Pour des candidatures uniques.

Dans quelques semaines, la Fédération de l'Aisne du Parti socialiste choisira ses candidats pour les élections cantonales. Le mot d'ordre est à l'unité, derrière des candidatures uniques de la majorité départementale. Là où nous avons des sortants, il est en effet logique que ceux-ci soient à nouveau candidats, défenseurs uniques de la politique du Conseil Général. Plusieurs candidatures se réclamant d'elle n'auraient pas de sens.

Là où les sortants sont de droite, comme à Saint-Quentin, la même logique de candidatures uniques doit prévaloir. Comme pour les élections municipales, je prône des candidatures de rassemblement. Il serait ridicule que les motions veuillent se compter en présentant chacune un candidat à la candidature. Ce système des courants est mauvais, il porte en lui la défaite. Pour les cantonales, les alliances et le projet ne se discutent pas puisque les candidats s'inscriront dans la dynamique départementale. Cela conforte mon choix de candidatures uniques.

Mais serais-je suivi ? La tentation est grande, pour ceux qui ont envie de se présenter et d'exister, de franchir le pas. C'est statutairement possible, mais j'ai toujours dit que se replier exclusivement sur les statuts du Parti était aussi un manque de maturité politique, une facilité. Notre électorat aspire à l'union ; il ne comprendrait pas qu'il y ait division chez les socialistes. D'autant que ce genre de situation laisse toujours des traces fort préjudiciables pour la suite.

Mais l'union ne se fait pas à n'importe quelle condition. Il ne s'agit pas d'imposer n'importe qui parce qu'il aurait le soutien de l'appareil, mais de discuter à la base, collectivement, des meilleures candidatures possibles, à travers une analyse politique et prospective. Cela se fera-t-il ? Je le souhaite mais ne suis sûr de rien, après l'échec de cette méthode lors des dernières municipales.

En tout cas, si nous ne procédons pas ainsi, le risque sera grand de voir deux cantons saint-quentinois nous échapper alors qu'ils sont gagnables. Et tout ça parce que nous n'aurons pas voulu nous concerter au préalable ni accepter le principe de la candidature unique. Depuis que je rédige ce blog, ma ligne est toujours la même : plutôt prévenir, c'est-à-dire écrire, que guérir. Mais j'ai rarement été suivi. Ce n'est pas une raison pour baisser les bras et penser que ça ne se fera pas.


Bonne nuit.