L'Aisne avec DSK

10 juin 2010

Hamon à Chierry.



Bonjour à toutes et à tous.


Le passage de Benoît Hamon hier dans le sud de l'Aisne a commencé par une interview pour le journal de France 3, devant la mairie de Château-Thierry, suivie d'un excellent couscous entre militants, au même endroit. Ce qui est remarquable chez Sylvain Logerot, le secrétaire de section, et ses camarades, c'est l'absence de sectarisme, d'esprit de courant. Il est partisan de la motion C (comme on dit chez nous pour désigner l'aile gauche) mais a ouvert la table à toutes les sensibilités.

Il y avait donc parmi nous Arnaud Battefort et Claudine Doukhan, deux ségolénistes, Pierre Pichère, défenseur de la motion du Pôle écologiste, et le strauss-kahnien de service que vous connaissez bien. Déjà, à l'époque de Dominique Jourdain, j'avais remarqué ici ce respect, cette tolérance. Bien que n'étant pas de la tendance majoritaire de la section, j'ai toujours été bien reçu à Château-Thierry.

Benoît Hamon ne se la joue pas, c'est ce que j'aime chez lui. A table, il écoute, est discret, ne cherche pas à en imposer, ne concentre pas sur lui toutes les attentions. Il sait rester à sa place, n'a pas besoin d'en rajouter, une qualité pas si fréquente que ça. Au moment de l'addition, la section veut lui offrir le repas mais il tient à payer sa part. Ça aussi c'est bien. Un gars modeste, sans esbroufe. Ce n'est pas banal en politique, où pas mal se la pètent.

Ensuite, nous sommes allés à Chierry pour le meeting. J'ai été agréablement surpris par la salle : bien remplie, et par un public que je n'ai pas l'habitude de voir là-bas ou ailleurs, dont on sent que beaucoup ne sont pas des militants venus sur commande. Et des participants d'une grande diversité, notamment des jeunes.

A la tribune, surprise aussi : que des trentenaires, et pas des surtitrés de la politique, ces brochettes d'élus qui collectionnent les mandats. Claire Le Flecher, maire-adjoint à Soissons, était venue en voisine, Coralie Deshaies, secrétaire de la section de Verdilly, Arnaud et Sylvain bien sûr. Pas de cravate, pas de costume gris bien coupé, pas de cheveux blancs. Ça n'a l'air de rien, mais aux yeux du public, c'est important. Attention : des notables il en faut, c'est ça aussi la République. La droite a les siens, pourquoi pas la gauche ? Mais il faut aussi la base, les militants, bref le Parti.

Le discours d'Hamon est clair, documenté, fluide. Pas assez structuré à mon goût, mais c'est passé de mode : aujourd'hui, les interventions font dans l'improvisation, une phrase en pousse une autre, il n'y a plus vraiment d'organisation. Peut-être manque-t-il aussi une pointe d'agressivité, qui est toujours la bienvenue en politique, mais là encore ce n'est plus très bien perçu par les temps qui courent. Sur le fond, rien à redire : Benoît a essentiellement défendu nos propositions sur les retraites, de façon très convaincante.

La soirée était d'autant plus réussie que la section socialiste de Château a été décapitée de ses deux figures historiques, Krabal et Jourdain. On pouvait donc craindre que la mobilisation ne soit pas très forte. Elle l'a été. Bravo à nos camarades du sud de l'Aisne !


Bonne soirée.

1 Comments:

  • Le PS doit être certain de son calcul , car si il revient au pouvoir , il ne pourra appliquer aux retraites que ses principes ... et cela reste un cadre bien trop rigide ...

    By Anonymous Anonyme, at 8:46 PM  

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