ECITTE le 06/01/2010 à 12h04
bonjour,
oui, ça va mal pour l'aéreinb en ce moment, d'ailleurs le magazine "TerraEco" a severement taclé l'aéroport de Beauvais qui se targuait d'étre "HQE"
quand à celui de Vatry qui se trouve dans la Marne soit à environ 250 km de Paris,il risque de fermer faute de traffic..!!! (mobilisons-nous!!) il a pourtant une reserve fonçière considérable (c'est une ancienne base aérienne américaine) Commentaire n°2 posté par HAURAIX le 08/01/2010 à 10h00
Ecrire un commentaire :
réservé à EM FRIMTOUILLE exepert bérichonnais en chouettes et hiboux reconverti en aménagement des aéroports vituels sur territoire divers ... et sans aucune aide technique et financiére , rien que du fun ... et de l' idéologie fasciste et primaire !!
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By Anonyme, at 12:12 AM
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BEAUVAIS Aéroport :
Corinne Lepage s'explique
L'ancienne ministre de l'Environnement a eu pour client l'aéroport dans son procès, gagné, contre une association de riverains luttant contre le développement de cette plateforme.
Corinne Lepage, ancienne ministre de l'Écologie et présidente de Cap 21, avocate de profession, assure la défense des intérêts de la société Sageb qui exploite l'aéroport de Beauvais
::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Corinne Lepage se défend
Corinne Lepage, jointe hier par téléphone, a estimé que cela relevait d'un mauvais procès. « C'est un dossier que le cabinet a eu et qu'on a gagné d'ailleurs », a-t-elle d'abord confirmé, ajoutant aussitôt : « Je pense que je n'ai pas de leçon de morale à recevoir. ». Elle a précisé que « l'association ne l'avait pas contactée et qu'elle l'aurait volontiers défendue . Honnêtement, je me suis rendu compte après coup que cela m'avait échappé », mais, a-t-elle ajouté, « dans un cabinet qui emploie 25 avocats, je ne peux pas tout contrôler,
Incontrôlable elle-même c’ est pas BAYROU qui nous contredira …
ALORS EM tous les politiques sont ils des SAINTS ? que nenni !!!!!!!!!!
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By Anonyme, at 12:38 AM
µ
La SOMME prend position sur les plateformes multimodales en liaison avec SEINE NORD ; d' autres départements veulent aussi aller vite sur le sujet .... que va t il rester à l' AISNE; qu'en pense l'expert en aéroport à sec ; le nouveau responsable de la planification picarde ???
Réponse URGENTE du porte parole du PS en PICARDIE :
VAZY EM montres tes talents et ton savoir faire ...
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By Anonyme, at 9:17 AM
Comme tous les grands malades, vous planez.
By Emmanuel Mousset, at 10:31 AM
*
à part l'insulte évidente aux grands malades ... comme d'hab
la dérision ...
MAIS pas un début de commencement de réponse aux problémes évoqués ...
LE SUMMUM de la nullité dans le débat
la façade en carton
les coulisses en papiers journal
le toit à ciel ouvert pour aérer en permanence un cerveau en surchauffe ..
ET avec en prime ; les vapeurs des excédents vinicoles .....
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By Anonyme, at 11:32 AM
Un constat n'est pas une insulte. Mais sachant votre état mental, il n'est pas impossible que vous préfériez l'insulte au constat.
By Emmanuel Mousset, at 12:42 PM
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blabla
le disk du prof tourne en boucle
le prof la boucle
les gens sont contents
la recherche progresse
le mamouth dégraisse
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By Anonyme, at 12:59 PM
Vous êtes un vrai poète !
By Emmanuel Mousset, at 7:29 PM
Normal qu'il plane,
il n'a plus d'essence
et nulle part où atterrir.
By Anonyme, at 7:43 PM
En plus, le 3ème aéroport n'est même pas encore construit pour lui. Quelle misère !
By Emmanuel Mousset, at 8:42 PM
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