Crier victoire.

Bonjour à toutes et à tous.

C'est inhabituel, la première fois pour moi depuis que je suis à Saint-Quentin : un tract recto-verso de la CGT (voir vignettes) dans le paquet de publicités que nous recevons régulièrement dans notre boîte aux lettres. Le sujet principal de ce courrier : la situation de l'emploi dans le Saint-Quentinois. Le maire en a fait son cheval de bataille, indiquant même que c'est là-dessus qu'il demandait à être jugé lors des prochains scrutins. Normal dans un bassin d'emploi dont le taux de chômage atteint les 14%.

Les municipales de 2014 se joueront sur l'emploi. A côté, tous les autres thèmes, aussi importants et utiles soient-ils, demeurent secondaires. La droite, depuis quinze ans, a apporté sa réponse : redynamiser la ville, améliorer le cadre de vie, redonner de Saint-Quentin une image positive dont les habitants puissent être fiers. Sa base électorale, sociologique et politique, s'est élargie, lui assurant ainsi de bons scores aux différents scrutins locaux.

Quelle réponse la gauche peut-elle donner au problème de l'emploi ? Son avenir politique se jouera sur cette question-là, beaucoup plus que sur les personnes ou les alliances. Nous ne pourrons pas renvoyer ce problème à la politique nationale, même si celle-ci est déterminante. Les Saint-Quentinois jugeront sur l'emploi, c'est-à-dire sur les réussites de la droite et les propositions de la gauche, pas sur les trous qu'on bouche ou les bacs à fleurs qu'on change.

Longtemps, à Saint-Quentin, l'alternance politique était un effet de balancier. Il suffisait d'attendre son tour, parier sur une embellie nationale. C'est fini : le pouvoir municipal désormais se conquiert et se mérite. Ce n'est plus une conséquence de la chance mais d'un travail. La droite a ceci de bon, avec Pierre André et Xavier Bertrand, qu'elle a mis la barre très haut (des performances électorales, l'un des siens ministre !), qu'elle oblige la gauche à se hisser au même niveau. Je crois aux vertus de la concurrence, à l'émulation réciproque. Il faut à Saint-Quentin, dans l'intérêt de la démocratie locale, une gauche qui soit aussi bonne que la droite. Et quand elle sera devenue meilleure, nous pourrons crier victoire !

Bonne et victorieuse journée.